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Manif à Paris pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Lien publiée le 19 juin 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) Quelque deux cents personnes ont manifesté dimanche à Paris pour réclamer la libération d'un des plus vieux détenus de France, le Libanais Georges Ibrahim Abdallah condamné à perpétuité en 1987 pour complicité d'assassinat de deux diplomates.

Les manifestants qui brandissaient des portraits d'Abdallah et des drapeaux palestiniens se sont réunis en début d'après-midi place des Fêtes, dans le nord de Paris, avant d'entamer une marche vers la place de la République.

Ils entendaient ainsi sensibiliser l'opinion publique sur le sort de l'ancien militant de la cause palestinienne pour lequel ils dénoncent "une détention politique", une "peine de mort lente" après 32 ans de détention et réclament sa "libération immédiate et sans condition".

Ancien instituteur, Abdallah a co-fondé et dirigé les Fractions armées libanaises (FARL), un mouvement marxiste qui a revendiqué 5 attentats, dont 4 mortels en France, entre 1981 et 1982.

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, il a été condamné à la perpétuité pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.

Libérable selon le droit français depuis 1999, Abdallah a présenté neuf demandes de libération conditionnelle, toutes refusées.

La dernière a été rejetée en 2015 par la cour d'appel de Paris au motif que M. Abdallah n'avait pas fait préalablement l'objet d'un arrêté d'expulsion.

La cour avait ajouté à cet argument le fait que l'ancien militant "ne regrettait pas les actes pour lesquels il a été condamné" et n'avait pas indemnisé les ayants droit de ses victimes.

"Pour nous, c'est un résistant au même titre que ceux qui ont lutter contre l'occupant allemand", a expliqué à l'AFP Olivia Zemor, présidente de l'association "Europalestine" pour qui le gouvernement fait payer à Abdallah son refus de se repentir.

"Aujourd'hui encore, c'est le gouvernement qui bloque sa libération et son expulsion vers le Liban qui est officiellement prêt à l'accueillir", dénonce Alain Pojolat, membre de la direction du NPA et co-condateur du collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

En 2013, plusieurs députés dont Noël Mamère (EELV), André Chassaigne (PCF) ou la sénatrice centriste Nathalie Goulet avaient lancé un appel au président Hollande pour sa libération, sans être entendus.