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Côte d’Ivoire: retour au calme après l’annonce de la fin de la mutinerie

Lien publiée le 8 janvier 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.rfi.fr/afrique/20170108-cote-ivoire-retour-calme-fin-mutinerie-bouake

En Côte d’Ivoire, la colère des militaires semble être retombée, ce dimanche 8 janvier, après l’annonce, samedi, d’un accord dans lequel le président Alassane Ouattara promet de satisfaire leurs revendications, surtout d’ordre matériel. La mutinerie avait été déclenchée dans la nuit de jeudi à vendredi, à Bouaké, la deuxième ville du pays et s’est rapidement étendue à plusieurs autres villes. Joints par RFI, des habitants de Bouaké se disent soulagés.

Cela se confirme. Le calme est revenu. La nuit a été paisible dans tout le pays. A Man, à Bouaké, à Abidjan, bien sûr, ainsi qu’à Duékoué. Les mutins ont disparu aussi vite qu’ils étaient apparus.

Les consignes de retour dans les casernes du chef de l’Etat et chef suprême des armées, Alassane Ouattara ont, semble-t-il, été respectées à la lettre. Les barrages ont disparu et la circulation en ville est à nouveau fluide. L’annonce du paiement des primes et de l’amélioration du cadre de vie des militaires a fait son effet.

Dans la nuit de samedi, le ministre en charge de la Défense Alain-Richard Donwahi, de retour de Bouaké où il négociait avec les insurgés, tenait un discours d’apaisement et de compréhension. « Tous les arriérés de primes seront payés lorsqu’ils sont justifiés », a-t-il promis.

Cependant, lorsque le ministre a été interrogé sur le coût total de ce rattrapage, il est resté pour le moins évasif, ce qui laisse à penser que, quel qu’en soit le prix, le gouvernement voulait absolument que les militaires, coûte que coûte, regagnent leur caserne. La facture, il faudra bien sûr l’assumer et aussi s’interroger, par la même occasion, sur comment on a pu arriver à une telle situation insurrectionnelle si rapidement en Côte d’Ivoire.

Une marge de manœuvre réduite

La marge de manœuvre du pouvoir reste cependant quelque peu étroite pour différentes raisons. D’abord parce qu’il va falloir trouver cette somme - qui reste donc encore à déterminer - dans les caisses de l’Etat et qu’il va falloir la trouver vite, tant les militaires à qui on a souvent demandé d’être patients, le sont de moins en moins. Et puis ensuite, parce que l’espérance de vie de ce gouvernement est de plus en plus courte.

Le calendrier politique ivoirien de ces prochains jours augure d’une élection du président de l’Assemblée nationale pour la nouvelle législature. Ce sera d’ailleurs ce lundi 9 janvier et Guilaume Soro a déjà annoncé qu’il était officiellement candidat à sa propre succession. Et puis, en toute logique, dans les jours qui suivront, il y aura la nomination, par Alassane Ouattara, de son vice-président et enfin la probable constitution d’un nouveau gouvernement.

Ainsi, le ministre chargé de la Défense - qui était hier à Bouaké - ne sera pas forcément celui de demain, à Abidjan, même si en l’occurrence, c’est Alassane Ouattara qui constitutionnellement tient les rênes de l’armée.

Ce début d’année 2017 en Côte d’Ivoire promet, par conséquent, d’être encore plein de surprises.

Retour au calme et soulagement à Bouaké

Les habitants des villes ivoiriennes, secoués pendant près de deux jours par cette vague de mutinerie, sont bien sûr soulagés. Certains ne cachent pas leur exaspération face à des militaires qui ont semé la panique par des tirs et réveillé de mauvais souvenirs. Des habitants de Bouaké, ont répondu à RFI, par téléphone, à la mi-journée.

De son côté, l'opposant Mamadou Koulibaly et chef du parti Liberté pour la République (Lider) déplore les 48 heures de mutinerie qu'il met d'abord « sur le compte de la dictature kleptocrate que le président Ouattara est en train d'instaurer ». Il désapprouve, par ailleurs, toute revendication par les armes et leur usage pour terroriser la population.