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La grève reconductible à Paris-Austerlitz s’organise
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La CGT-rail a appelé hier à la grève reconductible à partir du 31 mai. Cette nouvelle suscite de l’enthousiasme chez les cheminot.e.s d’Austerlitz qui depuis le 9 Mars attendent que les organisations syndicales cessent d’appeler à des journées saute-mouton et instaurent un véritable rapport de force sur la durée avec le gouvernement par une grève reconductible.
Un acquis pour l’auto-organisation : le comité de mobilisation
Ce relatif retrait des directions syndicales a conduit les cheminots à développer à Austerlitz des cadres d’auto-organisation solides, qu’ils comptent faire perdurer. C’est une des gares qui depuis mars s’est dotée d’un comité de mobilisation, composé de syndicalistes de diverses organisations, comme d’indépendants. Pendant deux mois il a eu un rôle fondamental pour maintenir la mobilisation sur la gare et exercer une pression sur les directions syndicales : le travail quotidien de ces petits groupes de militant.e.s qui, dans chaque gare se sont coordonnés, n’est certainement pas étranger au fait que la fédération appelle enfin à la reconductible. Depuis deux mois ils ont organisé régulièrement des tournées dans les différents services, distribué des tracts aux usager.e.s et travaillé à la convergence en allant à la rencontre des hospitalier.e.s, étudiant.e.s et de Nuit Debout où ils ont tenu à maintes reprises le stand "Cheminot.e.s debout". Si depuis le 17 Mai la Gare d’Austerlitz est déjà en grève reconductible, aujourd’hui les cheminot.e.s voient cet appel de la CGT comme l’accélérateur capable d’étendre la grève à la majorité des travailleur.se.s.
Chaque jour construire la grève
Depuis le 17 Mai, le comité de mobilisation d’Austerlitz s’est transformé en comité de grève. Il s’agit pour eux de massifier la grève par un effort quotidien et patient de visibilisation de leur lutte et de sensibilisation de leurs collègues. Chaque jour à 6h une partie des grévistes installe un piquet de grève près des locaux syndicaux, ils montent un barnum et entretiennent un feu dans un brasero. Il s’agit de rendre visible leur lutte auprès de leurs collègues non grévistes, des usagers de la SNCF et pour faire pression sur la direction. Chaque matin et après-midi ils organisent de même des tournées auprès des autres cheminots.
La grève appartient aux travailleurs
Aujourd’hui tout en prenant appui sur l’appel de la CGT à partir en grève à partir du 31 mai, le comité de grève ne compte pas délaisser son rôle de moteur dans la lutte. Une partie de ceux qui le constitue a l’intention de "faire le trait" jusqu’au 31, c’est à dire poursuivre la grève afin de continuer à convaincre leurs collègues et préparer la suite de la lutte. La grève a à nouveau été reconduite ce mercredi matin jusqu’à demain à Austerlitz. Les cheminots insistent sur la légitimité du comité de grève en tant que cadre d’auto-organisation bataillant sans répit depuis plus de deux mois.
Plusieurs fois, lors de leurs assemblées générales, les cheminot.e.s d’Austerlitz ont exprimé leur reconnaissance aux étudiant.e.s et nuit-deboutistes venu.e.s les soutenir ces derniers jours. Mais au delà de ça ils insistent sur le fait que sans mobilisation interprofessionnelle, ce préavis n’aurait pu être déposé. C’est dans un contexte d’ébullition à l’échelle nationale qu’il l’a été : après les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s, les intermittent.e.s, le phénomène Nuit Debout, c’est la classe ouvrière qui entre véritablement dans la lutte avec 8 raffineries en arrêt, 16 centrales nucléaires sur les 19, les imprimeries, et la grève des routier.e.s, des dockers et personnels aériens. Nous ne sommes qu’au début de ce bras de fer enfin engagé avec le gouvernent. Les cheminot.e.s, secteur d’avant-garde mobilisé depuis le 9 mars, n’attendent plus qu’une chose : l’entrée en lutte de tous les autres secteurs, privés comme publics dans une seule et même optique, la grève générale jusqu’au retrait !