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Grèce : un risque de 370 milliards
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les contribuables européens détiennent près de 291 milliards de la dette publique grecque. S'y ajoutent les crédits aux entreprises grecques.
Si la Grèce se déclarait en banqueroute et décidait d'abandonner la monnaie unique au profit de la restauration de la drachme, l'Europe paierait un prix très élevé. Les contribuables européens détiennent près de 291 milliards de la dette publique grecque. Et ce, via les trois canaux des prêts bilatéraux de leurs gouvernements, les engagements de la Banque centrale européenne (BCE) et les financements assurés par le Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Si l'on se fonde sur les chiffres de Barclays Capital, contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas la France et l'Allemagne qui sont les plus exposées à un défaut sur la dette grecque. La première a certes prêté à Athènes 63,3 milliards d'euros (3,2 % du PIB) et la seconde 84,5 milliards (3,3 % du PIB). Mais, en termes de ratio d'engagements vis-à-vis de l'Etat grec relativement au PIB, ce sont les petits pays de la zone euro qui sont les plus menacés. L'Estonie et Malte ont assuré des crédits à Athènes qui correspondent à 4,5 % de leur PIB. Suivent la Slovaquie et la Slovénie avec 3,8 et 3,7 % de leurs PIB respectifs.
Mais le risque grec ne se cantonne pas à l'exposition envers la dette publique. Les Européens sont aussi très impliqués au travers de leur système bancaire. Après avoir accepté la décote de 50 % de la valeur nominale de la dette publique grecque, celui -ci a fortement réduit ses engagements à l'égard de l'Etat grec.
Nomura Securities estime que les banques européennes (y compris celles du Royaume-Uni) ne détiennent plus que 5,4 milliards d'euros d'obligations souveraines grecques. Leur exposition au secteur bancaire de ce pays a également fondu à 3,2 milliards d'euros. En revanche, les établissements de crédit européens jouent encore un rôle important dans les financements des entreprises non financières grecques. La banque d'affaires nippone calcule que ce grand secteur d'activité doit aux banques européennes plus de 65 milliards d'euros de prêts contractés. L'exposition des banques françaises représente à elle seule près de 60 % de cette somme.
A noter aussi que les banques allemandes sont moins vulnérables que les britanniques : 5,8 milliards d'euros pour les premières, 7,8 milliards pour les secondes.
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