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Manif de migrants et de citoyens à Paris-Stalingrad
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Depuis quelques jours, environ 2 000 migrants se sont réinstallés dans le quartier populaire de Stalingrad, où une opération policière a été lancée lundi 31 octobre.
Des migrants et des citoyens venus les soutenir ont manifesté dans la soirée du mercredi 2 novembre à Stalingrad, dans le nord de Paris, deux jours après une opération policière dans un campement de ce « triangle des migrants ».
Plusieurs centaines de personnes emmenées par un petit groupe d’Afghans ont défilé le long de l’avenue de Flandres, scandant des slogans comme « We want a home » (Nous voulons un foyer), avant de revenir à Stalingrad pour se disperser, encadrés par un important dispositif de gendarmes, selon une journaliste du Mondesur place.
Le défilé était principalement suivi par des citoyens venus soutenir les demandeurs d’asile. « Solidarité avec les réfugiés, retrouvons notre part d’humanité », pouvait-on par exemple lire sur une pancarte.
Les manifestants brandissaient un communiqué signé des « demandeurs d’asile de Paris, quartier de Stalingrad », demandant notamment « la non-expulsion des migrants en dehors des terres françaises », ou encore « un logement pérenne », ainsi que de ne pas être « expédiés dans des prisons de force ».
Un campement qui a pris de l’ampleur
Depuis quelques jours, environ 2 000 migrants se sont réinstallés dans ce quartier populaire de la capitale, où une opération de « contrôle administratif », selon les termes des autorités, a été lancée lundi 31 octobre.
Le campement a notamment pris de l’ampleur en raison de flux venant de Calais où la « jungle » a été démantelée la semaine dernière, selon de nombreuses associations – un lien que réfutent les pouvoirs publics. L’évacuation du campement – ou « mise à l’abri » – est prévue pour la fin de semaine, comme l’a annoncé le premier ministre Manuel Valls.
Pour empêcher la reconstitution à répétition de ces campements, la maire de Paris a décidé d’ouvrir prochainement un « centre d’accueil humanitaire », doté de 400 lits au départ, pour prendre en charge les migrants pendant quelques jours, avant de les répartir sur des structures d’hébergement plus pérennes en régions : des centres d’accueil et d’orientation (CAO) similaires à ceux qui ont accueilli les migrants de Calais.