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Cinéma: à peine j’ouvre les yeux
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://npa2009.org/idees/culture/cinema-peine-jouvre-les-yeux
De Leyla Bouzid, avec Baya Medhaffar, Ghalia Benali et Montassar Ayari.Sortie le mercredi 23 décembre 2015.
C’est le premier long métrage de Leyla Bouzid, réalisatrice tunisienne. Elle a daté son scénario en 2010, 6 mois avant le printemps tunisien, ce soulèvement qui va provoquer la chute de Ben Ali. Une jeune chanteuse de 18 ans et son groupe de musiciens expriment la contestation tout à la fois de la famille, de la société et du régime, qui font peser une chape de plomb sur l’ensemble de la jeunesse. Farah, interprétée sublimement par Baya Medhaffar, rentre dans le monde des adultes avec fougue, révolte et passion, sans percevoir totalement l’ensemble des forces auxquelles elle se confronte.
Le spectateur est placé en situation de savoir. Dans quelques mois, la contestation sera générale, et on perçoit très bien cette tension des veilles de grand mouvement de révolte de masse où l’ordre d’avant devient insupportable pour la jeunesse qui ne porte pas le poids des compromissions, des défaites. Le conflit avec la mère (la chanteuse Ghalia Benali) va éclairer peu à peu les rapports de forces en jeu dans la société tunisienne. Tous les choix, les études, les sorties, les copains, sont empêchés, et la peur provoque l’autocensure. La mère essaie de protéger sa fille sans lui dire clairement ce qu’elle risque. Pourtant, le risque est bien réel et elle va le découvrir par elle-même. C’est ce qui va les réunir et permettre à la mère de reconnaître dans ce que vit sa fille ce qu’elle a vécu elle-même, et que ni l’une ni l’autre ne veulent plus accepter.
Leyla Bouzid fait passer la contestation par la musique à laquelle elle donne une place exceptionnelle. Ghassem Amami et Khyam Allami ont écrit paroles et musiques, interprétées par des musiciens qui jouent leur propre rôle, et c’est le chant qui se trouve au cœur de l’échange entre la mère et la fille, dans un moment, probablement le meilleur du film, d’une grande émotion. Aucun doute, le souffle des printemps arabes est là !
Jean-Marc Bourquin




