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Tirer un bilan critique de nos luttes

Lien publiée le 17 décembre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.zones-subversives.com/2017/11/tirer-un-bilan-critique-de-nos-luttes-edito-31.html

Le pseudo mouvement de 2017 n’aura été qu’une farce. Les militants les plus activistes ont pu se regrouper dans un Front social désormais sans perspective. Pour le reste, tout a échoué. Ou rien de nouveau n’a émergé. Aucun secteur professionnel ne s’est risqué à partir en grève. Au final les actions de blocage et piquets de grève se sont révélés trop peu nombreux pour construire un véritable rapport de force.

Après la défaite du printemps 2016 et l’étouffement de la contestation de 2017, il semble important de tirer des bilans critiques de nos échecs. Nous ne sommes plus dans le feu de l’action et dans l’urgence de l’activisme.  Il semble indispensable de réfléchir collectivement à nos faiblesses. Pour tenter de ne pas reproduire les mêmes erreurs au cours des mouvements à venir.

Le syndicalisme est aux abois. Il mobilise désormais ses faibles forces pour saboter les luttes. Surtout, les grèves qui se construisent à travers des comités autonomes à l'égard des bureaucraties. Les syndicats et sectes idéologiques semblent préférer saborder une lutte plutôt que de la voir leur échapper.

"On n'a pas le rapport de force" devient la ritournelle languissante qui vise à décourager l'action directe, voire à l'empêcher. Mais c'est uniquement par la lutte et par l'action que d'autres personnes peuvent nous rejoindre. Les gauchistes ne cessent de vouloir "conscientiser" ou "faire de la pédagogie" à travers des conférences qui alimentent passivité et résignation.

Il n'existe aucune recette miracle pour déclencher un mouvement de masse. C'est d'ailleurs davantage affaire de spontanéité et de révolte sauvage que de volontarisme militant. En revanche, il serait intéressant de lister les erreurs à ne plus reproduire. Il faut se défaire de la morgue du gauchiste qui a tout vu, tout fait, et surtout toujours échoué.

Il faut arrêter de dissuader les initiatives nouvelles. Même quand on pense être certain que ce sera un échec. Du moment que des prolétaires s'organisent de manière autonome et sans hiérarchie, il faut encourager les désir de révolte. A condition de ne pas reproduire éternellement les mêmes erreurs. La meilleure pédagogie, c'est encore la lutte et l'action directe. C'est l'extension et la radicalisation de la conflictualité politique et sociale qui permet d'ouvrir de nouvelles perspectives.

Ce numéro revient sur l'effondrement de la gauche et de la social-démocratie. Kévin Boucaud-Victoire décrit les clivages qui traversent les différents courants de gauche en France. La revue Mouvements observe la déliquescence de la vieille social-démocratie et un renouveau des mouvements sociaux. Christophe Aguiton, proche de la France insoumise, tente de s'appuyer sur les nouvelles formes de lutte pour réinventer une nouvelle gauche. Même si la transformation sociale semble difficile depuis les institutions.

Il semble également indispensable de dresser un bilan critique du mouvement social contre la Loi Travail qui a secoué la France au printemps 2016. La revue Les Temps modernes se penche sur le phénomène de Nuit debout et des assemblées. Le journal Lundi matin se penche davantage sur les nouvelles conflictualités dans la rue et l'émergence des cortèges de tête. Mais l'invention de formes nouvelles ne doit pas masquer les limites de ce mouvement.

Les penseurs marxistes nourrissent également les luttes sociales. Walter Benjamindéveloppe une critique de la civilisation industrielle dans la perspective d'une rupture révolutionnaire. Stuart Hall se penche sur les cultures populaires et insistent sur les luttes des minorités. Anselm Jappe théorise une critique de la valeur et des nouvelles formes d'aliénations marchandes.

Mais la théorie doit également puiser dans différentes luttes pour s'actualiser. Les luttes à New York dans les années 1980 permettent de penser l'embourgeoisement des centres ville et la réquisition de logements. La Zad de Notre-Dame-des-Landespropose également d'occuper l'espace pour diffuser une conflictualité politique. Les ouvriers de Molex ont mené une lutte contre les licenciements. La classe ouvrière reste combative et incontournable, au niveau local comme à l'échelle globale. Les luttes des femmes dans les années 1968 semblent transversales. Elles remettent en cause les vieilles hiérarchies et renouvellent la pensée critique. Les différents mouvements sociaux doivent désormais s'étendre et déboucher vers une perspective de rupture avec la civilisation marchande.

Retour critique sur l'échec de la gauche


L'éclatement des gauches

La gauche en décomposition

La recomposition de la gauche

Retour critique sur le mouvement de 2016

Nuit debout le mouvement de 2016 

L'insurrection du printemps 2016

Marxistes hérétiques

Walter Benjamin contre la modernité marchande

Stuart Hall et les cultures populaires

L'effondrement de la société libérale

Diversité des luttes

Les luttes urbaines à New York

La Zad de Notre-Dame-des-Landes

La lutte des ouvriers de Molex

Les femmes en lutte dans les années 1968