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Education: les actions se multiplient contre les suppressions de postes

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Lien publiée le 5 avril 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

CRETEIL, 5 avr 2012 (AFP) - Ecoles occupées, lycées bloqués, grèves: les actions locales se multiplient en Ile-de-France contre les suppressions de postes, mais peinent à se fédérer à l'approche des élections, comme en témoigne la faible mobilisation d'enseignants de l'académie de Créteil jeudi.

Une cinquantaine d'enseignants se sont rassemblés dans l'après-midi devant le rectorat de Créteil à l'appel des syndicats FSU, Fnec-FP-FO, SE-Unsa, SUD Education, Sgen-CFDT.

"C'est difficile de mobiliser avant les élections. Les gens sont concernés mais ils ont l'impression que tout se jouera le 6 mai", a reconnu Fanny Madeline, professeur d'histoire-géographie à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).

Dans l'académie, qui regroupe la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne, quelque 460 postes doivent être coupés à la prochaine rentrée: enseignants, conseillers principaux d'éducation, conseillers d'orientation psychologues, administratifs, infirmiers, assistants sociaux.

"C'est une catastrophe, on va avoir des classes très chargées", a prévenu Martine Damien, secrétaire académique de FO à Créteil.

Plusieurs milliers d'enseignants avaient défilé le 31 janvier à Paris contre les 14.000 suppressions de postes prévues en France à la rentrée 2012 (6.550 dans le secondaire et 5.700 dans le primaire).

Entre 2007 et 2012, quelque 80.000 postes auront disparu en France.

Depuis, les actions se multiplient localement, menées par les professeurs, les parents, souvent avec les élus locaux. Samedi dernier, ils étaient une centaine de personnes dans les rues de Sevran, environ 150 devant la mairie de Colombes (Hauts-de-Seine), 400 à Massy (Essonne).

"Notre objectif, c'est de coordonner tout ça, mais c'est difficile. On est dans l'incertitude. Certains attendent les résultats de l'élection présidentielle, et donc on s'accroche au niveau local pour arriver à des petits résultats", a estimé Jean-Claude Giral, du Snes (FSU).

"Ce qui marche beaucoup, ce sont les mobilisations dans les établissements", a renchéri Jérôme Piques, de la CGT.

Jeudi, les parents de Sevran (Seine-Saint-Denis) n'ont pas envoyé leurs enfants au collège, comme l'avaient fait ceux de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 3 avril.

Le maire de Sevran, des professeurs et des parents ont écrit une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle "pour demander à chacun de prendre position sur le sort des collèges" de la commune.

Dans le secondaire, le mouvement touche surtout les lycées professionnels, où la réforme du bac se traduit par un raccourcissement du cursus de quatre à trois ans, mais aussi des suppressions ou regroupements de filières, dénoncent les syndicats.

A Evry, les lycées professionnels Baudelaire et Perret sont occupés en alternance tous les soirs jusqu'à 23H00, depuis plus d'un mois, par une trentaine d'enseignants et parents, selon Frédéric Moreau, de la CGT Educ'action. Dans ces établissements en zones sensibles, une quinzaine de postes vont disparaître.

Toujours dans l'Essonne, à Massy, les enseignants du lycée professionnel Eiffel sont en grève reconductible depuis le retour des vacances d'hiver.

"On prend là où on avait mis plus de moyens. Ce sont les zones défavorisées qui sont les plus touchées, parce qu'on avait déjà coupé ailleurs", estime Frédéric Moreau. "On a des classes à 34, les collègues sont sur les rotules", ajoute-t-il.

Du côté des écoles primaires, on s'inquiète des disparitions de postes spécialisés dans l'encadrement et le soutien des élèves en difficulté, notamment les Rased.

Enseignants et parents ont organisé une "soirée des écoles à Paris" vendredi dernier, après une "nuit des écoles" la semaine précédente dans trois établissement de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).