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A Aulnay-sous-Bois, une marche pour réclamer "justice pour Théo"
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Plusieurs centaines de personnes participaient lundi à une marche dans la cité des Trois Mille, dans la Seine-Saint-Denis, où un jeune homme de 22 ans a été grièvement blessé par des policiers jeudi.
A Aulnay-sous-Bois, plusieurs centaines de... par francetvinfo
Réclamant « justice pour Théo », plusieurs centaines de personnes, mères de famille en première ligne, participaient, lundi 6 février, à une marche à Aulnay-sous-Bois, où un jeune homme de 22 ans a été grièvement blessé par des policiers jeudi lors de son interpellation.
Les habitants, parmi lesquels de nombreux jeunes vêtus d’un T-shirt blanc, se sont rassemblés au pied de l’immeuble où vit la victime, dans la cité des Trois Mille. Chantant La Marseillaise, ils ont commencé à marcher, en début d’après-midi, vers l’antenne du commissariat située au cœur de cette vaste cité de la Seine-Saint-Denis.
« Y en a marre des cow-boys dans les quartiers, a lancé Houria, 44 ans, à un journaliste de l’Agence France-Presse. On en a marre de la violence. Mon fils a 15 ans, ce sera lui qui demain se fera baisser le pantalon et violer “sans faire exprès” ? Les policiers ne respectent pas les jeunes, comment voulez-vous qu’ils les respectent ensuite? » Rabia, 50 ans, mère d’un fils de 19 ans et d’une fille de 17 ans dit que « ce qui s’est passé a choqué tout le monde ». Elle dit avoir « peur » pour son enfant, car « ça peut lui arriver aussi ».
« Ici, c’était une des pires cités il y a vingt ans, explique Redouane, directeur d’un centre social de la ville. Depuis des années, on essaie d’améliorer ça, d’enseigner le respect des institutions à nos jeunes. Qu’est-ce qu’on va leur dire après ça ? Quand on voit que c’est la police qui se comporte mal, ça anéantit tout notretravail. »
Le Défenseur des droits saisi, l’ACAT évoque la torture
Le Défenseur des droits a annoncé lundi avoir été saisi des faits, vendredi, par l’avocat de Théo. Il entend ainsi lancer « rapidement des investigations sur cette dramatique affaire qui illustre les conflits qui naissent parfois des contrôles d’identité ». L’institution indépendante, chargée de veiller à la protection des droits et des libertés, insiste aussi sur « la nécessité » de se pencher sur « l’efficacité » et les « effets » des contrôles d’identité.
Si les faits étaient avérés, ils « pourraient être qualifiés de torture », écrit l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) dans un communiqué. Pour appuyer son propos, l’ONG se fonde sur une jurisprudence établie en 1999 par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui avait condamné la France « pour actes de torture » sur une personne en garde à vue victime « de nombreuses violences, dont des sévices sexuels au moyen d’une matraque ».
« Mon frère est dans un état assez critique »
Dimanche soir, un policier a été mis en examen pour viol et trois de ses collègues pour violences volontaires en réunion. Les quatre fonctionnaires ont été suspendus de leurs fonctions. Dans un communiqué, le parquet est revenu sur les circonstances de cette interpellation jeudi vers 17 heures à Aulnay-sous-Bois : les policiers « procédaient au contrôle de l’identité d’une dizaine de personnes après avoir entendu les cris caractéristiques des guetteurs de points de vente de stupéfiants ». Au cours de cette opération, ils « tentaient de procéder à l’interpellation d’un homme de 22 ans » et, « au regard de la résistance de ce dernier », ont fait « usage de gaz lacrymogène et, pour l’un d’entre eux, d’une matraque télescopique ».
Selon le témoignage confié au Monde par une source proche de l’enquête, s’appuyant sur des images de vidéosurveillance, un policier a sorti « sa matraque télescopique et [a] port[é] des coups au niveau des jambes de l’individu dans l’idée, on pense, de faire fléchir ses genoux ». Cette source ajoute : « D’après les images, le pantalon de la personne interpellée semble glisser tout seul. » La victime aurait dit que ce sont les policiers qui le lui ont volontairement baissé. Mais pour cette source : « Sur la vidéo, on voit un coup de matraque télescopique, à l’horizontale, vers la victime. Le coup traverse le caleçon, nous pensons que c’est celui-ci qui entraîne la blessure. »
Le jeune homme, toujours hospitalisé lundi, a dû être opéré et présente une section du sphincter anal et une lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur. Une blessure qui lui vaut, à ce stade, soixante jours d’interruption totale de travail. Interrogée sur BFMTV, Aurélie, la sœur aînée du jeune homme, a lancé « un appel au calme » et a dit faire « confiance à la justice ». « Mon frère est dans un état assez critique », a-t-elle ajouté.
Tard dans la nuit de dimanche à lundi, les nombreux policiers déployés dans le quartier ont été la cible de tirs de mortier artisanal et cinq personnes ont été interpellées, selon une source policière.
Aulnay-sous-Bois : le policier a « enfoncé » la matraque « volontairement », affirme Théo
« Il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. » Le jeune homme de 22 ans, blessé lors de son interpellation, jeudi 3 février, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a livré lundi sa version des faits, enregistrée par son avocat et diffusée par la chaîne d’information BFMTV. Un enregistrement audio dans lequel Théo évoque aussi les « coups », les crachats et les « insultes ».
Jeudi, vers 17 heures, le jeune homme traverse « la place du Cap », située au cœur de la cité des 3 000, quand il « croise des jeunes du quartier ». « Les policiers arrivent à ma hauteur et disent : “Tous contre le mur”. » « Je me mets contre le mur, tranquillement, et là, un des policiers vient et m’assène un coup », poursuit-il.
Et de préciser : « Dans le coin où on était, il n’y a pas de caméra [de vidéosurveillance]. Je me dis : “Il faut que je me débatte le mieux que je peux pour que j’arrive devant les caméras”. »
« Ils m’ont craché dessus », « traité de négro »
Puis, il décrit la scène : « J’étais de trois quarts, je voyais ce qu’il faisait derrière moi. Je l’ai vu avec sa matraque : il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. Je suis tombé sur le ventre, j’avais plus de force, on dirait que mon corps m’avait laissé » Ensuite, « ils m’ont mis les menottes et m’ont dit : “Assieds-toi maintenant.” Je leur ai dit : “Je peux pas m’asseoir, je sens plus mes fesses”. »
« Dans la voiture, ils m’ont mis plein de coups, des patates, m’ont matraqué les parties intimes, m’ont craché dessus, traité de “négro”, “bamboula”, “salope” », ajoute-t-il dans l’enregistrement.
« Arrivé au commissariat, un policier m’a dit : “Assieds-toi.” Je lui ai dit : “Monsieur, je n’arrive pas à m’asseoir. Il m’a dit : “Allonge-toi, on va quand même t’attacher au banc parce que c’est la procédure.” »
Mais le policier, voyant qu’il était « vraiment mal » et qu’il « saignai[t] beaucoup » aurait finalement dit : « Je pense qu’il faut l’amener se faire opérer, c’est grave. »