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Emmanuel Todd : "L’élection est une pure comédie"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.lejdd.fr/Politique/Emmanuel-Todd-L-election-est-une-pure-comedie-857597
INTERVIEW - Le chercheur et historien engagé Emmanuel Todd décrypte la campagne présidentielle et se dit dans l’incertitude sur son vote.
Atypique et incontrôlable. Il est l'un des grands intellectuels de la vie des idées en France. Depuis la sortie de Qui est Charlie?, sa parole se fait rare dans les médias. L'auteur de L’Illusion économique et de L'Origine des systèmes familiaux a soutenu François Hollande en 2012 avant de s’en éloigner au bout d’un an. Aujourd’hui, plus en retrait de la vie publique, il pointe du doigt la désagrégation du système politique français.
Comment appréhendez-vous l’élection présidentielle?
Nous sommes en pleine désagrégation du système. L’élection est une pure comédie. La constitution de la Ve République fait en théorie du président un monarque. En vérité, la France est dans la zone euro, nous ne contrôlons plus notre monnaie, nous avons perdu la maîtrise du budget et du déficit, et, à l’heure de la globalisation, notre président n’a plus aucun pouvoir. La France est prisonnière d’une zone euro dont le patron est l’Allemagne. Les gens confondent vote et démocratie, croient que s’exprimer, c’est décider. Mais il faut que le vote représente la nation entière et que le président élu ait un réel pouvoir, et qu’il respecte ses électeurs, pour que l’on soit dans une véritable démocratie. Aucune de ces conditions n’est réalisée. La primaire de la droite a été une mascarade avec un sous-électorat de droite atypique, vieux et riche, se choisissant un thatchérien qui a trente ans de retard. Symétrique, le sous-électorat de gauche a choisi Hamon et sa version revenu minimum du "on rase gratis". C’est la fête. Tout est permis. Grâce à Hollande, nous savons qu’il n’y a plus d’exécutif en France. Nous allons désigner celui qui va nous représenter à Berlin.
[…]
"Aucun des candidats ne m'est totalement compréhensible"
Pour qui allez-vous voter à la présidentielle de 2017?
Lors de la sortie de Qui est Charlie?, on m’a signifié que je n’étais plus un vrai Français. J’en ai tiré une conclusion logique et me suis d’abord retiré le droit de vote. De plus, le poids des vieux plombe les élections en France et j’ai 65 ans. Pourquoi ne pas donner l’exemple du retrait? M’abstenir ne serait pas une souffrance : aucun des candidats ne m’est totalement compréhensible. Mais nous sommes en phase terminale et peut-être y aura-t-il urgence à voter. Qui sait? D’emblée, il y a des gens pour lesquels je ne pourrais pas voter comme François Fillon, Marine Le Pen ou Benoît Hamon.
[…]
Aucun candidat ne trouve grâce à vos yeux?
Si je décidais de voter, les deux candidats vers qui je pourrais éventuellement me tourner seraient Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan. Ils ressemblent à des êtres humains. Jean-Luc Mélenchon est un homme de gauche, courageux sur la question allemande, mais mou sur les priorités : échapper à l’euro mortifère et passer au protectionnisme raisonnable. Mélenchon papote trop sur des sujets secondaires comme les institutions. Il n’est pas réaliste sur le plan géopolitique. Sortir de l’Otan? Surtout pas! Si l’on veut échapper à Berlin, il va falloir s’appuyer sur Washington. C’est juste le moment d’être pro-américain. La réflexion de notre gauche sur les États-Unis frôle le degré zéro : "Trump est méchant." Aucun intérêt. En ce qui concerne Dupont-Aignan, sa constance patriotique force l’admiration et il a une netteté comme personne qui manque à Jean-Luc Mélenchon. Il y a un problème pour moi avec Dupont-Aignan : il est de droite et je suis de gauche. Mais j’adorerais que les électeurs de droite, touchés par la grâce patriotique et sociale, votent en masse pour Nicolas Dupont-Aignan!