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    Grèce : récession plus forte qu'attendu

    Lien publiée le 24 avril 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Reuters) L'économie grecque se contractera de 5% cette année, une récession plus sévère encore qu'attendu jusqu'à présent, a déclaré mardi le gouverneur de la banque centrale du pays, s'employant à accroître la pression sur ses concitoyens, déjà mis à rude épreuve par l'austérité et un chômage record.

    La banque centrale grecque prévoyait le mois dernier une contraction de l'activité de 4,5% en 2012, après celle de 6,9% subie en 2011.

    La Grèce, dont le produit intérieur brut (PIB) a avoisiné 215 milliards d'euros l'an dernier, connaît sa cinquième année consécutive de récession.

    S'exprimant lors de l'assemblée générale annuelle de la banque centrale, son gouverneur, George Provopoulos, qui siège au conseil de la Banque centrale européenne, a plaidé pour une application sans concession des réformes et des mesures d'assainissement budgétaire prévues par les deux accords de renflouement du pays conclus avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international. La poursuite des versements prévus dans le plan de 130 milliards d'euros conclu cette année est conditionnée au respect des objectifs prévus.

    George Provopoulos a averti que le maintien de la Grèce dans la zone euro serait en jeu si elle ne respectait pas ses engagements, notamment après les élections législatives du 6 mai.

    "Si des doutent émergent après les élections sur la détermination du nouveau gouvernement et de la société grecque à mettre ce programme en oeuvre, les perspectives favorables actuelles se retourneront", a-t-il dit.

    Les deux principaux partis en lice pour le scrutin du mois prochain devraient avoir du mal à former une coalition détenant une majorité au parlement, selon les derniers sondages d'opinion.

    LA COMPÉTITIVITÉ SE REDRESSE

    Le futur gouvernement, quelle que soit sa composition, devra trouver des économies budgétaires représentant 5,5% du PIB, l'équivalent de 11 milliards d'euros, pour 2013-2014, et augmenter les recettes fiscales de trois milliards supplémentaires, a prévenu le FMI.

    Le gouverneur de la banque centrale a ajouté que le déficit des comptes courants grecs, un indicateur clé de la perte de compétitivité du pays, devrait être ramené à 7,5% du PIB cette année contre 9,8% l'an dernier. Mais en mars, l'institution prévoyait un recul plus marqué encore, à 7%.

    "La baisse attendue des coûts unitaires du travail en 2012-2013, conjuguée aux tendances d'évolution des prix prévues, se traduira par une amélioration marquée de la compétitivité, contribuant à une hausse des exportations et de la substitution des importations", a-t-il dit.

    La hausse des prix à la consommation devrait ralentir à 1,2% cette année et elle pourrait tomber sous 0,5% en 2013, en raison de la faiblesse de la demande intérieure et de la baisse des salaires.

    La banque centrale estime que l'économie grecque aura recouvré d'ici la fin de cette année jusqu'à trois quarts de la compétitivité perdue sur la période 2001-2009, après l'entrée dans la zone euro.

    George Provopoulos a aussi noté que le déficit des comptes publics s'était nettement réduit mais qu'il restait élevé. L'an dernier, le déficit public du pays a été ramené à 9,1% du PIB en 2011 contre 10,3% l'année précédente et l'objectif fixé pour cette année est de 6,7%. Il avait culminé à 15,6% du PIB en 2009, l'année de l'éclatement de la crise de la dette.

    "L'objectif recherché d'excédent primaires à partir de 2013 est désormais réalisable", a conclu le gouverneur de la banque centrale.

    Il a précisé que les dépôts bancaires privés avaient fondu de plus de 70 milliards d'euros depuis la fin 2009, un montant équivalent à un tiers du PIB, réduisant ainsi fortement la capacité de prêt du secteur bancaire.