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Un avortement forcé indigne la Chine
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La maman, Feng Jianmei, n’avait pas les 4 200 euros d’amende que l’administration lui réclamait pour ce second enfant «en trop» qu’elle voulait malgré tout. Alors, en commando, cinq hommes chargés d’appliquer la politique de l’enfant unique ont kidnappé Feng Jianmei et, selon le récit de son mari, dans un appartement prévu à cet effet, après lui avoir bandé les yeux et attaché les membres, ont injecté un poison dans la fontanelle du foetus. Ils l’ont ensuite obligé à signer un document administratif certifiant qu’elle avortait de son plein gré. C’était le 30 mai dernier, et l’enfant est mort-né trois jours plus tard à l’hôpital.
Ce genre de procédure expéditive est très fréquent, surtout loin des grandes villes. Ce ne sont pas les témoignages qui manquent sur l’internet chinois, où le mois dernier circulait la photo, prise dans un hôpital, d’un nouveau-né noyé par une infirmière dans un seau d’eau. Mais cette fois-ci, sans doute en raison de l’émotion suscitée par la photo de cette mère câlinant la dépouille de son bébé, l’affaire a révolté. «C’est un meurtre! Les hommes peuvent faire ça !», s’exclame un internaute parmi des milliers d’autres. «Voilà notre société, perverse et sans humanité», «Seuls les riches peuvent faire des gosses»… «Par chez moi, commente quelqu’un sur le microblog Weibo, les femmes enceintes d’un enfant illégal se laissent avorter même quand leur ventre est très gros car elles savent que ça ira très mal pour elles si elles insistent.» Dévoilée par Internet, l’affaire a fait hier la une de la presse.
Submergées par l’opprobre, les autorités ont fini par confirmer ce jeudi que Feng Jianmei avait été obligée d’avorter à sept mois de grossesse, après avoir réaffirmé que l’avortement forcé était illégal et que les responsables du planning famillial devaient s’en tenir à «persuader» les mamans d’enfants hors-quota à renoncer à leur bébé. Cette affaire est «pour l’essentiel vraie», selon les enquêteurs, qui ont recommandé des sanctions contre les responsables (non désignés).
Lorsque l’avocat aveugle Chen Guangcheng – rendu célèbre par sa cavale à l’ambassade des Etats-Unis à Pékin en avril dernier – avait révélé en 2005 que 7 000 femmes ont été stérilisées ou avortées de force en quelques années dans son petit district du Shandong, Pékin avait aussi réagit de manière offusquée. Mais peu après, Chen a été condamné à la prison, et les avortements de force n’ont jamais cessé.