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Mayotte en grève
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
DECRYPTAGE - Une grève générale a été décrétée dans l'île depuis le 30 mars. Les syndicats réclament un alignement sur les règles en vigueur en métropole et réclame l'envoi d'un émissaire. En vain, alors que le conflit s'enlise.
La petite île de Mayotte tangue dangereusement ces derniers jours. Situé dans l'archipel des Comores, le 101e département français - depuis 2009 - est confronté à une grève sans précédent, émaillée ces dernières heures d'incidents, les médias locaux évoquant des scènes de "guérillas". Explications.
► Que réclament les syndicats ?
Une grève générale a commencé le 30 mars pour réclamer "l'égalité réelle" avec l'Hexagone. En clair : l'alignement des allocations familiales et des autres prestations sociales au même niveau qu'en métropole, la lutte contre l’insécurité qui dégrade les conditions de vie à Mayotte, la construction des nouvelles infrastructures scolaires, mais aussi l'application du code du travail national à Mayotte et l'abandon du projet de loi El Khomri.
► Pourquoi la situation s'aggrave-t-elle ?
Depuis lundi, les grévistes ont érigé des barrages dès l'aube aux quatre coins de l'île, empêchant tout accès vers le centre de Mamoudzou. Le chef-lieu du département était presque désert, avec peu de véhicules et des activités socio-économiques réduites. Surtout que, selon un syndicaliste contacté par l'AFP, les habitants approuvent les revendications de l'intersyndicale et ne font rien pour s'y opposer, ou pour libérer les routes, organisant ainsi une sorte de résistance passive. Des jeunes auraient pour leur part opté pour une résistance "active" : plusieurs personnes ont profité de la situation pour vandaliser des voitures ou racketter des automobilistes, selon Mayotte 1ere.
► Pourquoi la situation est-elle explosive ?
Insécurité, chômage, démographie croissante.. Début janvier, la Cour des comptes a publié un rapport sur le passage de Mayotte au statut de département d'outre-mer, en 2011. Et celui-ci est alarmant : la Cour a fait part de ses inquiétudes quant à la capacité du 101e département, "très différent des autres départements et régions d'outre-mer", de rentrer dans le droit commun. Mayotte connaît par exemple le taux de chômage le plus élevé des départements d'outre-mer (36,6%), et son PIB par habitant ne s'élève qu'à 7.900 euros, contre 31.500 euros au niveau national. Même inquiétude sur le front de l'insécurité : le cap des 10.000 crimes et délits constatés a été frôlé en 2015 à Mayotte, a expliqué il y a un mois le procureur de la République Joël Garrigue, qui craint de voir ce chiffre dépassé en 2016, en raison de la hausse de la délinquance depuis plusieurs années.