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Près d’un arrêt maladie sur cinq n’est "pas respecté" par des salariés qui vont quand même travailler

santé

Lien publiée le 23 novembre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/sante-au-travail/sante-pres-d-un-arret-maladie-prescrit-sur-cinq-n-est-pas-respecte-par-des-salaries-qui-vont-quand-meme-travailler_2480371.html

Pour "19% des arrêts maladie prescrits", les salariés sont quand même allés travailler, souligne Anne-Sophie Godon, directrice de l'innovation et des études de Malakoff Médéric à l'origine d'une étude sur l'absentéisme au travail publiée mercredi. 

En dix ans, le nombre d'arrêts maladies a augmenté dans le public, comme dans le privé, selon une étude publiée mercredi 22 novembre. Anne-Sophie Godon, directrice de l'innovation et des études de Malakoff Médéric, évoque un phénomène moins attendu : celui des arrêts maladie qui ne sont pas respectés par des salariés qui vont quand même travailler.

franceinfo : Les Français abusent-ils des arrêts-maladie ?

Anne-Sophie Godon : Près de 34% des salariés interrogés se sont arrêtés au moins une fois. Quand ils s'arrêtent, ils s'arrêtent un peu moins de deux fois. Chaque arrêt dure un peu moins de 19 jours. Au total, quand un salarié s'absente dans le secteur privé, c'est pour 35 jours calendaires, en comptant les samedis et dimanches. Mais cela cache des disparités importantes. Il y a de nombreux petits arrêts. En moyenne, 40% des arrêts durent moins de trois jours, alors que 2% des arrêts durent plus de six mois.

Ces arrêts maladie sont-ils justifiés ?

C'est l'une des idées reçues autour de l'arrêt maladie. C'est la raison pour laquelle on a interrogé 300 médecins généralistes et 2 000 salariés en octobre 2016, pour essayer de comprendre comment se passe cette décision de s'arrêter. Les salariés nous disent que derrière les arrêts courts se cachent des maladies ordinaires - grippes, gastro - et également, mais dans une proportion plus faible, les troubles musculo-squelettiques et psychologiques. Plus les arrêts sont longs, plus on entre dans les pathologies musculo-squelettiques et les troubles psycho-sociaux. Du point de vue des médecins comme des salariés, il y a extrêmement peu de cas où le médecin s'est vu imposer une demande d'arrêt, ou un salarié qui dit avoir demandé un arrêt spontanément au médecin.

Votre enquête montre aussi que des salariés à qui on a prescrit des arrêts maladie ne le prennent pas...

C'est un phénomène que nous n'avions pas anticipé : près 19% des arrêts de travail qui ont été prescrits n'ont pas été respectés. Au total, 7% des arrêts n'ont pas été pris en totalité, par exemple un arrêt de cinq jours pour lequel on retourne travailler le troisième jour. Et 12% des arrêts n'ont pas été pris du tout. Le cas principal est celui où le salarié refuse devant son médecin. Sinon, il prend son arrêt maladie mais le laisse sur le coin de la table et part quand même travailler.