Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- A la recherche du saut qualitatif (07/02)
- A l’ombre des retraites (07/02)
- Retraites : ce syndicaliste recadre un plateau de BFMTV (06/02)
- Retraites : l’intervention magistrale de Rachel Keke (LFI) à l’Assemblée (06/02)
- La mobilisation franchit un cap de la jeunesse, avec des AG de masse et des blocages (06/02)
- Le messianisme de Thomas Munzer (05/02)
- Erdogan met l’économie turque sens dessus-dessous (05/02)
- RÉFORME DES RETRAITES : MACRON FACE AU PAYS (05/02)
- Mélenchon lance une école pour former les cadres insoumis et transmettre son héritage politique (05/02)
- Inflation : qui sont les “profiteurs de guerre” ? (05/02)
- Séance inaugurale de l’Institut La Boétie dimanche à 15h (05/02)
- A Mulhouse, les cheminots à l’initiative d’un AG interprofessionnelle pour construire la reconductible (05/02)
- Pérou: La rébellion ne cesse de croître contre le gouvernement assassin de Boluarte et le Congrès (05/02)
- Réforme des retraites : 900 jeunes appellent à bloquer les facs et les lycées (05/02)
- François Jarrige : "La décroissance est désormais prise au sérieux" (05/02)
- Socialiser le salaire pour réduire le temps de travail grâce à la Sécurité sociale rendue aux travailleur·E·s (05/02)
- Le travail ségrégué des personnes handicapées : la dénégation du droit international par la France à travers le modèle des ESAT (05/02)
- La naissance de l’anti-hégélianisme (05/02)
- Le 7 et 8 février, tous les cheminots doivent être en grève pour imposer un autre calendrier (05/02)
- HOMMAGE À JULIAN ASSANGE (04/02)
- Manifs retraites: des chiffres truqués par des macronistes ? (04/02)
- Pérou : résistance acharnée contre le gouvernement putschiste (03/02)
- Congrès de la CGT : notre analyse des documents (03/02)
- Olivier Dussopt, bientôt la chute ? La petite fripouille accusée de prise illégale d’intérêt (03/02)
- Grande-Bretagne : le 1er février est la plus grande grève depuis des décennies (03/02)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Saint Etienne : un procès politique contre des militants CGT
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le Procureur de la République a décidé de faire appel de la relaxe de trois militants CGT, qui étaient poursuivis pour avoir accroché sur la permanence d'un député PS une banderole lui reprochant d'avoir soutenu la loi Travail.
L'accrochage de banderole à une permanence PS vaut-il bien deux procès ? Après avoir été relaxés en première instance le 13 juillet par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne, trois jeunes militants CGT devraient être poursuivis en appel à l'initiative du Procureur de la République pour s'être introduits par effraction dans le local du député socialiste Jean-Louis Gagnaire et pour des violences contre des agents de police à l'occasion d'une manifestation contre la loi Travail le 12 mai dernier à Saint-Étienne. Des chefs d'accusation que réfutent Nina, 24 ans, Jules, 25 ans et Yvan, 29 ans, respectivement serveuse, assistant de vie scolaire et musicien en recherche d'emploi. « La porte d'entrée de l'immeuble n'était pas fermée. Même la police n'a pas relevé de traces d'effraction sur la porte de la permanence », rappelle Maître Karine Thiébault, l'une des avocates des trois militants syndicaux. Concernant l'accusation de violences contre les forces de l'ordre, Maître Thiébault relève que les policiers qui avaient porté plainte auraient refusé la procédure dite de confrontation face aux militants, « alors que cela aurait pu permettre que chacun s'explique. C'est une atteinte au droit à un procès équitable ». Enfin, l'avocate souligne qu'en dépit des réquisitions, « la vidéo de surveillance de la permanence effectuée par Securitas n'a pas été jointe au dossier », ce qui implique que rien d'incriminant n'y a été trouvé concernant ses clients.
« Ils sont simplement rentrés dans la permanence pour afficher au balcon une banderole qui reprochait au député d'avoir soutenu la loi Travail », témoigne Jean-Michel Gourgaud, secrétaire général de l'union départementale CGT de la Loire, à qui cet acharnement du ministère public rappelle les combats pour les Manufrance et les cinq de Roanne. Pour la CGT, il s'agit clairement d'un « procès politique ». « Dans un contexte où les Français sont encore fortement opposés à la loi, ce genre de manœuvres ne va pas apaiser les choses », prévient Jean-Michel Gourgaud. « Ils sont rentrés sans dégradation ni violence », confirme Martin Pontier, secrétaire fédéral du Mouvement jeunes communistes de la Loire qui était présent en bas de l'immeuble ce jour-là, et qui est lui-même poursuivi pour violences dans une procédure distincte. Le jeune homme accuse à l'inverse la police d'avoir fait usage d'une répression excessive. « On a été chargé sans sommation, les militants interpellés ont été mis en joue et plaqués au sol. Je n'ai fait que repousser les boucliers des policiers, je me suis pris un gros coup sur la tête. Et on m'accuse d'avoir blessé à moi seul sept policiers ! », s'indigne-t-il.
Du côté du parlementaire PS – qui s'est notamment illustré ces derniers mois pour avoir reproché aux frondeurs socialistes d'avoir « un problème mental » - on a annoncé se porter à nouveau partie civile par le biais de la presse locale. En première instance, Jean-Louis Gagnaire demandait 698 euros de dédommagement au titre de la réparation de la porte de sa permanence et un euro symbolique. Les policiers blessés réclamaient des indemnités allant de 1500 à 2000 euros chacun. Le procureur avait lui requis 4 mois de prison avec sursis, 500 euros d’amendes pour Yvan et Nina, 12 mois de prison avec sursis, 600 euros d’amendes, et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour Jules. Pour Martin Pontier, le Parquet a requis 18 mois de prison dont 3 mois fermes, 5 ans d'interdiction d'exercer dans la fonction publique et 9000 euros d'indemnités à verser aux policiers. Dans ce dernier cas, le délibéré est fixé au 6 septembre. Une nouvelle occasion de se mobiliser pour les opposants à la loi Travail, avant même le rendez-vous national du 15 septembre.
Une pétition, lancée en soutien aux trois militants a déjà receuilli près de 6000 signatures.https://www.change.org/p/cgt-precaires-saint-etienne-non-au-proc%C3%A8s-politique-soutien-aux-jeunes-de-saint-%C3%A9tienne/u/17356385n