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Mobilisation en hausse !

Khomri

Lien publiée le 26 mai 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

  • Des cortèges toujours nourris, 16 interpellations à Paris

(Le Monde) Les défilés ont rassemblé au moins 153 000 personnes en France, jeudi 26 mai, selon les données du ministère de l’intérieur, et près de 300 000, selon la CGT. 77 personnes ont été interpellées. Lors de la précédente manifestation, le 19 mai, les manifestants étaient au moins 128 000, selon les autorités, et environ 400 000 selon la CGT.

Paris, ils étaient entre 18 000, selon la préfecture, et 100 000, selon Force ouvrière, à défiler entre Bastille et la place de la Nation, où des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre. Seize personnes ont été interpellées dans la capitale pendant le cortège et neuf personnes ont été blessées, selon la préfecture. ACaenle site Normandie-Actu a filmé un nouveau cas de violence policière : un manifestant a été roué de coups par un policier. La police invoque un cas de « légitime défense ».

  • Valls et El Khomri inflexibles, mais…

A la radio, jeudi matin, puis devant le Sénat, Manuel Valls a martelé sa position de fermeté sur le texte de loi. S’il a évoqué de possibles « modifications » ou « améliorations » du texte, il n’est pas question pour le premier ministre de toucher à l’article 2 du texte de loi, contrairement à ce qu’a laissé entendre Michel Sapin, ministre des finances.

La ministre du travail, Myriam El Khomri, a de son côté exclu de revenir sur « la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche, nous l’avons dit, ça serait dénaturer la philosophie de ce texte », a-t-elle déclaré dans l’émission « C à vous », sur France 5.

Au lendemain des déclarations de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée, évoquant également une réécriture de cet article, la confusion demeure dans la majorité sur la position à adopter face au mouvement social.

  • L’article 2 de la discorde

Que contient cet article 2 qui cristallise les mécontentements ? C’est lui qui consacre l’inversion de la hiérarchie des normes, faisant primer les accords d’entreprise sur les accords de branche. Les parlementaires de la majorité, « frondeurs » ou non, et le gouvernement se livrent à une véritable bataille d’écriture au sujet de cet article, qui explique la cacophonie de ces derniers jours.

  • Pour la CGT, le président a perdu la majorité

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, en première ligne de la contestation, a estimé jeudi que le président François Hollande n’avait « plus la majorité » après le cafouillage au sein du gouvernement sur une éventuelle modification du projet de loi travail :

« Quelle est aujourd’hui la position du gouvernement ? Est-ce que c’est celle de Manuel Valls, de Michel Sapin, de Bruno Le Roux ? Cela nous met dans l’embarras pour savoir à qui s’adresser. »

« Comme pour d’autres sujets, cela montre que le président n’a plus la majorité », a déclaré le secrétaire général de la CGT, au départ de la manifestation parisienne contre le projet de loi de réforme du code du travail.

  • Peu de perturbations dans les centrales nucléaires et thermiques

La production d’électricité est restée « normale », selon EDF et ERDF, malgré l’appel à la mobilisation des salariés des centrales nucléaires. La grève avait été votée dans l’ensemble des dix-neuf sites nucléaires français, mais seuls douze des cinquante-huit réacteurs nucléaires ont été touchés par des baisses de production. Deux centrales thermiques étaient, elles, totalement à l’arrêt. ERDF assure de son côté ne pas avoir recensé de coupures de courant en dehors de la normale.

  • Dans les raffineries et les stations-service

Sur les 115 jours de stocks stratégiques disponibles, l’Etat en a déjà utilisé trois pour faire face aux problèmes d’approvisionnement. Selon l’Union française des industries pétrolière (UFIP) :

  • une station-service sur cinq est en rupture partielle ou totale d’approvisionnement ;
  • six raffineries sur les huit que compte la France sont à l’arrêt ou tournent au ralenti.

L’UFIP a cependant constaté un moindre afflux d’automobilistes aux pompes. « Les automobilistes se sont précipités pour remplir leur réservoir — la consommation a été de trois à cinq fois supérieure à la demande normale. Mais comme ils ne consomment pas tout de suite ce carburant, le phénomène est en train de se tasser », a notamment expliqué le président de l’UFIP, Francis Duseux, à l’AFP.