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Catalogne

Lien publiée le 21 novembre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://npaherault.blogspot.fr/2017/11/catalunya-infos-en-continu-ne-pas.html

 20 novembre, anniversaire de la mort d'une crapule sans nom... Aucun rapport avec la Catalogne d'aujourd'hui ?
 

Le 20 novembre était déclaré mort le dictateur Franco après une très longue agonie qui consola beaucoup d'Espagnol-es de n'avoir pas pu le voir traîné devant un tribunal pourcrimes contre l'humanité, rébellion armée contre l'Etat légitime et un long etcétera quiaurait dû lui valoir de purger une peine d'emprisonnement à perpétuité... Aujourd'hui, dans une Espagne qui, malgré une Loi de la Mémoire Historique lacunaire, n'a jamais fait le procès du franquisme, ce sont des élu-es et responsables de la Catalogne qui sont en prison, suite à putsch politico-policier de deux héritiers du franquisme, le roi et le président du gouvernement. En ce 20 novembre on dira qu'on n'oublie pas : on n'oublie pas l'impunité dont bénéficient de notoires tortionnaires franquistes et quelques autres et on n'oublie pas de rapporter cette impunité à la peine de prison qui pèse sur ceux et celles qui se sont insurgé-es contre une conception des territoires d'Espagne ayant neutralisé toute possibilité d'autodétermination car classée ligne rouge franquiste à respecter postfranquistement. Ainsi se mit en place la démocratie en 1978, ainsi reste-t-elle fidèle aujourd'hui au pacte qu'elle a signé avec les démocrates de la 11e heure qui venaient de se défaire de leurs tenues kaki. 

Et comme il vaut mieux être concrets quand on convoque la "mémoire historique" dans ce qu'inéluctablement elle dit autant, sinon plus, du présent que du passé, nous avons placé en tête de page l'un des dessins de la revue satirique valencienne La Traca (le chapelet de pétards), représentant Franco dans sa vérité totalitaire. C'était pendant laGuerre Civile avant que Valence ne tombe aux mains des franquistes. Pour ces dessins le directeur de la revue et le dessinateur furent condamnés à mort et fusillés... Nous n'avons pas connaissance, à ce jour, que la démocratie espagnole, si tatillonne avec l'éthique politique à l'encontre de la Catalogne, ait annulé ces condamnations à mort et réhabilité ces deux journalistes. Pas plus que pour Puig Antich, l'un des deux derniers condamnés à mort de la dictature et tant d'autres (comme celui qui fut président de la Généralité, Lluis Companys), morts pour la liberté, l'égalité et la fraternité, valeurs toutes pourtant indissociables, dit-on, de la ... démocratie. Lire ici

Ah, j'oubliais, la Catalogne est la seule Autonomie à avoir procédé à l'annulation des condamnations franquistes (de façon opportuniste et sans aller au fond de la démarche le Congrès espagnol a annulé la condamnation à mort de Lluis Companys.... durant l'actuelle "crise catalane"). Lire ici 


Rappels historiques pour éclairer la situation actuelle en Catalogne comme dans le reste de l'Etat espagnol (article du 30 octobre)

 

Une Constitution monarchique, hautement problématique 

Lors de la crise catalane, il est devenu possible d’identifier les axes de blocage qui y furent volontairement insérés par les élites dominantes post-franquistes : 

- Article 2 : il stipule l’unité de la nation espagnole – rendant illégal dans les faits toute revendication d’autodétermination ; les autonomies régionales ont été octroyées et ne sont donc pas le fruit d’une convergence entre partenaires égaux (système fédéral, par exemple) ; 

- Article 8 : il autorise l’armée à intervenir pour maintenir l’intégrité du territoire national. En clair, si le coup d’Etat des généraux Armada et Millan Del Bosch (février 1981) avait réussi, les putschistes n’auraient même pas eu besoin de changer les normes constitutionnelles pour justifier leur soulèvement. A cette époque, hormis l’implosion de l’Union du centre démocratique (UCD), la question en cours de discussion était précisément l’espace et les limites laissées aux régions autonomes. 

- Article 116 : il autorise le gouvernement à établir l’état de siège en cas de troubles intérieurs (ce que pourrait faire le gouvernement de Mariano Rajoy, en cas de difficultés pour prendre le contrôle de la Catalogne) ; 

- Article 155 : il vient d’être voté par le Sénat espagnol (Partido popular, Partido socialista obrero español et Ciudadanos) et permet la prise de contrôle de la Catalogne. Rajoy vient de destituer le gouvernement catalan. Cliquer ici