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Bref bilan du 12 septembre
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://aplutsoc.wordpress.com/2017/09/13/bref-bilan-du-12-septembre/
M. Macron parle de « feignants » (puis raconte qu’il visait ses prédécesseurs), de « cyniques », etc. Beaucoup de médias font de l’anti-grévisme tristement banal et veulent faire accroire que ce 12 septembre ne manifestait pratiquement que la CGT et ses éternels « bataillons ». Tous ces gens là se trompent ou font semblant, et ceci n’est pas l’expression de leur force, mais de leur inquiétude.
La réalité est bien celle d’une journée importante, premier rassemblement social d’ ensemble contre l’exécutif Macron/Philippe/Gattaz.
La composition des cortèges était significative, car ce n’était pas que les « bataillons habituels ». Les salariés de très nombreuses entreprises concernées par des conflits, aboutissant ou non à la grève, sont venus. Ce fait est particulièrement frappant dans tout le grand Ouest. Ils ont retrouvé les couches militantes qui forment le fond des cadres organisateurs de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires. L’opération pour empêcher FO d’être là et briser le front unique constitué contre la loi El Khomri a échoué : FO était là pratiquement comme si sa direction confédérale avait appelé. Celle-ci a donc subi une cuisante défaite politique, dont la démocratie syndicale exigerait qu’elle se traduise dans les mandats et les mandataires. Ce devait être la journée du dernier carré « CGT », ce fut vécu par les participants comme le commencement, et c’est ce sentiment qui compte.
Ce sentiment va avec le nombre. Plusieurs camarades parisiens estiment que le chiffre officiel de 60.000 donné par P. Martinez a « bloqué les compteurs » un peu bas. Au total, il y a eu de 400.000 à 500.000 manifestants et autant de grévistes. Cette mobilisation consciente d’elle-même traduit la recherche de la victoire, contre Macron et les patrons, dans les couches les plus profondes, qui réfléchissent, assimilent, se reprennent. Voila le moment présent.
La tentative de provocation de l’organisation dénommée « VIGI », héritière d’une partie de la CGT-Police, à l’intersection de secteurs de la FI, de l’appareil d’Etat surtout, de connexions d’extrême-droite et de relais sur Sputnik, a fait long feu à Paris, l’URIF-CGT (la CGT Ile-de-France) l’ayant vigoureusement dénoncée par un communiqué lundi. Toute la lumière reste à faire sur cet épisode. Par contre la provocation policière s’est littéralement déchaînée, violant les libertés publiques et le droit de manifester, dans la ville du ministre de l’Intérieur M. Collomb, à Lyon. La place de M. Collomb se confirme et se précise. Il voulait devenir le « premier flic de France ». Il l’est et porte la responsabilité de sa politique.
Aussi bien J.L. Mélenchon que B. Hamon ont participé aux manifestations et là était leur place. La FI appelle à un rassemblement « populaire » une fois les ordonnances adoptées, mais comme il n’existe pas de base sociale au projet « populiste », elle ne peut pas s’opposer de front à la constitution de l’unité des salariés, avec leurs organisations syndicales. Ceci provoque et provoquera inévitablement des contradictions, y compris dans l’organisation et le déroulement du 23 septembre.
La CGT a lancé une nouvelle journée de grèves et de manifestations le jeudi 21, veille du conseil des ministre censé adopter les ordonnances. Cela ne sera pas non plus une simple « journée d’action », puisque la principale confédération ouvrière est conduite à appeler, à agir contre cette adoption. Mais il est clair que le mouvement qui se cherche aura besoin de plus : il aura besoin de centralisation contre l’exécutif et de généralisation, les deux allant de pair, et il aura besoin d’expression politique. Les bases politiques de l’alternative à Macron sont là.
Le 13-09-2017.




