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Echos de la mobilisation du 17 mars

Khomri lutte-de-classe

Lien publiée le 18 mars 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://npa2009.org/actualite/jeunesse/echos-de-la-mobilisation-du-17-mars

Perpignan

Manif, appelée à 11h, plus importante que le 9 mars (peut-être 2000 personnes). Essentiellement des lycéen(ne)s, faisant le tour des bahuts de la ville depuis le petit matin. Université très peu touchée par la mobilisation jeune. Présence de membres des syndicats (CGT, Solidaires et - moindre - FO) assurant la protection. Le "Collectif des jeunes révoltés", qui anime la mobilisation côté jeunes, se réunit régulièrement à la Bourse du Travail et collabore étroitement avec la CGT et Solidaires. FSU peu impliquée dans la mobilisation. Slogans largement repris contre la loi, "El Khomri t'es foutue, la jeunesse est dans la rue" et... pour la révolution !

A noter deux anars (adultes) arrêtés de façon "musclée", au cours de la manif, pour avoir pris des flics en photo. A priori, mis en garde à vue.

Alençon

La, mobilisation avait été lancée au nom du collectif #On vaut mieux que ça, suite à la manif de mercredi dernier à 18h qui avait regroupé 600 manifestant-es. Donc bien en-dessous.

CGT, FO et Solidaires avait appelé à rejoindre la journée de mobilisation des jeunes, mais la FSU qui avait refusé, était néanmoins présente à une poignée. 1/3 de CGT, un peu moins pour Solidaires et quelques FO. Et une quarantaine de lycéens, mais pas de sortie collective dans la matinée sur les lycées. Pas d'étudiants. 

Avec Solidaires, les jeunes, des moins jeunes (!!) derrière la banderole #On vaut mieux que ça, on a fait un tour de manif en ville/marché.

Bordeaux

4 à 5000 à Bordeaux, en très grosse majorité des jeunes dont beaucoup de lycéens. Manif très pêchue, bruyante, compacte. Jeunes à la recherche de drapeaux, de tracts, d'autocollants, de discussions... très nombreuses pancartes contre le gouvernement, le Medef…

A noter l'attitude de la direction de l'intersyndicale cherchant pour la deuxième fois à placer sa banderole en tête de manif... et pour la deuxième fois débordée joyeusement par les jeunes... qui avaient préparé une banderole “lycéen-ne-s, étudiant-e-s, chômeur-se-s et salarié-e-s uni-e-s contre la loi travail”. La très grande majorité des militants solidaires des jeunes et se moquant des bureaucrates dont certains étaient très remontés…

Côté salariés, une majorité de CGT avec en particulier quelques sections combattives regroupées derrière la banderole des Ford... mais globalement assez peu de débrayages. cortège des Solidaires pas ridicule mais également bcp plus petit que la semaine dernière, petit cortège FO également, quelques FSU très parsemés.

Poitiers

Deux lycées étaient bloqués sur Poitiers jeudi 17/03 pour demander le retrait de la loi Travail et scander “On vaut mieux que ça !”. Plusieurs centaines de lycéen-nes poitevin-es, de Victor Hugo et de Louis Armand, ont ainsi manifesté dans les rues.

Toujours le matin, et toujours à Poitiers, des dizaines d’étudiant-es, mobilisé-es suite à plusieurs assemblées générales, ont organisé un barrage filtrant sur le campus. En bloquant partiellement deux ronds-points. Puis ils ont organisé une nouvelle AG, à 11h, pour mobiliser le maximum de personnes et partir en cortège, dès 13h30, pour rejoindre la manifestation "unitaire" prévue à 14h30 devant la mairie de Poitiers. Cette AG sur le campus a réuni 250 étudiants, c’est la plus grosse AG depuis le début de la mobilisation.

C’est quelques 2500 personnes qui ont manifesté à partir de 14h30. Une vraie réussite alors qu’il n’y avait pas d’appel à la grève réel et qu’une partie des syndicalistes (quelques centaines) étaient à Civaux pour montrer leur mécontentement lors de la venue du sinistre Emmanuel Macron.

Plus de la moitié du cortège était constitué de jeunes. Dont beaucoup de lycéen-nes et d’étudiant-es. Prometteur pour la suite !

Niveau organisations, nous avons pu voir la présence du NPA, avec un tract (disponible en pdf en bas de l’article) distribué à plusieurs centaines d’exemplaires. Des drapeaux du Parti de Gauche, de l’UNEF, de Solidaires, de la JC, de la CNT, de la CGT, de la FSU se mêlaient avec ceux du NPA. Preuve d’une unité qui persiste. Mais surtout, et c’est le plus important (mise à part FO qui s’est mis en avant de manière ostentatoire, notamment le matin lors du blocage du lycée Victor Hugo) la mobilisation s’auto-organise, et les étudiant-es, organisé-es ou non, mettent en place des actions et des tracts lors d’assemblées générales ouvertes à tous. Les partis ont un rôle important à jouer. Il en va du pluralisme idéologique et de la liberté d’expression dans la lutte. Mais les organisations ne peuvent pas s’approprier (ou tenter de s’approprier) une lutte qui les dépasse. Pour le NPA, l’enjeu est de construire le mouvement. Ses militant-es tentent d’être des moteurs de la mobilisation, pas des freins. Nous avons un avis sur la tactique, les choix politiques, la manière de nous organiser pour faire gagner les idées anticapitalistes, mais nous considérons le parti comme un moyen, un objet pour la révolution. Notre objectif étant la révolution, pas le parti en soi. Même si nous considérons que le parti est un outil essentiel.

Nous le voyons bien. La lutte continue. Dans certains secteurs (dont la jeunesse) elle s’amplifie même, notamment avec la mise en mouvement des lycéen-nes.

La semaine prochaine, le 24/03, une nouvelle journée d’actions est annoncée. Nous ne savons pas encore ce qui sera organisé à Poitiers. Une assemblée générale aura lieu lundi lundi à 17h sur le campus. Quoi qu’il en soit, il faut continuer sur le chemin de la lutte et du rapport de force, pour rappeler que nos vies valent plus que leurs profits, que nous ne voulons pas passer notre vie à travailler (pour presque rien et dans des conditions difficiles). Nous devons continuer à nous mobiliser jusqu’à ce que le gouvernement recule, car il n’y a que la force de la rue que ce dernier puisse entendre. Comme le dit le slogan "C’est pas dans les ministères, c’est pas dans les salons, qu’on obtiendra satisfaction  !".

Cette lutte est une étape décisive pour aller vers la chute de ce gouvernement. Valls, Hollande, Macron, El-Khomri, Le Drian, Cazeneuve : DEGAGEZ !

Blois

Très beau cortège lycéen autour du NPA et des JC. Beaucoup plus nombreux que le 9, au moins 300. Un lycée bloqué. Moins de syndicalistes CGT et FO. Manif moins importante car appelée à 11h30 très loin de la Pref , lieu habituel de départ mais beaucoup plus pêchue grâce aux lycéens.

AG de la jeunesse après la manif pour organiser le 24 alors que la CGT a surtout insisté sur le 31 et du débat public à 14h le 24 ! 

Marseille

Une jeunesse motivée et joyeuse au coude à coude avec les salariés pour dénoncer la loi et leur avenir de galère, mais aussi pour résister aux provocations policières, au lacrymos et aux menaces de tirs de flashball.

4 lycées bloqués et 5 mobilisés à Marseille. En tout cas, plusieurs centaines de lycéens se sont tous et toutes retrouvéEs dans la matinée devant le lycée montgrand, en face de la préfecture, devenu le chaudron de la contestation jeune, imposant à tous ceux et toutes celles qui voulaient manifester de les rejoindre et de regarder leur enthousiasme, leur joie et surtout leur détermination exploser. Devant le lycée montgrand bloqué par les containers poubelles et sur lesquels se dressent tous ceux qui sont devenus les porte parole de leur lycée, de leur mouvement, de leur lutte, ils et elles ont chanté et dansé au rythme des mégaphones égrènant les slogans contre la ministre el khomri, le gouvernement et le projet. Les uns en farandoles, les autres en groupes, en grappes, les jeunes tiennent la place jusqu’en fin de matinée et accueillent quelques rares cortèges syndicaux (rtm, le port, solidaires, cnt) et les militants politiques (pc, pg, npa, lo). Personne ne sait où on va mais c’est sûr ça part en manif. Un début de cortège s’en va, presque clandestinement, mais ça part dans tous les sens.

En face la préfecture est protégé par les robocops. Finalement les jeunes entraînent le gros des troupes, les banderoles prennent la largeur de la rue, le cortège n’en est pas plus ordonné. Il est bigarré, bruyant, musicien, festif mais revendicatif. On fustige la ministre à tout va. On rejoint la canebière et les manifestants s’engagent alors pour le remonter. C’est en le faisant que la police décide de s’inviter avec trois voitures sirènes hurlante, pressant les manifestant de s’écarter, ce qu’elle n’obtient pas vraiment prestement. Ils sont hués, sifflés, sous les quolibets et les dénonciations des violences policières et des dénis de justice. En amont une poubelle, puis une barrière se retrouvent sur leur chemin. C’est lorsque les flics sortent de leurs véhicules pour nettoyer la route que la tension monte, les voitures de police sont tagués au feutre, une bouteille d’eau atterrit sur un capot. C’est parti. Un jeune est molesté, un autre vient à son secours, le sauve mais devient alors la cible. Il s’enfuit, remonte le cortège. On arrive alors devant le commissariat de noailles, les flics s’excitent de tous côtés et partent en chasse. Le jeune est rattrapé mais les manifestants, jeunes, salariés, syndicalistes, tous ensemble, arrivent à l’extirper. Mais il est encore rattrapé un peu plus loin. La tension est à son comble, les manifestants et les policiers sont face à face, les matraques tournoient et les gazeuses s’exécutent. Une première rangée de manifestants s’improvise, et puis un jeune, plutôt observateur mais proche, est mis en joue à hauteur de tête par un flashball. Tout le monde s’arrête, saisi par le geste. Des grenades lacrymos sont alors balancés à raz de terre vers les manifestants. La fumée grandit et chacun se protège. Les manifestants s’éloignent lentement vers la gare st charles. Le cortège se reconstitue, se relance, les slogans repartent et on va arriver jusqu’à la gare pour en traverser le hall, assez bruyamment. De l’autre côté, tout le monde se dirige vers la fac st charles.

Une ag lycéenne était annoncée à 14h au lycée montgrand.

Trois personnes ont été arrêtés et un rassemblement a eu lieu l’après-midi devant le commissariat de noailles pour les faire relâcher.

Lyon

La mobilisation était plus faible que la dernière fois, ce qui est surtout dû à l'absence des confédés; ce sont près de 6 000 jeunes (étudiants et lycéens) qui ont manifesté. Dès ce matin plusieurs lycées étaient bloqués, hier la présidence de Lyon 2 avait décidé la fermeture de la fac, ce qui a eu un impact sur la mobilisation.

L'après-midi la manif était solidement encadrée (canons à eaux, grilles anti émeutes...). La manif s'est plutôt bien déroulée jusqu'à la fin où quelques affrontements ont eu lieu quand des lycéens ont essayé de manifester vers la gare part-dieu. Apparemment il y aurait eu quatre interpellations, on n'en sait pas plus pour le moment.

Grenoble

Entre 2 et 3000 personnes, donc bien moins que le 9, mais cortège énergique, pas mal d'étudiant/es et lycéen/nes.

Cortège pété sur la fin par une tentative de la part de détourner la manif vers une opération blocages/aller au siège du Medef. Partis avec une partie du cortège jeunes, puis revenus finalement après un petit tour retrouver la fin officielle de la manif (?).

A noter, petite manif lycéenne aussi le matin, et début de coordination des lycées pour préparer les suites.

Le 31 semble quand même la date de convergence forte en préparation pour les orgas de salarié/es (notamment cheminots).

Metz

Les étudiants étaient dans l'action aujourd'hui à Metz: AG pour structurer le mouvement (environ 80 personnes présentes puis 120 dans l'aprem) passage dans les amphis et finalement blocage à environ 150 du pont de l'île du Saulcy vers 16h. Des militants FO et CNT ont apporté leur soutien tout comme d'autres de la FSU et de la CGT (non mandatés)... Des lycéens de plusieurs établissements étaient présents également. C'est vers 17h, alors que le blocage était en train d' être levé sans qu'aucun incident n'ait été signalé, que les flics sont intervenus brutalement blessant Yann à l'arcade sourcilière. Il était 17h. 

A Strasbourg, 5 étudiants sont hospitalisés..

Ce gouvernement entièrement au service du Medef, impopulaire comme rarement un gouvernement a été impopulaire, en grande difficulté sur cette loi de dynamitage du Code du travail, joue à mettre en scène la violence dans le cadre de l'Etat d'urgence, criminalise l'activité militante.

Nous exigeons la libération immédiate des militants retenus en garde à vue.

Rouen

Manif de plus de 2000 personnes, essentiellement des jeunes, et surtout des lycéenEs. La mobilisation étudiante n’est toujours pas vraiment lancée, pas de grosse AG. Par contre plein de jeunes de plein de lycées de Rouen et de l’agglo. Grosse extension géographique du domaine de la lutte. Côté salariés : cortège CGT tout petit, que quelques militants, (seule la CGT Renault Cléon avait appelé à la grève), des militants de Solidaires assez nombreux comparativement, notamment de Sud Chimie Sanofi et BASF Elbeuf, qui avait appelé à la grève également, comme le 9. Aucune présence de la FSU ni de FO.

Manif dynamique et une présence policière très forte, pas mal de jeunes (et de moins jeunes) gazés par les flics (nerveux) à plusieurs reprises, juste pour « marquer les esprits ». Celles et ceux qui ont été gazés s’en souviendront mais ce qui dominait c’était la rage.

Rennes

Dès ce matin des barrages filtrants ont été mis en place à Rennes 2 tandis que les étudiants de Science Po bloquaient l'IEP dès 6h30 du matin, avec fabrication de pancartes et point information toute la matinée devant l'école. Après plusieurs débrayages d'amphi et de lycée le cortège étudiant est parti de Rennes 2 pour rejoindre le centre et converger avec l'IEP, Rennes 1 mais aussi de nombreux lycéens. De l'autre côté de Rennes, le cortège parti de Sciences Po est allé chercher les motivé-e-s de la fac de droit, de la fac d'économie, du lycée Jean Macé ou encore de l'Ecole des Beaux-Arts, qui avait confectionné une banderole pour l'occasion. Place du Parlement, les étudiant-e-s réuni-e-s ont commencé à crier des slogans contre la loi travail.

Sous un soleil radieux et dans la bonne humeur le cortège s'est élancé dans les rues de Rennes, au son des mégas et à la lumière des fumigènes!!

Le cortège a ensuite pris la destination de la gare pour occuper les voies et ainsi bloquer le traffic ferroviaire. La foule occupait les rails dans une bonne ambiance, tandis que d'autres étudiant-e-s repartaient vers Charles de Gaulle. Nous avons voté pour savoir si l'on repartait en cortège jusqu'à la mairie. En partant de la gare, nous avons promis que nous reviendrions tant que le gouvernement ne retirera pas cette loi.

Arrivé-e-s place de la mairie la police a procédé à des charges et des tirs de lacrymogènes sans sommations. Le face à face avec la police a duré près d'une heure, les étudiants et lycéens ne voulant pas repartir sans les camarades arrêtés. 

Le cortège a finalement repris sa route pour retourner à Rennes 2, non sans une halte devant le commissariat pour demander la libération immédiate des camarades en garde-à-vue. Quelques militants syndicaux s'étaient greffés au cortège mais rien de comparable avec le 9 mars. Cependant avec 10000 personnes au plus fort de la manif la mobilisation étudiante et lycéenne s'est amplifiée en une semaine et cela ne peut que nous encourager pour le semaine prochaine et le 31 mars. Les actions symboliques comme l'occupation des rails ont marqué l'opinion, et cette manifestation restera longtemps dans les esprits.

Nîmes

Dans la continuité du mercredi 9 mars, les lycéens et lycéennes ont fait une bonne partie du boulot de mobilisation et d'animation.

Alors que le rassemblement se mettait en place vers 12h à la préfecture. Des jeunes de plusieurs lycées sont arrivés vers le RDV en cortège avec banderole, pancartes, slogans... après avoir effectué le tour des lycées de Nîmes pour faire sortir d'autres jeunes. Une petite centaine de personnes étaient déjà présentes à la préfecture dont un groupe venu d'un Lycée de Millaud à quelques kilomètres du centre ville.

Peu ou pas de salariés en grève. Le milieu habituel s'est mobilisé : CGT, Solidaires, FO, FSU, CNT, PCF, NPA... donc 200 à 300 personnes présentes. Au bout d'une petite heure les lycéens et les lycéennes sont repartis faire le tour des lycées pour tenter de faire sortir d'autres camarades des lycéens avec un certain succès. Ils et elles sont retournées vers la préfecture en milieu d'après-midi à 200.

Tours

Plusieurs lycées semi-bloqués. Entre 3000 et 4000 manifestants (+/- 8000 le 9 mars). Au 2/3 au moins, des lycéens et des étudiants (plus de lycéens que d'étudiants). Pour les salariés on est bien évidement un ton en-dessous du 9 mars mais la mobilisation dépasse quand même un peu le simple milieu militant. L'intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef avait appelé à faire grève et à venir manifester.

L'AG a réuni un peu plus de 450 personnes (très majoritairement des étudiants).

Plus d'infos sur les sites d'info locaux + un reportage sur médiapart :

http://larotative.info/17-mars-forte-mobilisation-a-tours-1445.html

http://www.37degres-mag.fr/actualites/tours-3000-personnes-dans-les-rues-contre-la-loi-travail/

Dijon

A Dijon 800 lycéens et étudiants, très peu de salariés, avec le soutien de Solidaires, présence de FO, deux drapeaux SNES.

Bien que l’AG se soit déroulée juste après la manif, beaucoup de temps a été passé à s’installer et à décider de l’ordre du jour, si bien que beaucoup de lycéens sont partis sans qu’il y ait eu vraiment de débat sur la préparation de la suite de la mobilisation. Des interventions sur la nécessité d’informer sur le contenu de la réforme dans les lycées, de “massifier” la mobilisation. A l’université l’info circule dans le bâtiment Droit-Lettres, mais les autres bâtiments ne sont guère touchés. Est évoquée aussi l’idée de faire des interventions dans les amphis. Les étudiants ont signalé qu’ils participeraient à l’interfac de ce week-end.  Une journée d’action est prévue le 23 contre le coût des transports (la gratuité pour les chômeurs est supprimée – merci Rebsamen!), et de la restauration. Long débat entre ceux qui veulent “aider au blocage” de lycées, et ceux qui estiment qu’il faut laisser les lycéens décider de leur mode d’action. La situation est toujours tendue à l’université, l’administration demandant que l’amphi ne soit occupé qu’en journée. Les personnels du bâtiment où se trouve l’amphi occupé et où l’AG devait se déroulée, ont été évacués avant l’arrivée de la manif. Faut être président d’université pour que des lycéens et des étudiants fassent peur!

L’UNEF a signalé que la présidence de l’université a déposé une “main-courante” à la police à propos de l’occupation de l’amphi. Nouvelle manif le 24. 

Toulouse

Ce jeudi 17 mars, 10 000 personnes (6500 selon la Police) sont descendues dans les rues de Toulouse pour revendiquer haut et fort le retrait de la loi « travail ». En effet, les annonces du gouvernement sur les « aménagements » de la loi n’ont trompé personne : quelques miettes en surface mais le projet reste le même, rien n’a changé !

Cette journée était appelée à l’origine par les organisations de jeunesse (NPA jeunes, JC, UNEF, UNL, FIDL, UET, Solidaires étudiant.e.s,…), les assemblées générales étudiantes (Mirail et Paul Sabatier) et la coordination lycéenne de Toulouse.

Les syndicats départementaux CGT, Solidaires et FSU et des sections syndicales d’entreprises ou de services publics ont soutenu cet appel. De nombreuses équipes militantes, des salariés, le collectif CIP (Chômeurs-Intermittents-Précaires) étaient présents dans le cortège. Plusieurs entreprises étaient représentées (Hôpital, Liebher, Thalès, salariés des universités, France Telecom, syndicat des aides à domicile CGT,…).

Le cortège étudiants et lycéens, très dynamique, avec slogans, banderoles et pancartes, a regroupé près de 5000 jeunes – deux fois plus que le 9 mars. Ils étaient suivis par autant de travailleurs, avec ou sans emplois !

Plusieurs lycées ont organisés des AG (Berthelot, Arènes, St Sernin), celui des Arènes a été bloqué dans la matinée pour participer massivement à la manifestation. Dans les facs les AG ont rassemblé 500 étudiants au Mirail et près de 200 à Paul-Sabatier. 
Les cortèges jeunes avec banderoles et panneaux, par établissements, étaient nombreux.

Il s’agit maintenant de massifier le mouvement pour faire en sorte que la journée du 24 soit encore mieux réussie. Il s’agit également pour les travailleurs d’utiliser cette période pour convaincre autour de nous que la journée du 31 mars doit non seulement être une grande réussite mais surtout le point de départ d’une lutte qui ne devra s’arrêter que lorsque le retrait de cette loi sera obtenu !