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L’écart entre l’espérance de vie d’un cadre et d’un ouvrier est le même depuis 1976
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Entre 1976 et 2013, l'augmentation de l'espérance de vie a profité à toutes les catégories sociales en France. Mais sur la même période, un cadre de 35 ans a toujours eu une espérance de vie en moyenne de six ans supérieure à celle d'un ouvrier, selon une étude de l'Insee publiée ce jeudi.
Malgré la prise de conscience qui a suivi l'affaire de l'amiante et l'apparition d'un compte pénibilité destiné à compenser les inégalités entre les différentes catégories socio-professionnelles, force est de constater que celles-ci ont la peau dure. Depuis la fin des années 1970, les hommes de 35 ans ont gagné 7 années d'espérance de vie et les femmes 5,5, constate l'Insee dans une étude démographique publiée ce jeudi 18 février. Mais si toutes les catégories sociales ont profité de ce progrès, les écarts entre certaines d'entre elles n'ont, en revanche pas bougé.
l Lire Pénibilité au travail : les jeunes et les ouvriers les plus concernés
Ainsi, entre 2009 et 2013, les hommes occupant la fonction de cadres vivaient en moyenne 6,4 ans de plus que les ouvriers - d'après ce que l'Insee désigne comme les "conditions de mortalités", relevées à une période donnée - soit autant d'années d'écart que pendant la période 1976 - 1984 ! Pour les femmes, l'écart entre l'espérance de vie des ouvrières et des cadres n'est que de 3,2 ans.
Près de 20% de risques de mourir avant 65 ans
Néanmoins, sans distinction pour les hommes et les femmes, la probabilité pour un ouvrier de mourir dans l'année reste supérieure à celle d'un cadre, d'après l'institut. Et un ouvrier a toujours plus de chances qu'un cadre de mourir prématurément. Par exemple, un ouvrier de 35 ans "soumis toute sa vie aux conditions de mortalité de 2009-2013" présente 18 % de risques de mourir avant ses 65 ans, contre 7% pour un cadre.
Risques professionnels et "modes de vie"
Pour expliquer cet écart, l'Insee invoque d'abord "la nature même des professions" étudiées. En d'autres termes: l'exposition aux risques professionnels (maladies professionnelles, accidents sur le lieu de travail, exposition à des produits chimiques,...), auxquels les cadres sont, de fait, moins confrontés que les ouvriers. L'autre facteur d'explication résiderait dans les "modes de vie" des cadres "favorables à une bonne santé". L'Insee avance ainsi que "les comportements de santé à risque, les moindres recours et accès aux soins, ou encore l'obésité sont moins fréquents chez les cadres que chez les ouvriers" , se gardant bien au passage de renverser la proposition, et d'affirmer que les "comportements à risques (...) ou encore l'obésité (...) sont plus fréquents chez les ouvriers"...

L'état de santé détermine la catégorie sociale ou l'inverse?
L'étude ouvre finalement une troisième piste de réflexion -reprenant le schéma du paradoxe de l'oeuf et de la poule- en affirmant que l'état de santé, plus haut déterminé par le milieu social, peut également en être l'explication:
"Enfin, l'état de santé peut lui-même influer sur l'appartenance à une catégorie sociale, explique l'Insee, une santé défaillante peut empêcher la poursuite d'études, le maintien en emploi, ou rendre plus difficiles les promotions et l'accès aux emplois les plus qualifiés en cours de carrière.
Les femmes restent au-dessus de la mêlée
Au jeu de la longévité, les femmes restent gagnantes, même si l'avance sur la population masculine tend à se réduire. Pour l'heure, elles vivent plus longtemps, et ce, quelque soit la catégorie sociale à laquelle elles appartiennent. Les ouvrières, "les moins favorisées des femmes actives en terme de d'espérance de vie" selon l'Insee, vivent donc en moyenne un an plus vieilles que les hommes cadres. Leurs revenus sont pourtant plus faibles et leurs conditions de travail plus dures -deux facteurs pénalisant en termes de santé. Pour expliquer ce paradoxe, l'Insee, citant une enquête Handicap-Santé de 2008, affirme que c'est le comportement des femmes ouvrières qui les placent en position de supériorité (comportement qui a exactement l'effet inverse chez les ouvriers de sexe masculin si l'on en croit l'étude).
L'institut, qui dans cette étude introduit pour la première fois le critère de l'octroi d'un diplôme sur le calcul de l'espérance de vie, note que celles qui n'en ont aucun vivent"quasiment" meurent aussi vieilles que les hommes dotés d'un diplôme d'études supérieures. Mais au-delà de ces considérations professionnelles, l'avantage des femmes sur les hommes serait également d'origine biologique, rappelle l'institut.
*L'espérance de vie à 35 ans (des cadres par exemple) représente le nombre moyen d'années restant à vivre d'une génération qui serait soumise à chaque âge à partir de 35 ans aux quotients de mortalité des cadres d'une année donnée, par exemple 2016.




