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Le scénario catastrophe pour le Japon
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Lire l'étude de Patrick Artus :
Synthèse
Le scénario catastrophe pour le Japon a les composantes suivantes :
1. le partage des revenus ne se rééquilibre pas en faveur des salariés ; les entreprises japonaises continuent donc à avoir des profits bien plus importants que leurs investissements, qu’elles stockent sous la forme de dépôts bancaires ;
2. la demande intérieure privée restant faible en raison de l’excès d’épargne des entreprises, le gouvernement japonais conserve un déficit public important ; ce déficit public continue à être financé par les banques à partir des dépôts des entreprises ;
3. le risque de taux d’intérêt dans les bilans des banques continue donc à augmenter (dépôts au passif, dette publique à l’actif) ; la Banque du Japon conserve donc son objectif de taux d’intérêt à long terme nul pour éviter une crise bancaire ;
4. cet objectif est de plus en plus difficile à atteindre avec l’écart de taux d’intérêt croissant entre le reste du Monde et le Japon qui incite les investisseurs japonais à vendre leurs obligations en yens et à acheter des obligations en devises ou des actions ; la Banque du Japon est donc contrainte d’acheter de plus en plus de JGBs (d’obligations en yens), d’où la poursuite d’une croissance très rapide de la taille de son bilan ;
5. la progression très rapide de l’offre de monnaie en yens finit par conduire à une forte dépréciation du yen. A très court terme, celleci soutient l’activité en raison de la hausse induite du Nikkei ; mais très vite la hausse des prix des importations fait reculer le revenu réel des Japonais et la demande intérieure, tandis que la dépréciation du yen a peu d’effets positifs sur le volume des exportations du Japon ;
6. on parvient donc à une situation de grande faiblesse de l’économie du Japon : perte de demande intérieure avec la déformation du partage des revenus et l’excès d’épargne des entreprises ; perte à nouveau de demande intérieure avec la dépréciation du yen et la hausse des prix des importations ; risque croissant de crise bancaire si la politique monétaire arrête d’empêcher la hausse des taux d’intérêt.
Les étapes 1 à 4 de ce scénario sont présentes aujourd’hui. Il ne manque que l’étape 5 (la dépréciation du yen), qui finira par se produire.




