Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Fabien Roussel : comment les médias manipulent l’opinion ? (06/12)
- Le gouvernement prépare un plan d’attaques néo-libérales : il faut en finir avec le dialogue social (05/12)
- Comprendre la croissance russe de 2023, par Jacques Sapir (05/12)
- Grave régression démocratique à la faculté de Nanterre (05/12)
- LE PLUS VIEUX PRISONNIER POLITIQUE FRANÇAIS : L’HISTOIRE DE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH (04/12)
- Mettre à l’ordre du jour la gestion des entreprises grandes et intermédiaires (04/12)
- Judith Butler interdite d’expression à Paris (04/12)
- Offensive contre Mélenchon : une nouvelle campagne d’intimidation après un tweet (04/12)
- Travail forcé, travail des bébés : remettre la France en Marche | France BFNews (03/12)
- Les Massaï : expulsions et résistance (03/12)
- "Matzneff était protégé par des politiques, des éditeurs, des journalistes" (03/12)
- École numérique : "M. Attal, vous devez agir contre la catastrophe sanitaire et éducative qui se joue !" (03/12)
- Manuel Bompard sur LCI (03/12)
- Paris: des milliers de manifestants en soutien aux Palestiniens à Paris (02/12)
- Lire le Mauvais côté (02/12)
- François Bégaudeau interviewé par Olivier Berruyer (Elucid) (02/12)
- Mélenchon sur France inter samedi: "Il n’y a plus de Nupes" (02/12)
- Liseron Boudoul remet en place une journaliste sur la propagande de l’occupation israélienne (01/12)
- Les États du Golfe et le nouvel axe « Est-Est » du pétrole mondial (01/12)
- Réunion publique pour la paix et la justice à Rochefort avec Jean-Luc Mélenchon (30/11)
- Marion Messina : "Plus une société est obsédée par les normes, plus elle fabrique des imposteurs" (30/11)
- Villepin antisémite ? Les dessous d’une fake news signée BFM (30/11)
- (Politicoboy sur X) sur la situation états-unienne (30/11)
- Ludivine Bantigny: Les grèves de 1936 et leurs suites (30/11)
- Revue Positions: entretien avec Bernard Friot (30/11)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Nuit Debout: les questions que se pose la presse internationale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://geopolis.francetvinfo.fr/nuit-debout-les-analyses-de-la-presse-internationale-104567
Le mouvement Nuit Debout intéresse (un peu) la presse étrangère. Qui fait un rapprochement avec Podemos en Espagne et Occupy Wall Street aux Etats-Unis. Certains journaux y voient la main de l’extrême gauche. Mais d’autres s’interrogent sur la signification du phénomène.
Nombre de titres de la presse internationale zappent carrément Nuit Debout telThe Economist britannique. Seule allusion au mouvement, né place de la République à Paris, consenti par le très libéral et très mondialisé hebdomadaire:«Des mouvements de sit-ins, apparus en Espagne et s’étendant désormais en France, montrent l’exaspération (des citoyens) face à de grosses organisations partisanes fatiguées», comme le Parti socialiste. On notera qu’aucun nom n’est cité. Et l’on n’en saura pas plus !
Dans le même article (qui est d’ailleurs un éditorial), l’hebdo s’intéresse bien plus au ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, comme nombre de ses confrères européens. Lequel Macron «apporte une nouvelle réflexion» au sein du monde politique français. Notamment sur la nécessité de «dépasser le clivage gauche-droite».
Retour à Nuit Debout. Le mouvement «s’essaie à la révolte», ironise le journal allemand conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung. «La gauche jubile, la droite s’époumone et le gouvernement (de Manuel Vals) tremble. Mais au-delà, s’agit-il d’une révolte démocratique? De ce point de vue, le fait que le philosophe Alain Finkielkraut ait été maltraité (sur la place de la République) est un mauvais signe», ajoute le quotidien. Dans ce contexte, «les extrémistes de gauche et les radicaux verts (…), qui ont clairement dit qu’ils étaient prêts à recourir à la violence, encourent le reproche de ne pas être des démocrates.»
Les mésaventures de l’essayiste retiennent souvent l’attention des observateurs étrangers. «Mr Finkielkraut a raison. Il y a du charlatanisme dans Nuit Debout. Le mouvement n’est pas sans direction, comme il l’affirme. Les principaux ‘‘nuitdeboutistes’’ viennent des différentes tribus de l’extrême gauche française», observe le quotidien britannique The Independent (de tendance centriste). A ses yeux, le philosophe «a raison quand il explique que certains des principaux médias hexagonaux ont survendu le mouvement en le présentant comme une révolte romantique et représentative, émanant de citoyens à l’esprit ouvert, contre la corruption et le pouvoir de quelques-uns».
«Gesticulations des gouvernements»
Pour autant, Nuit Debout «continue de grossir. De grossir lentement mais sûrement», explique The Independent. Et d’observer que le mouvement «surfe sur la même vague de large colère» que Jeremy Corbyn (leader du Parti travailliste en Grande-Bretagne), Bernie Sanders aux Etats-Unis ou Podemosen Espagne. On y trouve aussi «des échos de l’histoire sociale française, notamment le mouvement étudiant de mai 68», analyse, de son côté, le New York Times. Même si à certains moments, comme le 8 avril 2016,«l’atmosphère place de la République (ressemble) plus à Woodstock qu’à une révolution avec des barricades».
Quoiqu’il en soit, si l’on parle avec «ceux qui viennent (sur la place) plus par curiosité que par engagement», «on les entend récriminer contre les gesticulations des gouvernements, l’arrogance des banques, l’austérité, les comptes off-shore, les bas salaires pour la majorité et les revenus astronomiques pour une minorité». Et d’ajouter : «On ne peut pas rayer Nuit Debout d’un trait de plume. C’est le symptôme d’une colère et d’une détresse sociales diffuses en France, mais pas qu’en France», ajoute le journal britannique.
Même analyse de la part de Die Zeit («journal hebdomadaire de l’intelligentsia allemande»). «Le point de départ du mouvement, ce sont les réformes économiques libérales du gouvernement (Vals). Mais comme toujours dans ce genre d’affaire, cela va beaucoup plus loin : (ce mouvement s’exprime) contre une politique sans projet, celle du ‘‘On continue comme ça’’, contre l’Europe de l’austérité et aussi, d’une certaine manière, en faveur d’un monde meilleur.»
Un tel phénomène a-t-il un avenir ? «Ses effets potentiels sont difficilement quantifiables. Ils prennent des détours qui ne sont pas toujours visibles», répond Die Zeit. Et d’ajouter : «Sans le mouvement Occupy-Wall-Street, le succès étonnant de la campagne de Bernie Sanders lors des primaires démocrates américaines aurait été absolument impossible» ; et celui des Indignés en Espagne «a apporté une énergie politique qui a eu des conséquences tout à fait considérables» sur la situation politique du pays. De quoi donner de l’espoir aux «nuitdeboutistes»?