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Convergence des lutteurs
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://quartierslibres.wordpress.com/2016/04/12/convergence-des-lutteurs/
La leçon politique de ce weekend de contestation de la loi « travail » nous vient d’Aïssatou Dabo, porte-parole de la Coordination Nationale Étudiante. Filmée en direct Place de la Nation au micro d’I-Télé avec derrière elle et en incrustation à côté les images d’une confrontation entre manifestants et forces de l’ordre, elle tient tête à un journaliste qui veut lui faire condamner la violence « des casseurs ». Calmement, posément, sans jouer la révolutionnaire, Aïssatou Dabo explique le rôle de chacun et le contexte dans lequel la violence de l’état – dite « légitime »- s’exerce. Cette violence, c’est celle de la répression qui s’abat sur chacun d’entre nous lorsque nous contestons l’ordre établi. Aïssatou Dabo décrit calmement le rôle que la police joue dans cette manifestation. Le journaliste d’I-Télé comme ses collègues CRS revient alors à la charge à plusieurs reprises la sommant de condamner les violences des manifestants.
Toujours calme et souriante Aïssatou lui explique que son rôle n’est pas de condamner des violences qui ne forment qu’une réaction somme toute minime (des pierres et des pétards) comparée au déploiement de troupes suréquipées qui ont provoqué des débordements tout au long du cortège.
Aïssatou a même l’intelligence militante de ne pas tomber devant le piège de la personnification de l’interview, elle fait passer devant le Collectif en respectant le mandat que lui ont confié ses camarades :
« Nous avons décidé tous ensemble de ne pas se dissocier … de ce que vous appelez les casseurs … car c’est une division en plus que vous apportez. Il n’y a pas de eux et nous il y a nous tous ensemble, nous tous face un gouvernement qui nous réprime. »
Leçon d’unité et de collectif dont aurait pu s’inspirer certaines figures médiatiques chantres de la radicalité avant de donner des leçons sur les réseaux sociaux sur la présence d’Almamy Kanoute et d’Amal Bentounsi à la « Nuit debout » décrite comme un truc de CSP+.
La critique acerbe de la présence de ces deux militants de quartiers populaires au regard de la composition sociologique de la « nuit debout » cela prête à sourire venant de la part de personnes qui, entre deux conférences à Berkeley, ne s’adressent presque exclusivement qu’au public des émissions de Taddei pour vendre des livres.
Aïssatou Dabo nous a offert une belle leçon sur « le nous et eux » mais aussi sur le rôle de l’appareil répressif de l’État qu’aurait aussi pu prendre en compte Mélenchon avant de nous écrire cette grande « leçon républicaine » de condamnation des violences.
Lui qui fait si souvent référence à l’expérience chilienne, cela lui aurait évité le ridicule de nous vendre le mythe du brave policier républicain pour faire la morale à celles et ceux qui collectivement ou individuellement sont en première ligne face à la répression policière. On lui souhaite plus de chance qu’Allendepour trouver de vaillants policiers républicains au sein de l’appareil d’État bourgeois qui le protégeront quand la situation va encore se tendre et qu’il finira alors lui aussi dans le viseur des chiens de garde de ce système.
Dans le monde du 2.0 militant il n’y a pas eu de replay pour disséquer la repartie d’Aïssatou Dabo, elle n’a pas eu le droit à sa mise en scène par les stars du Net militant parce qu’elle n’a donné dans l’égo ni fait de clash.
En revanche, dans le monde réel elle a gagné la reconnaissance de tous ceux et celles qui luttaient ce samedi chacun selon ses moyens et ses méthodes mais ensemble contre ce gouvernement.
« Tant que les jaloux parlent trop c’est qu’il ne font rien
À défaut d’avoir des causes, ils cherchent des prétextes
Ils sont jamais dans la cuisine mais veulent mon assiette
Ils ont la haine, comme si je leur devais quelque chose
(…)
Les rageux c’est comme les gens ou l’argent quand ça va, ça vient
Fais le mal tout le monde s’en rappelle, fais le bien personne s’en souvient
Y’a rien, y’a rien… Laisse-les en chien »