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    Pour les Verts allemands, la tentation Merkel

    Allemagne

    Lien publiée le 12 août 2017

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.liberation.fr/planete/2017/08/10/pour-les-verts-allemands-la-tentation-merkel_1589266

    De plus en plus d'écolos seraient tentés par un rapprochement avec la CDU de la chancelière. Un boulet de plus pour Martin Schulz, le candidat social-démocrate, à un mois et demi des législatives

    Le Parti social-démocrate allemand (SPD) se serait bien passé de ce nouveau scandale. Début août, une élue Verte du Parlement régional de Basse-Saxe, Elke Twesten, quittait son groupe parlementaire majoritaire en claquant la porte pour aller rejoindre… la CDU d’Angela Merkel. Ce faisant, l’élue provoquait un tremblement de terre politique à l’échelle régionale, obligeant le parlement de Basse Saxe – où la majorité SPD-Verts ne disposait que d’une courte majorité d’une voix – à se saborder pour convoquer des élections anticipées en octobre. L’épisode aurait pu rester cantonné aux pages locales de la presse allemande, mais il occupe le premier plan des pages politiques depuis près d’une semaine. En effet, à sept semaines des élections législatives du 24 septembre, l’affaire Elke Twesten rappelle que chez les Verts, un certain nombre d’élus ou de militants se sentent plus proches de la CDU que du SPD. Or Martin Schulz, le challenger social-démocrate d’Angela Merkel, aurait forcément besoin des Verts pour parvenir au pouvoir.

    Pour l’heure, les chances de Martin Schulz d’accéder à la chancellerie sont des plus faibles : 52% des Allemands souhaitent voir Angela Merkel conserver son poste, contre 38% qui seraient favorables à Schulz. Lorsqu’on leur pose la question autrement, seuls 30% des Allemands seraient prêts à voter pour Schulz si le chancelier était élu au suffrage direct ; 52% voteraient pour Merkel. Les Verts, eux, sont stables, autour de 8% des intentions de vote.

    Fréquentables

    Depuis qu’Elke Twesten a franchi le Rubicon, la direction des Verts s’efforce de minimiser l’ampleur de l’affaire. «C’est une décision purement individuelle», condamnée par le parti, assure la tête de liste en vue des législatives, Katrin Göring-Eckardt. Reste qu’Elke Twesten est loin d’être la seule à flirter avec les conservateurs au sein des Verts allemands. Le soutien le plus célèbre à un tel rapprochement n’est autre que Winfried Kretschmann, seul ministre président d’un Land – le Bade-Wurtemberg, dans le sud-ouest du pays – et à ce titre l’une des pointures des Verts. Les deux partis ont également formé des coalitions au niveau régional en Hesse et en Saxe-Anhalt, dirigées dans les deux cas par la CDU.

    Le temps où les Verts allemands tricotaient sur les bancs du Bundestag, sans cravate et chaussés de baskets blanches, au grand dam des conservateurs du pays, est bien révolu. Les Verts sont devenus fréquentables pour la CDU et à bien des égards, les points de friction semblent moins importants le parti et la CDU qu’avec le SPD. Les Verts et les conservateurs se sont rapprochés sur les questions de sécurité, partagent un certain nombre de points de vue communs sur les réfugiés, n’ont plus trop de désaccords sur la politique familiale depuis qu’a été adopté le mariage pour tous et sont plutôt unis sur les questions environnementales. Les seules vraies divergences concernent la politique fiscale et, surtout, les relations entre les Verts et la petite sœur bavaroise et ultra conservatrice de la CDU, la CSU.