Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Un Mai 68 rampant… juste avant l’explosion générale ! Par Jacques Chastaing (20/03)
- Défense de la démocratie : Dehors ce gouvernement. (20/03)
- LE MYSTÈRE DE LA PRODUCTIVITÉ DISPARUE DU TRAVAIL (19/03)
- Mélenchon au Grand Jury RTL (19/03)
- Bataille des retraites. Du moment Berger au moment pré-révolutionnaire (19/03)
- Au moins 100 interpellations, manifestants agenouillés... : violente répression ce samedi à Paris et Lyon (19/03)
- Faillite de la SVB: quand la stratégie de hausse des taux des banques centrales trouve ses limites (19/03)
- Tensions et incidents contre la réforme des retraites et le 49-3 / Acte 3 (19/03)
- "Notre 49.3, c’est la grève sauvage" : les cheminots du technicentre de Chatillon débrayent dans la nuit (18/03)
- Menaces de grève sur les épreuves anticipées du baccalauréat dès lundi (18/03)
- Le mouvement social galvanisé par le mépris gouvernemental (18/03)
- Faire naître le courage du désespoir. À propos de Gáspár Miklós Tamás (18/03)
- Contre le particularisme des dominants, pour l’universalité insurgée (18/03)
- Recours forcé au 49-3 sur les retraites : le retour en force de l’État. (18/03)
- Au lendemain du 49-3 (18/03)
- Retraite : manif spontanée des étudiants : gaz lacrymogène utilisé (17/03)
- Les blocages après le 49-3 se multiplient partout en France (17/03)
- Mathilde Panot gazée par les gendarmes pour débloquer un piquet de grève (17/03)
- Les grévistes votent l’arrêt de la plus grande raffinerie de France suite au 49.3 (17/03)
- Élection au Nigeria : entre désenchantement et espoir (16/03)
- Notre force (16/03)
- Frédéric Lordon : "Une grève reconductible causant un choc économique : Macron donne la méthode !" (16/03)
- Malgré la colère à la base, l’intersyndicale refuse de durcir le ton : tous à l’Assemblée nationale jeudi ! (16/03)
- Quand Marx avait 20 ans. Entretien avec Isabelle Garo (15/03)
- Grève des éboueurs à Paris : le ramassage des ordures par des sociétés privées intrigue (14/03)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Juillet 1953. Un massacre policier oublié de nationalistes algériens à Paris
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
De Daniel Kupferstein. La Découverte, 2017, 18 euros.
Documentariste, Daniel Kupferstein a changé de média pour approfondir le travail qu’il avait fait en 2014 à travers un film enquête éponyme...
Daniel Kupferstein rend hommage à Maurice Rajsfus qui avait déjà traité ce sujet en 2003 dans Un 14 Juillet sanglant, et le reprend après une enquête de quatre ans en France et en Algérie.
En 1953, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en pleine guerre froide – dont la conséquence est un redoutable anticommunisme qui a déjà autorisé Jules Moch à envoyer mater les mineurs du Nord en 1948 –, au moment où le système colonial commence à être ébranlé, la violence répressive est à son comble.
Jusqu’en 1953, le 14 Juillet n’était pas seulement une exhibition militaire, mais aussi un défilé des syndicats qui se faisait de Bastille à Nation. 10 000 à 15 000 manifestantEs, dont 6 000 à 8 000 travailleurs algériens (à cette date, ils sont plus de 300 000 en France), sous le drapeau nationaliste du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) créé en 1945 par Messali Hadj suite aux massacres perpétrés par les Français, notamment à Sétif.
Les paras agressent violemment les Algériens sur la place de la Nation, faisant en quelques minutes six morts et des dizaines de blessés. Les 2 200 policiers présents protègent les paras. En fin de journée, les paras attaquent le siège du PCF.
Aux prémices de la guerre d’Algérie
Daniel Kupferstein démonte à travers les archives et les entretiens très riches avec les manifestantEs et les policiers la machine d’État qui va mentir sur l’origine de la violence, disculper les paras et la police, et mettre en cause les manifestantEs. La presse bourgeoise joue bien le jeu : l’Aurore titre « Ce 14 Juillet, hélas, ensanglanté par une émeute communiste », et Paris Match montre les cars de police brûlés…
Cette manifestation signe le vrai début de la guerre, et elle est d’ailleurs suivie en Algérie de grèves et de débrayages à l’arrivée des cercueils et lors des enterrements.
Ce massacre de 1953 a ensuite été occulté aussi bien en France qu’en Algérie, les morts n’ont pas été reconnus comme victimes politiques, la guerre et la contestation du rôle de Messali Hadj n’y étant pas étrangère. En France bien sûr, la politique du déni a prévalu.
Grâce à Maurice Rajsfus dans un premier temps et aujourd’hui à Daniel Kupferstein, ce drame – qui pourrait avoir de sinistres échos dans le contexte actuel – peut être enfin compris et son rôle essentiel dans la guerre de libération de l’Algérie reconnu.
Catherine Segala
Rencontres de La Brèche |
Avec Daniel Kupferstein Vendredi 2 juin à 18h À la librairie, 27, rue Taine, Paris 12e |