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Danone contraint (par la CGT) d’employer la langue française dans ses usines
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Depuis plus d’un an, le groupe Danone impose aux salariés de son usine de Saint-Just-Chaleyssin dans l’Isère l’usage d’un logiciel informatique disponible uniquement en langue anglaise.
Le problème, c’est qu’en France tout le monde ne comprend pas l’anglais. Les salariés ont vivement protesté. Le syndicat CGT a alerté le CHSCT, soulignant notamment deux aspects : la discrimination envers les salariés ne maîtrisant pas l’anglais, mais aussi les problèmes de fonctionnement et de sécurité que peut entraîner une mauvaise compréhension du logiciel.
La direction du champion « français » de l’agro-alimentaire a nié tout problème.
Il a fallu que la CGT porte l’affaire en justice. Le tribunal de grande instance de Vienne lui a donné raison le 6 juillet 2012, condamnant Danone à procéder à la traduction du logiciel « Themis » et de tous les documents afférents d’ici six mois sous peine d’une astreinte de 1000 par jour de retard. Il a reconnu l’application dans ce cas de la loi Toubon et 1994 sur la francophonie qui établit l’usage obligatoire de la langue française, également dans les entreprises.
Cette victoire représente un précédent important. Il faut le populariser. Le cas de Danone n’est évidemment pas isolé. L’usage de l’anglo-américain est de plus en plus souvent imposé, notamment dans les secteurs « technologiques ». Des études manquent pour mesurer la gravité du phénomène. Et il n’est pas de bon ton de le contester, dans son service, encore moins dans son entreprise. Il n’est même pas de bon ton de laisser entendre que l’on ne comprend pas tout.
Pour le patronat, l’intrusion de l’anglo-américain n’est pas principalement une question d’économie liée à une prétendue ou réelle internationalisation, c’est avant tout un puissant moyen de mise en concurrence des salariés, de discrimination, d’aliénation à son système et ses valeurs.
Ce n’est pas un hasard si Madame Christine Lagarde, au FMI, aime tant à manier la langue de Wall Street pour exprimer son mépris des peuples. Ce n’est peut-être pas un hasard non plus que le patron de l’usine Danone de Saint-Just ait accompagné, dans son poste précédent, la cession des biscuits LU à l’industriel américain Kraft-Foods…




