Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- PULSION (éd La Découverte) - Frédéric LORDON - Sandra LUCBERT (23/01)
- Meeting avec Jean-Luc Mélenchon et Louis Boyard à Villeneuve-Saint-Georges (23/01)
- Cessez-le-feu à Gaza : un échec pour les impérialistes (22/01)
- ChatGPT, une intelligence sans pensée, d’Hubert Krivine (22/01)
- Jean Jaurès, un républicain marxiste (21/01)
- Waly Dia. "Sarkozy, c’est la pookie de Neuilly" (18/01)
- Une Sécurité sociale auto-gérée pour retrouver le chemin de l’émancipation ! (18/01)
- Pour la socialisation du travail reproductif (18/01)
- Interview de Nicolas Da Silva pour l’Anticapitaliste (18/01)
- Un "pognon de dingues" : pourquoi le néolibéralisme veut la peau de la "Sécu" (18/01)
- Un nouveau cours pour gagner contre les fermetures d’usine et les suppressions d’emploi (18/01)
- Un mois de grèves et de luttes : Décembre 2024 (17/01)
- Syrie: La chute du régime (17/01)
- Iran. De la stratégie révolutionnaire au repli nationaliste (17/01)
- Serge Latouche : "Tout ce qui est beau et désirable se dévalue dès qu’il y a production de masse" (17/01)
- La fabrique du déficit public (17/01)
- Franz Fanon l’Algérien (17/01)
- La grève d’ID Logistics et le rôle de la CGT (17/01)
- L’hôpital grippé par les politiques libérales (17/01)
- Allemagne : Alstom, réduction de personnel, fermetures, délocalisations... (17/01)
- Impérialisme et ravages écologiques (17/01)
- Retour sur la condition ouvrière retraitée (17/01)
- Clémence Guetté - Censure de Bayrou : c’est l’heure de vérité (16/01)
- Benoît Coquard : "les classes populaires rurales et les sympathisants de gauche tendent à s’éloigner" (16/01)
- Un jeu d’ombres et de fausses dupes (16/01)
Argentine: forte dévaluation du peso après la levée du contrôle des changes
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le peso argentin s'est effondré face au dollar jeudi, premier jour de la levée du contrôle des changes, décision du nouveau gouvernement du libéral Mauricio Macri pour relancer une économie en perte de vitesse.
Le peso argentin s'est effondré face au dollar jeudi, premier jour de la levée du contrôle des changes, décision du nouveau gouvernement du libéral Mauricio Macri pour relancer une économie en perte de vitesse.
Cette dévaluation-choc de la monnaie argentine, surévaluée depuis des années, survient quelques heures après la fin des restrictions sur les changes, mises en place en 2011 pour empêcher une fuite de devises.
Après de longues années d'administration de la monnaie durant les années Kirchner, la Banque centrale a décidé de laisser flotter le peso.
Alors qu'il cotait mercredi à la clôture à moins de 10 pesos, le dollar a ouvert à 15 pesos jeudi en Argentine, avant de se stabiliser à 14 pesos en fin de séance, soit une chute de 30%.
Cette mesure du gouvernement du président de centre-droit Mauricio Macri, au pouvoir depuis le 10 décembre, a été accueillie avec soulagement par les milieux économiques.
Jusqu'ici, les entreprises désirant importer et les particuliers souhaitant épargner ou voyager à l'étranger étaient limités dans l'accès aux devises.
C'était une promesse de campagne de M. Macri, qui a succédé à Cristina Kirchner, au pouvoir depuis 2007. Il a promis de «normaliser» et libéraliser l'économie, après douze années de forte intervention de l'Etat et de mesures protectionnistes.
Mercredi, le ministre du Budget et des Finances, Alfonso Prat-Gay, avait averti que cette décision, permettant le rétablissement d'un taux de change libre entre le dollar et le peso, entraînerait une dévaluation de la devise argentine, dans un pays où la hausse des prix oscille entre 20 et 35% depuis 8 ans.
- Une dévaluation «nécessaire» -
Mais cette dévaluation était «nécessaire», souligne l'économiste Nicolas Dujovne, et «la Banque centrale ne va pas intervenir, pour montrer que le peso arrive à un équilibre et qu'une dévaluation supplémentaire ne sera pas nécessaire».
Selon lui, «la clé du succès de la dévaluation, c'est que le peso atteigne 14 à 15 pesos pour un dollar, que le gouvernement ne fasse pas marche arrière et que l'impact sur les prix ne soit pas trop élevé». L'inflation «devrait baisser à partir d'avril-mai», prévoit-il.
Les Argentins semblaient partagés jeudi : pour Rosa Menendez, 50 ans, qui tient un salon de beauté, la «dévaluation profonde était annoncée et nécessaire. C'est l'héritage des mauvaises politiques des Kirchner».
Guillermo Suarez, propriétaire d'un magasin de chaussures, était inquiet. «Ces mesures vont faire baisser la consommation et en finir avec l'industrie nationale».
Depuis jeudi, «n'importe qui peut acheter des dollars», a souligné le ministre du Budget.
Si aucun engouement particulier n'était notable devant les banques, les Argentins souhaitant recevoir des billets verts en échange de leurs pesos étaient déçus, les banques proposant seulement de les déposer sur un compte.
«C'est normal, avertit l'économiste Cesar Deymonnaz, les banques n'ont pas encore reçu les directives de la Banque centrale».
Dans le centre de Buenos Aires, les vendeurs de dollars au marché noir, moins nombreux que d'habitude, continuaient de proposer un peu plus de 14 pesos pour un dollar.
Jusqu'ici, le gain sur le marché parallèle, né avec ce contrôle des changes, était d'environ 50%. La différence est désormais infime.
Dans un pays régulièrement bousculé par l'inflation, le dollar joue un rôle de monnaie refuge pour les Argentins. Le peso perdant parfois rapidement de sa valeur, les habitants préfèrent épargner en dollars.
Dans cette économie en pleine stagnation, avec un déficit budgétaire d'environ 7%, le dernier épisode de dévaluation à deux chiffres remonte à janvier 2014. Le gouvernement avait dévalué la monnaie de près de 20% en deux jours en laissant flotter le peso.
«Ce n'est pas la fin du contrôle des changes mais une brutale dévaluation qui va tripler les gains des exportateurs pendant que les salaires des travailleurs dévissent», a dénoncé le député d'opposition Edgardo Depetri, du Front pour la victoire (FPV), la coalition de gauche au pouvoir durant les années Kirchner.