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3 800 migrants sont morts en Méditerranée en 2016

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Lien publiée le 26 octobre 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/10/26/3-800-migrants-sont-morts-en-mediterranee-en-2016-un-chiffre-record-selon-l-onu_5020792_3214.html

Si les arrivées en Grèce ont été considérablement freinées par l’accord Europe-Turquie du printemps, la route de la Méditerranée centrale est redevenue le premier point d’accès vers l’Europe.

Le bilan de 2015 est déjà dépassé. A deux mois de la fin de l’année 2016, l’ONU a annoncé, mercredi 26 octobre, le chiffre record de 3 800 migrants morts en Méditerranée depuis le mois de janvier. C’est plus que pour toute l’année précédente, qui avait vu 3 770 personnes périr en mer en tentant de rejoindrel’Europe.

« Nous pouvons confirmer qu’au moins 3 800 personnes ont péri ou ont disparu en mer Méditerranée depuis le début de l’année, soit le bilan le plus élevé jamais enregistré », a déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, William Spindler.

Du jamais-vu alors que les migrants ont été nettement moins nombreux à tentercette traversée périlleuse en 2016. L’an dernier, plus d’un million de personnes avaient essayé de rejoindre l’Europe par bateau, contre quelque 330 000 depuis janvier.

Depuis le début de l’année, ce sont ainsi douze personnes en moyenne qui meurent chaque jour en tentant de rejoindre le continent européen et ce malgré letravail des équipes de secouristes.

Peu avant l’annonce du bilan de l’ONU, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a, ainsi, annoncé avoir retrouvé 25 migrants morts noyés ou asphyxiés sur un canot au large de la Libye. Il aura fallu des heures, et l’aide de l’équipage de l’ONG allemande Sea Watch, pour récupérer les corps « parce que le mélange d’eau et de carburant était tellement fort que nous ne pouvions pas rester sur le canot trop longtemps. Cela a été horrible », a raconté dans un communiqué Michele Telaro, chef de projet à bord.

Depuis une semaine, au moins une centaine de migrants sont morts ou disparus en mer : noyés, étouffés sur des embarcations surchargées, asphyxiés par les émanations de carburant, victimes d’hypothermie, de déshydratation, de rixes ou d’épuisement après des semaines, voire des mois, de périple et de détention en Libye.

Les naufrages sont plus fréquents car les passeurs utilisent des embarcations de moindre qualité : des canots pneumatiques fragiles qui, souvent, ne résistent pas au voyage ni aux mauvaises conditions atmosphériques. Et surchargent les embarcations afin d’augmenter leur profit.

Libye, pays de transit

Si les arrivées en Grèce ont été considérablement freinées par l’accord Europe-Turquie du printemps, la route de la Méditerranée centrale (menant de l’Afriquesubsaharienne vers l’Italie, en passant par la Libye, la Tunisie ou l’Egypte) est redevenue le premier point d’accès vers l’Europe, comme au début de la crise migratoire.

Parmi les personnes qui empruntent cette route, beaucoup sont originaires d’Erythrée. Dans ce pays, surnommé la Corée du Nord de l’Afrique, le régime totalitaire a développé une surveillance de masse de la population et une répression systématique de toute forme de contestation.

Beaucoup de candidats à l’immigration se sont par ailleurs retrouvés ces derniers mois bloqués en Libye, pays dans lequel environ 400 000 personnes seraient en transit, selon un récent rapport d’Interpol et Europol.