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Affaire Baupin: le machisme redouble dans les couloirs de l’Assemblée
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
"Toi on va t'envoyer Baupin', c'est la grosse blague du moment" ! révèle le site "Slate" qui a mené une vaste enquête après les révélations de "Mediapart".
Et si l'affaire Baupin n'avait fait que renforcer le sexisme dans les rangs de l'Assemblée nationale ? Le constat dressé par Slate est affligeant, mais semble bel et bien refléter la triste réalité de la classe politique française. Invité à réagir au scandale lundi dernier, le député LR Pierre Lellouche avait déjà suscité l'indignation en déclarant "je commente l'international, les choses sérieuses, pas les histoires de bonnes femmes". Des propos qu'il réfute avoir tenus, mais qui mettent en lumière le sexisme qui règne au sein de l'hémicycle depuis les accusations de harcèlement sexuel portées à l'encontre du député écologiste.
Car la plupart des collaborateurs et collaboratrices interrogés par Slate sont unanimes : ces derniers jours, les réflexions misogynes et les blagues graveleuses fleurissent dans les couloirs du palais Bourbon. "'Toi, on va t'envoyer Baupin', c'est la grosse blague du moment", confie d'ailleurs Juliette* au site d'informations, sous couvert d'anonymat. "Tout est tourné en dérision depuis lundi", déplore une autre.
Des remarques malvenues
Visiblement, l'affaire Baupin ne se suffit pas à elle-même. Les révélations deMediapart et France Inter ont même réveillé le machisme qui sommeillait chez certains. "Oui il y a plus de blagues sexistes", confesse Matthias* à Slate avant d'évoquer les propos désobligeants sur le physique d'Emmanuelle Cosse, l'épouse de Denis Baupin. Le son de cloche est le même chez Marlène* : "Certains nous ont dit Baupin on comprend qu'il a fait ça vu la gueule de sa femme".
D'autres préfèrent rire de la situation, quitte à minimiser les actes reprochés au député écologiste. "C'est bon, ça va, ce n'est pas comme si c'était vraiment un viol non plus!" aurait lancé un député. "Ah je ne sais pas si je peux te dire bonjour, on sait jamais maintenant", aurait ironisé un autre.
Duflot, sifflée pour une robe à fleurs
Si d'autres assurent que "la plupart des élus et leurs assistants masculins ont été choqués par l'affaire Baupin", le sexisme semble avoir une large place au sein de l'Assemblée nationale. Sans donner de nom, Cécile Duflot a d'ailleurs évoqué "beaucoup de Denis Baupin à l'Assemblée".
La députée écologiste, en première ligne pour dénoncer le sexisme au sein du palais Bourbon, n'est pas pour autant épargnée par les comportements sexistes. En juillet 2012, lors d'une séance de questions au gouvernement, sa robe à fleurs lui avait valu des sifflets et des remarques sexistes de la part de quelques députés. "Peut-être avait-elle mis cette robe pour ne pas qu'on écoute ce qu'elle avait à dire ?", avait réagi Patrick Balkany. Autre victime de ce fléau : la députée écologiste de la Vienne, Véronique Massonneau. Durant son intervention, le député Philippe Le Ray avait imité le caquètement d'une poule, entraînant même une suspension de séance.
Le "culottegate"
Le phénomène ne se cantonne pas à l'Assemblée nationale. Lundi soir, alors que l'affaire Baupin venait d'éclater, des hommes politiques se sont fendus de remarques sexistes à l'encontre d'Aurore Bergé, élue Les Républicains dans les Yvelines. "J'ai envie de te faire une Baupin" ou encore "quand on voit Aurore, on a le bâton de Berger", lui ont lancé ses collègues, comme elle l'a relayé dans la foulée sur son compte Twitter.
Le sexisme s'invite même au sein du gouvernement puisque le ministre des Finances, Michel Sapin, est accusé d'avoir eu un geste déplacé envers une journaliste à la conférence de Davos en janvier 2015. Dans leur livre intitulé L'Elysée Off, Stéphanie Marteau et Aziz Zemouri reprochent à ce dernier d'avoir "fait claquer l'élastique de la culotte" d'une journaliste. Après avoir nié ces allégations, Michel Sapin s'est finalement excusé quelques jours après l'affaire Baupin.
Le Sénat, non plus, n'est pas épargné par le fléau. Dans les colonnes du JDD cette semaine, Monique Pelletier, une ancienne ministre déléguée à la condition des femmes a révélé avoir été agressée par un sénateur en 1979. A croire qu'en 37 ans, peu de choses ont changé...