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Entre 170 000 et 500 000 personnes ont manifesté en France
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le 31 mars, la police annonçait 390 000 manifestants et les syndicats 1,2 millions. Le 5 avril, la police annonçait 120 000 manifestants
(Le Monde) Cent vingt-quatre interpellations, vingt-quatre policiers et gendarmes blessés, dont trois grièvement. La quatrième journée de mobilisation contre la loi sur le code du travail, à l’appel de sept syndicats —CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL — s’est déroulée jeudi 28 avril dans un climat tendu. Au point que le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a appelé les syndicats à condamner les violences qui ont émaillé les rassemblements dans toute la France.
Entre 170 000 (selon les autorités) et 500 000 (selon la CGT) personnes ont manifesté pour réclamer le retrait du texte dit « loi El Khomri », du nom de la ministre du travail, qu’elles jugent trop favorable aux employeurs, et facteur de précarité pour les salariés, notamment les jeunes.
Affrontements
A Paris — où 14 000 à 15 000 personnes, selon la préfecture de police, 60 000, selon la CGT, se sont rassemblées, — de violents affrontements ont éclaté en marge du cortège, entre manifestants et forces de l’ordre. Un policier a été grièvement blessé, selon la préfecture.
Des incidents ont également éclaté dans la matinée dans plusieurs villes, notamment près de Paris et au Havre, à Lyon, Rennes et Nantes. A Marseille, 57 personnes ont été interpellées, selon la police.
Selon la police, au moins 50 000 personnes ont manifesté dans plus de vingt villes (hors Paris). Ils étaient au moins 8 500 à Nantes (20 000 selon les organisateurs) ; 5 500 au Havre comme à Lyon ; 4 800 à Marseille ; 4 000 à Rennes comme à Rouen ;3 800 à Toulouse. A Bayonne, environ 2 500 manifestants ont été recensés, 2 200 à Caen, 2 000 au Mans...
En banlieue parisienne, entre 60 et 100 jeunes, qualifiés d’« anarchistes » par la police, s’étaient regroupés le matin à Gennevilliers pour tenter de bloquer le plus important port fluvial de la région parisienne. Ils y ont incendié des pneus, avant de prendre le métro en direction de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour essayer cette fois de bloquer le dépôt de bus, selon la police. C’est là qu’ont éclaté les échauffourées qui ont débouché sur deux gardes à vue, une pour violences et l’autre pour port d’un couteau, selon une source policière. Un membre des forces de l’ordre a été légèrement blessé.
Une poignée de lycées bloqués
Les préfectures font état d’une poignée de lycées bloqués, totalement ou partiellement, à travers le pays : cinq à Nantes, cinq dans l’académie d’Aix-Marseille, cinq à Lyon, et un à Strasbourg, où des blocages d’établissement étaient prévus à la mi-journée pour « inciter » les jeunes à se joindre à la manifestation, selon Colin Jude, porte-parole de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) dans ce département.
Plusieurs zones sont encore en vacances scolaires : Paris, Toulouse et Montpellier. Les lycées y sont fermés et les universités sont en période de vacances (pour les révisions) ou d’examens.
Après deux mois de contestation et trois journées de mobilisation, celle de jeudi apparaît comme un test pour mesurer la détermination des opposants au projet de loi. Cette journée sera suivie d’un 1er Mai également focalisé sur le projet de loi, avant une nouvelle journée d’action prévue le 3 mai, date du début du débat parlementaire, qui durera plusieurs semaines.