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Deutsche Bank : cinq questions autour d’une crise
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.anti-k.org/2016/10/04/deutsche-bank-cinq-questions-autour-dune-crise/
VERONIQUE CHOCRON Le 03/10 – Les Echos
La première banque allemande tente d’enrayer la spirale de défiance des investisseurs. Tour d’horizon des questions qu’ils se posent.
Pourquoi la Deutsche Bank fait-elle peur ?
Cela peut sembler paradoxal. La Deutsche Bank fait peur, alors qu’elle demeure une banque profitable… à ce stade de l’année. Au 30 juin dernier, elle a dégagé un résultat opérationnel proche de 1,9 milliard d’euros, dont il n’est resté qu’à peine 1 milliard après les charges exceptionnelles liées à sa restructuration et aux litiges en cours . Le reste de l’année risque donc d’afficher de bien piètres performances. Du fait du Brexit et des incertitudes pesant sur la croissance en Europe, l’été n’a pas été très animé côté opérations sur les marchés, ce qui est toujours un mauvais signe pour Deutsche Bank. Si elle rétrograde dans les classements des grandes banques d’affaires , cela n’étonnera pas en observant qu’elle ne figurait pas dans le consortium de banques finançant le méga-rachat du groupe d’agrochimie Monsanto par l’allemand Bayer. C’est qu’en étant conseil du concurrent BASF, qui n’était pas loin de préparer une contre-OPA sur l’américain, Deutsche Bank a misé sur le mauvais cheval. Au final, le troisième trimestre qui vient de s’achever et dont les chiffres seront révélés le 27 octobre, et surtout le quatrième trimestre, risquent d’être lourdement lestés de nouvelles pertes exceptionnelles. Le patron de Deutsche Bank, John Cryan, a prévenu en début d’année que 2016 et peut-être 2017 seraient, au mieux, à l’équilibre. Le retour des bénéfices et donc d’un dividende ne saurait intervenir avant 2018.
La Deutsche Bank a-t-elle les reins assez solides ?
John Cryan a beaucoup insisté ces derniers temps sur l’abondance des liquidités dont dispose la première banque allemande. Son bilan comptait à fin juin dernier 223 milliards d’euros de liquidités à utiliser pour combler un éventuel trou financier. Elle peut ainsi puiser dans un immense réservoir d’argent immédiatement, ou dont elle peut disposer à très court terme comme des placements en obligations d’Etat ou des actifs dont elle se sert en collatéral pour obtenir de l’argent de la banque centrale. Pour mémoire, ses disponibilités étaient de 65 milliards d’euros en 2007, soit 3,4 fois moins que le matelas dont elle dispose à ce jour. « La Deutsche Bank n’a aucun problème de solvabilité. Elle dégage 30 milliards d’euros de revenus par an, ce qui lui laisse une marge de manoeuvre importante pour absorber les coûts liés à sa restructuration et aux contentieux. Elle n’a pas besoin de l’aide de l’Etat », estime David Benamou , associé gérant chez Axiom. Autre élément rassurant, les fonds propress’élevaient en juin 2016 à 62 milliards d’euros, soit le double du niveau d’avant la crise. Reste que « son problème est qu’elle est une banque de l’ancien monde, de l’époque de Bâle II. Son activité de banque de financement et d’investissement représente 55 % de ses revenus, ce qui est monstrueux. Elle a beaucoup trop tardé à adapter son modèle à la nouvelle réglementation, et elle en paye le prix aujourd’hui. »
Pourquoi y a-t-il eu un début de panique sur les marchés ?
C’est un scénario qui se répète : à chaque éternuement d’un acteur bancaire, c’est tout le secteur qui s’enrhume . Après les banques grecques et italiennes , c’est au tour de Deutsche Bank de susciter les inquiétudes. « Ce risque est particulièrement anxiogène », reconnaît ainsi Aurel BGC. « L’épisode Lehman Brothers et les risques systémiques liés à une hausse des craintes sur un établissement bancaire, tel que la Deutsche Bank, reviennent très rapidement à la mémoire. » Et quand le danger se porte sur l’une des plus grandes banques européennes, « avec des ramifications dans tout le secteur bancaire européen, le risque ne peut être ignoré, surtout à un moment où la reprise économique reste fragile en Europe », . Mais plus que le risque de contagion, la chute des valeurs bancaires traduit surtout une aversion extrême des investisseurs pour ce secteur. Pour Alain Pitous, « le sentiment général autour des banques n’est pas bon. A la moindre mauvaise nouvelle tout le monde est sanctionné. Car, au fond, le business des banques n’est pas florissant dans un contexte de taux bas et de régulation forte. Tout cela finit par se payer sur le marché, car les investisseurs, eux, ne font pas crédit. » La rumeur, vendredi après-midi, d’un compromis sur le montant de l’amende infligée à Deutsche Bank a toute fois rassuré – pour l’instant – les marchés. Paris, Francfort et Wall Street ont ainsi clôturé dans le vert.
Existe-t-il un risque de contagion dans la zone euro et dans le monde ?
« Deutsche Bank est une grande banque européenne, c’est une contrepartie bancaire dans de très nombreuses opérations, donc toutes les banques européennes sont exposées », estime David Benamou. De fait, si la banque allemande a cédé du terrain sur le marché des changes – qu’elle dominait largement jusqu’en 2013 – elle y conserve une part de marché de quasiment 8 %, selon le sondage réalisé par le spécialiste Euromoney en mai 2016. Et sur le trading d’options sur les monnaies, Deutsche Bank est numéro 1. Selon une étude de Nomura, les banques allemandes ont l’exposition de produits dérivés à l’international la plus importante au monde, et Deutsche Bank est de loin la première des banques allemandes.
Ces opérations seraient en risque pour leur contrepartie si Deutsche Bank devait faire défaut. Une hypothèse hors de propos aujourd’hui pour bon nombre d’analystes, gérants ou spécialistes du secteur. « Nous ne pensons pas que cette question se pose aujourd’hui. Nous pensons qu’il n’y a aucune chance que Deutsche Bank fasse faillite aujourd’hui », affirme David Benamou.
Comment la situation est-elle vécue en Allemagne ?
« Ils ont plus de procès sur le dos que la mafia ! Sans une aide publique, c’est foutu pour eux ! » estime un client retraité de Deutsche Bank . Ancienne icône de la Deutschland AG, la banque est devenue pestiférée. Dans un sondage TNS Emnid pour « Focus », réalisé le 28 septembre, 69 % des Allemands se prononcent contre une aide publique en sa faveur. Alors qu’Angela Merkel soigne les caisses d’épargne (Sparkassen), très populaires, elle évite soigneusement de s’afficher aux côtés des dirigeants de Deutsche Bank, qui en viennent à se demander si elle sera là en cas de grave crise. Inquiets, plusieurs patrons de géants industriels, dont BASF ou Siemens, ont exprimé dimanche leur soutien à la banque dans la « FAZ ».