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La grève étudiante québécoise générale et illimitée : quelques limites en perspective

Lien publiée le 19 juillet 2012

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L’annonce d’une hausse de frais de scolarité dès la session d’automne 2012, par le gouvernement libéral de Jean Charest, a été le coup d’envoi d’une riposte étudiante à la mi-février. L’État veut augmenter les frais de 75% en 5 ans et 180 000 étudiant-e-s (carrés rouges) sortent en grève générale illimitée (GGI). Après une négociation qui a avorté, cette même hausse est passée à 82% en 7 ans. La réplique étudiante s’est corsée et l’entente fut rejetée à l’unanimité par toutes les assemblées générales des associations en grève. Le gouvernement s’appuie alors sur les étudiant-e-s réactionnaires (carrés verts) qui demandent des injonctions et impose aux administrations de régler localement la crise qui se pointe à l’horizon. Les injonctions sont défiées. La répression et la judiciarisation sont au bout du bâton. Le premier ministre Charest est interpellé par les juges, les policiers, les administrations, etc., car le mouvement étudiant ne respecte pas ni la loi, ni les injonctions. Depuis le 18 mai, le gouvernement a cru bon faire adopter une loi spéciale, la Loi 78, afin de mettre fin à la grève et au conflit. L’effet contraire se produisit ; une crise sociale éclate alors. Seule la Classe (Coalition large de l’ASSÉ –Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante-) invite la population à désobéir à la loi. Les syndicats, la FEUQ et la FECQ préfèrent la lutte juridique à laquelle participe aussi la Classe. Devant une masse de gens de tous âges, qui à tous les jours manifestent illégalement partout au Québec, et une perturbation économique qui risque de faire perdre le Grand prix entre autres, sous la pression de la Chambre du commerce, des propriétaires des événements d’été, du Service de police de Montréal, etc., Charest invite les associations étudiantes nationales à s’asseoir et à renégocier. Dès en partant, cette quatrième fausse tentative de la part de l’État est vouée à l’échec.

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