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Les banques US menacées de krach suite à la chute du cours du pétrole ?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Décidément 2016 commence très fort … Il ne se passe quasiment pas un jour depuis le début de l’année pour qu’apparaissent ici ou là de nouveaux propos alarmants quant à l’avenir prochain de la situation économique et financière mondiale.
Désormais, les analystes s’inquiètent d’un possible effet domino de la chute du prix du baril sur la santé des banques américaines.
Principaux arguments avancés : la dégringolade du cours du pétrole pourrait déstabiliser le secteur bancaire américain, ce dernier ayant injecté des milliards de dollars pour financer le boom des pétrole et gaz de schisteaux Etats-Unis.
Ainsi, depuis une dizaine de jours, les institutions financières américaines annoncent les unes après les autres un renforcement de leurs réserves en vue de couvrir les impayés des sociétés d’exploration et de production pétrolière et gazière. Ces dernières sont en effet prises dans une véritable tourmente, alors qu’en l’espace d’un an et demi, le prix du baril a chuté de 100 dollars à moins de 30 dollars. Selon le cabinet AlixPartners, dans un tel contexte ces entreprises perdent au total 2 milliards de dollars par semaine.
JPMorgan Chase, la première banque américaine, a quant à elle mis de côté 124 millions de dollars en vue de se prémunir, tout en avertissant que ce montant pourrait être portée à 750 millions si le cours du brut demeurait aux alentours de 30 dollars durant une longue période.
De son côté, Citigroup a porté ses réserves dédiées à ce type de risques à 300 millions de dollars. Un montant qui pourrait s’accroître, la banque tablant au premier semestre sur des pertes de 600 millions de dollars liées aux crédits accordés dans le secteur de l’énergie.
Histoire de se faire peur, rappelons que fin décembre 2015, l’exposition au secteur de l’énergie était de 21,3 milliards de dollars pour Bank of America (BofA), de 20 milliards pour Citigroup, de 17 milliards pour Wells Fargo, de 13 milliards pour JPMorgan, de 10 milliards pour Goldman Sachs et de 4 milliards pour Morgan Stanley.
En début de semaine, BofA, la deuxième banque américaine en termes d’actif, a précisé pour sa part que ses provisions pour pertes sur créances avaient augmenté de 264 millions de dollars au quatrième trimestre, en raison principalement de pertes et de hausse des provisions sur le secteur énergétique. Le directeur financier Paul Donofrio a alors confirmé le montant de l’exposition de la banque au secteur de l’énergie – de 21,3 milliards de dollars – ajoutant que cela représentait 2% de son encours total de prêts utilisés.
« Ce que nous retirons des résultats de Bank of America, c’est que la banque continue d’aller de l’avant suivant ses priorités » observe les analystes de Guggenheim Securities, ajoutant que « néanmoins, la dégradation du crédit dans le secteur de l’énergie risque de saper ses efforts à court terme ».
Histoire de détendre les tensions, la plupart des autres dirigeants des grandes banques sont montés au créneau. Affirmant que la part des prêts liés à l’énergie est minime comparé à la totalité des crédits accordés, soit 3% en moyenne. Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, assure pour sa part que ces crédits sont souvent adossés à des actifs – plates-formes pétrolières, puits – que la banque pourrait vendre si nécessaire. Restera alors toutefois à trouver les acheteurs.
Le remboursement des sommes empruntées est jugé incertain, compte-tenu notamment de la faillite de certainessociétés débitrices et de la situation précaire de nombreuses autres qui ont dû suspendre leurs projets et licencié massivement leurs salariés.
Selon la Fed (Réserve fédérale américaine) et les régulateurs bancaires américains FDIC et OCC, le montant des crédits qui ne pourraient être recouvrés s’élevait en 2015 à 34,2 milliards de dollars. Le cabinet Haynes and Boone précise quant à lui qu’environ 39 PME du secteur énergétique ont fait faillite aux Etats-Unis en 2015.
Pire encore : certains experts, reprenant à leur compte les sentiments des investisseurs, estiment même que les banques pourraient n’afficher que la partie émergée de l’iceberg, n’étant pas en mesures de placer en réserves les sommes nécessaires, voire même de quantifier précisément les risques.
En tout état de cause, un tel contexte a d’ores et déjà fortement porté préjudice au KBW, indice regroupant les valeurs bancaires à Wall Street. Ce dernier a en effet reculé d’environ 15% depuis janvier, enregistrant ainsi une de ses plus fortes baisses depuis février 2009, période la plus sombre de la crise financière.
Un effet boule de neige est d’ores et déjà redouté par certains analystes, lesquels s’alarment du fait que les salariés licenciés ne puissent à leur tour rembourser leurs crédits immobiliers, leurs crédits auto et leurs crédits à la consommation, dans un pays où tout ou presque s’achète à crédit.
Reste toutefois que le poids des prêts accordés aux entreprises du secteur de l’énergie est loin d’être comparable aux subprime, lesquels représentaient à l’époque au moins la moitié des prêts accordés par les banques. A noter également que des sommes importantes ont été prêtées à des majors pétrolières telles que ExxonMobil, Chevronet d’autres sociétés solvables, l’argent du subprime ayant quant à lui accordé à des particuliers aux revenus faibles. Les bilans des banques seraient également plus sains qu’en 2008, les régulateurs les ayant contraintes de renforcer leurs fonds propres.
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth Studer – 21 janvier 2016 – www.leblogfinance.com