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Récit de la manif du 12 septembre par le collectif LaMeute
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://paris-luttes.info/recit-de-la-manif-du-12-septembre-8684
12 Septembre. 14h. Place de la Bastille. Cela faisait longtemps qu’autant de monde n’avait pas convergé à une manifestation.
Au niveau national, ce sont quelques centaines de milliers de personnes qui se sont rassemblées dans tout le pays. Soit un début de mobilisation comparable à celui lancé contre la première Loi Travail au printemps dernier. Dès le matin, chacun.e s’est affairé.e à se mobiliser contre Macron et ses ordonnances. Des salarié.e.s aux retraité.e.s. Des lycée.ne.s aux étudiant.e.s. Quelques lycées ont été bloqués très tôt, sans réel et franc succès.
Dès 13h, sur la place de la République, plusieurs centaines de lycéen.ne.s, mais pas aussi nombreux.ses que d’habitude, se ressemblent afin d’aller ensemble à Bastille. La pression policière a bien évidemment été de mise, et plusieurs effectifs de la BAC on été aperçus. Quant aux facs, le succès est encore moins franc. Dans les deux cas, la rentrée fait que très peu de personnes se mobilisent. Sur la place de la Bastille, les camions syndicaux se bousculent, entre les chars des forain.e.s, et les indépendant.e.s. On aperçoit également un cortège de livreur.ses à vélo.
14h30. Des slogans se font entendre à l’avant de la manifestation. Un gros cortège de tête s’avance, fort de plus de 3000 personnes et composé d’autonomes parmi lesquels flottent quelques drapeaux syndicaux. Un "Witch Block" antisexiste marche auprès d’un bloc décolonial et antiraciste. Alors qu’une averse commence à tomber, ces mots résonnent à nouveau dans la rue : "Paris, debout, soulève-toi !" Dans les rangs du cortège décolonial, on entend d’ailleurs "Banlieue, debout, soulève-toi !" entonné par des concerné.e.s. Le cortège va cependant s’arrêter sur le pont d’Austerlitz, les cortèges syndicaux étant trop frileux pour le suivre. On a d’ailleurs appris que le Service d’Ordre de la CGT s’en est pris a plusieurs militantes féministes libertaires du Witch Block, les blessant notament au visage.
15h. La manifestation s’engouffre dans le boulevard de l’Hôpital. La foule est immense et jovial. A l’avant cependant, l’ambiance est étrange. L’omniprésence des grands médias et des photographes pousse des autonomes à attaquer quiconque pointe son objectif. Par ailleurs, un étau policier se resserre sur le cortège de tête à mesure que celui-ci avance vers le Place d’Italie.
16h. La police provoque la manifestation. Dans leurs hauts-parleurs, les forain.e.s dénoncent cette provocation à l’encontre d’une manifestation pacifique, avant d’entonner La Marseillaise. Au loin, un épais nuage de gaz lacrymogène recouvre la foule. On recense quelques blessé.e.s graves au LBD 40, dont un.e à la tête et un.e autre dans le ventre. Malgré d’incessantes charges et l’usage de nombreuses grenades désencerclantes, la police ne parvient pas à dessouder ni dissuader la manifestation qui finit son trajet sur la Place d’Italie.
Somme toute, cela fut une forte manifestation, intense et jovial. Le signe d’un mouvement naissant et n’étant qu’à son commencement. La prochaine manifestation du 21 confirmera ou infirmera ce pressentiment.











