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Fondation Abbé Pierre | Le Mal-Logement 2017

Lien publiée le 8 février 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2018/01/fondation-abbe-pierre-le-mal-logement.html


 

« C’est à peu près une cinquantaine d’hommes isolés 

en Ile-de-France [qui dorment dehors]

pour être très précis.»


 

50 sans domicile fixe dans la région capitale qui ne trouvent pas où dormir la nuit dans les centres d'hébergement, donc, risquait sans rire sur France Interle 30 janvier 2018, Julien Denormandie, le secrétaire d’Etat auprès duministre de la cohésion des territoires [!]. Il faisait ainsi son auto-éloge dubilan de création de 13.000 places d’hébergement d’urgence en 2017 dans l’Hexagone, et défendait un « effort sans précédent ».

Les propos sont grotesques, voire même injurieux pour les concernés, « Fake News » (selon le quotidien Le Monde) qui coïncident avec l’édition du 23erapport de la Fondation Abbé Pierre concernant le mal-logement sorti le même jour, ceci expliquant cela. Car les auteurs du rapport assurent qu’en 2017 près de 15 millions de français connaissent des problèmes de logements, dont près de 4 millions de mal-logés, dont près de 900.000 sans domicile stable ou fixe. Et ils estiment que la région parisienne est la plus touchée. Les critiques contre la politique sociale du nouveau chef de l’État fusent et sont sévères ; les auteurs lancent l'alerte :

« Les premiers actes posés par le nouveau gouvernement s‘en prennent frontalement tout d‘abord au premier pilier du modèle de protection sociale liée au logement en France en fragilisant les APL et les HLM » ;

critiques également contre l’instauration du bail mobilité, l’enterrement de l’encadrement des loyers, la suppression de la Taxe d’habitation, etc., et au-delà, les auteurs pointent  la dérégulation des marchés immobiliers depuis le début des années 2000 et donc la hausse de l’immobilier et des loyers, etc., laissant entendre :

« Quid de l’inflation immobilière qui enrichit les uns pendant qu’elle appauvrit les autres, et bloque leurs perspectives résidentielles ? Cherche-t-on à corriger les effets de richesse liés à la hausse des prix ? Non, les réformes prennent encore et toujours la même direction : des cadeaux fiscaux aux plus aisés pour fluidifier les transactions immobilières à des prix toujours plus élevés. Mais pas d’imposition accrue qui permettrait de financer des politiques de redressement des inégalités, à la mesure de l’enrichissement lié à l’évolution du marché immobilier pour certains. »

« Tout se passe comme si l’attention des responsables politiques était obnubilée par la rigueur budgétaire d’une part et la libération des initiatives d’autre part et comme s’ils accordaient à la protection un rôle mineur d’accompagnement des ménages fragiles les plus exposés aux transformations de la société. »


C’est un beau rapport, cependant, nous pouvons relever quelques lacunes, ou bizarres omissions ; par exemple, n’est pas évoquée la surpopulation carcérale (près de 70.000 détenus), alors que ce rapport s’attaque longuement à ce problème crucial : à priori, une cellule c’est un type, certes particulier, d’habitation provisoire (on se souvient de la terminologie « cellules d’habitation » des années 60 pour nommer les appartements des HLM’s.). Au-delà, ce rapport, comme les précédents, n’aborde pas ou peu les conséquences et grandes tendances directes ou indirectes générées par la crise du logement : Quid du million de retraités français établis à l’étranger ? Quid des effets collatéraux – négatifs ou positifs - du système Airbn’b ? Enfin, les solutions préconisées  ne sont certainement pas à la hauteur de l’ambition de la Fondation de l’éradication – rapide et durable - du sans-abrisme : si tel est son objectif, nous attendons toujours d’elle un ordre de réquisition générale (au 1er janvier 2016, plus de 3 millions de logements étaient vacants selon l’Insee, sans compter les biens de l’État inoccupés) ; et non pas une énième exhortation – la 23e – faite au président de la République :

« Refusant de céder au fatalisme, la Fondation attache une grande importance aux réponses politiques qu’appelle le mal-logement et pense qu’il est encore temps, en ce début de quinquennat, de redresser le tir. »


Nouveau logo de la Fondation Abbé Pierre prenant modèle sur :

Les prisons ?

Le 23e rapport se focalise en particulier sur le surpeuplement, qui est en forte hausse. Mais il évacue celui – considérable - des prisons, qui détiennent près de 70.000 détenus (janvier 2018) ; les rapports concernant ce véritable « scandale » humanitaire, évoquent en moyenne, deux détenus par cellule de 9 m². L’on cite volontiers le cas de la prison de Nîmes, où la surpopulation carcérale atteint un record, régulièrement pointé du doigt : 400 détenus y sont incarcérés pour seulement 190 places.

Immigration forcée ou désirée ?

La crise, et sans doute celle du logement, le chômage et la hausse des prix en général ont certainement contribué en partie à l’immigration de français à l’étranger qui est estimée entre 2 et 2,5 millions d’expatriés ; et selon les estimations de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), plus d'un million de retraités percevant une pension française, soit près d'un retraité sur dix, vivent à l'étranger, pour la moitié en Europe ; et notamment dans les pays où la vie est meilleure marché, ceux qui offrent des incitations fiscales et des abattements (comme le Portugal par exemple). Plusieurs profils se dégagent : les retraités qui regagnent leur pays d'origine, ceux qui recherchent un cadre de vie agréable ou encore ceux qui compensent la perte de leur pouvoir d'achat ;comme l’explique une société spécialisée dans ce type de transfert :

«  Afin de palier la baisse de leur niveau de vie, la solution peut être de partir dans les pays où la vie est moins chère :Un immobilier plus accessible, des frais réduits au quotidien et pourquoi pas, la possibilité d'embaucher du personnel pour se faire aider.»


 

« L'expatriation-fuite »

La sénatrice (socialiste) Monique Cerisier-Ben Guiga, auteure d’un rapportparlementaire sur la situation des expatriés confrontés à l'exclusion, daté de 1999, alertait ses collègues. Selon la sénatrice, environ 960 000 Français sont immatriculés dans le réseau consulaire [Nota bene, elle n’est pas obligatoire] et« leur répartition socioprofessionnelle est marquée par la prédominance du secteur tertiaire à des niveaux de qualification élevés. Des cas de précarité et d’exclusion sont observables même dans ces milieux que leur qualification devrait pourtant protéger. Il s’agit de personnes victimes d’aléas personnels (maladie, rupture du lien conjugal, perte d’emploi), ou encore de personnes résidant en Afrique, en Amérique latine et au Proche-Orient dont les revenus peuvent être très inférieurs à ceux des mêmes catégories socio-professionnelles en France. »

De manière empirique, elle évalue à 40 000 le nombre de Français résidant à l'étranger en situation de grande pauvreté. Leur nombre s'élève à 60 000 ou 80 000 si l'on ajoute les personnes privées de toute assurance maladie et vieillesse. Les besoins d'aide sociale sont concentrés sur l'Afrique et l'Amérique latine, avec en tête Madagascar, l'Argentine et la Tunisie. Dans ces pays où vivent beaucoup de binationaux, il y a au mieux une assistante sociale par consulat, pour une communauté française atteignant parfois 20 000 personnes. « Pas une ville en France ne fonctionne comme cela ! », s'indignait Monique Cerisier-Ben Guiga.

En 2010, selon la sénatrice des français de l’étranger, 100.000 français vivant à l’étranger étaient en situation difficile, conséquence directe des coupes budgétaires opérées à partir de 2002 par le président Nicolas Sarkozy, et la diminution des aides sociales du Ministère des Affaires étrangères, près de 25 % ; les principaux bénéficiaires étaient les personnes âgées, les enfants et les handicapés, par contre les personnes en difficulté qui pouvaient autrefois bénéficier d’une aide à durée déterminée sont pénalisées par la quasi disparition de ce type d’allocation. Faute d’aides sociales et confrontés à la pauvreté, le nombre de rapatriement d’expatriés augmenta considérablement, à partir de 2009.

Elle signalait également ce qu’elle appelle « l'expatriation-fuite », observée notamment vers Londres et New York, villes attirant des jeunes à la recherche d'un avenir plus prometteur, mais dont ils sous-estiment le coût de la vie. A New York, les jeunes en difficulté sont souvent entrés avec un visa de tourisme et vivent ensuite dans l'illégalité. Même « fuite » conduit aussi vers l'Afrique, Madagascar et l'Inde des individus ayant une image fantasmée de la vie qu'on y mène, pas chère, au soleil, au milieu d'une société conviviale où il sera facile de trouver des ressources. Aujourd’hui, crise et chômage ont incité des jeunes professionnels à s’expatrier, et une tendance se confirme de français exilés dans des pays émergents qui ont besoin de talents, avec un statut d’immigrés, c’est-à-dire sans filet de sécurité, sans contrat, très loin des conditions de travail et des avantages des cadres détachés, ou celle de « fuite forcée des cerveaux » de grandes sociétés internationales. La pauvreté des français vivant à l’étranger est un sujet tabou, soulignait Monique Cerisier-Ben Guiga, dans un entretien à RFI en 2010 :

« le stéréotype de l’oncle d’Amérique – qui est riche – couvre toute autre image du français de l’étranger, il y a un blocage de, peut-être de 100.000 français qui connaissent des situations vraiment difficiles et probablement un million qui vivent comme on vit dans leur pays d’accueil. »

Le « suicide par misère »

Quid des suicides ? En France métropolitaine, on estime le nombre de suicidésentre 9.000 (statistique 2014) à 10.000 par an, et celui des tentatives à200.000, mais les motifs n’apparaissent dans aucune statistique. On se doute bien, que parmi ce nombre, la misère en est le responsable ; la Grèce, par exemple, a connu une vague de suicides sans précédent dès après la crise de 2009, de personnes préférant se donner la mort plutôt que de subir une misère certaine. En exemple, en décembre 2017, l’association Droit Au Logement (DAL) relatait le suicide d’un locataire de 57 ans après sa chute du 30e étage pour une dette de loyers. Selon les faits relatés par la presse, le propriétaire était entré dans le logement par effraction et avait menacé son locataire. En octobre 2016, un couple se suicidait à Villejuif , selon le quotidien Le Parisien « Ils ont écrit qu’ils ne pouvaient plus payer leur loyer », selon une source policière. Citons en exemple la brochure publiée en 1991 par le « Groupe de Prolétaires Vers le Communisme », concernant l’expérience du Comité des Mal-Logés, était dédicacée à :

« Mr Binet, membre du Comité des Mal-Logés, ancien routier, privé d’emploi, qui s’est laissé mourir en 1988, à 50 ans, dans sa chambre du 55 rue Compans, plutôt que d’aller mendier des aides au bureau d’aide sociale.

Mr Mohammed Kelifati, membre du Comité des Mal-Logés, mort en 1991, à 80 ans, dans une chambre sordide, après avoir été expulsé pour la dernière fois du 13 rue du Tunnel. Il avait à cette occasion déclaré à France-Culture : ‘Le jour où ils me relogeront ce sera au cimetière’. »

A cela, faut-il encore ajouter, le suicide non provoqué, « lent » et intentionnel – et donc, pas considéré en tant que tel -, de personnes refusant volontairement les soins ou ceux et celles se laissant mourir. Selon le rapport de la FAP 2018, "entre 2012 et 2016, 2 369 décès de personnes « SDF » ont été signalés au Collectif Les Morts de la Rue. En se référant à l’étude 2008-2010 du CépiDc (qui croise les données du Collectif et celles de la base nationale des causes médicales de décès), le nombre réel de décès de personnes sans domicile entre 2012 et 2016 serait de 13 371, soit près de 6 fois le nombre de décès connus par le Collectif." 

Airbnb’isation

La fondation abbé Pierre ne prend pas la mesure de l’ampleur du phénomène Airbnb, et d’autres sociétés de location temporaire, qui intéresse pourtant les sans domicile fixes, les salariés pauvres, et d’une manière plus générale les paupérisables. Il est vrai, ici, qu’elle ne dispose d’aucun moyen ou instrument pour quantifier et qualifier les personnes utilisant ce type de plate-forme pour des raisons purement économiques, que ce soient l’ « hôte » loueur, ou le locataire. Pourtant, le système AIRBNB bouleverse le marché de la location sociale ; vacances ou déplacement professionnel pour les uns, le système AIRBNB permet à d’ « autres » prétendants locataires d’échapper aux contraintes du secteur public et aux contingences du secteur privé classique, pour se loger à l’année.

Quelques minutes – à peine – pour trouver un logement meublé en location :un simple virement bancaire suffit, aucun justificatif n'est exigé. L’on peut poser cette hypothèse que le « système AIRBNB » joue aussi un rôle de « parc social privé de fait », notamment par l’accessibilité à un nouveau type de marché pour une catégorie de personnes qui, pour des raisons de discrimination ou de statut ne peuvent entrer dans le parc social ou privé. Le système AIRBNB révèle une des principales défaillances du marché classique, et au-delà des lois de France qui considèrent le droit au logement sous le seul angle de l’économie de marché : l’éligibilité des prétendants locataires auprès des propriétaires privés et des organismes sociaux, au-delà des simples critères classiques de solvabilité. Avec l’expérience, les locataires réguliers apprennent à décrypter les annonces, et celles recherchées en priorité sont les locations mensuelles proposant des remises échelonnées entre 25 et 55 % ; dans ce cas, souvent, il n’est pas rare d’échapper à AIRBNB et à sa ponction financière (commission de 3 % auprès des propriétaires et de 9 % à 12 % auprès des locataires) en négociant directement « au black » avec l’hôte, après une première location. De même, l’hôte en louant ainsi son bien peut-il arrondir ces fins de mois, lui assurer des compléments de revenus, parfois de manière illégale, un rempart contre la précarité, et dans un contexte de crise économique permanente, cette activité opère comme un amortisseur social. L’économie collaborative, dont la charge néo-libérale individualiste est grande, offre une riposte face au chômage, et à la hausse continuelle des prix, et l’illégalité rencontrée au sein de ce nouveau marché donne des armes efficaces pour mener une guérilla contre un Etat qui n’assure plus, depuis longtemps, un rôle protecteur pour les classes indigentes et aujourd’hui moyennes. Tout pareil que les locataires « sociaux » réguliers d’AIRBNB qui peuvent trouver à se loger sans peine, les hôtes les moins aisés peuvent profiter de l’invention de la firme américaine, et boucler des fins de mois difficiles.

Le scandale de la « domiciliation »

Plus l’on plonge dans les abîmes de la pauvreté, plus les organisations caritatives se font discrètes sur leur pouvoir régalien. En effet, à Paris, ce sont ces organismes agréés ou conventionnés par le préfet de département, animateur et garant du dispositif de domiciliation mais également du schéma départemental de la domiciliation, ce sont bien ces organismes domiciliataires qui ont ce pouvoir extra-ordinaire de concéder ou non à une personne sans domicile fixe, la domiciliation ; un-e SDF ne peut l’obtenir auprès des administrations concernées qu’après, et après seulement, avoir été « élu » par ce type d’organisation (en Ile-de-France, 83% des domiciliations se trouvent au sein d’associations agréées, les 17% restants étant administré par les centres communaux et intercommunaux d’action sociale, plus actifs en zone rurale).

Transformé en enquêteur Sans Domicile Fixe – type masculin célibataire, enquête de un mois en 2017 - est parti dans les Bas-fonds (en référence au film) de la capitale, à la recherche d’une domiciliation à Paris intra-muros, notre envoyé n’y est pas parvenu, essuyant refus sur refus. Et à chaque fois, la même réponse : « Nous sommes complet pour cette année », et parfois : « Mais nous pouvons vous inscrire sur la liste d’attente ». D’ailleurs un rapport estampillé dumystérieux DRHIL Paris, acteur du schéma de domiciliation de Paris, indiquait que ce système était pour Paris, saturé.

En Ile-de-France, on évalue le nombre de personnes bénéficiant d’une domiciliation à 90.000, mais le mystère reste épais quand à savoir qui décide ou non du seuil limite d’indigents à ne pas dépasser ; prenons en exemple La Mie de Pain agréée par la préfecture de Paris. Un agrément qui limite le nombre de domiciliations possibles à 800, car selon un responsable « On pourrait faire plus, mais la qualité de notre travail en pâtirait… Le flux de personnes à gérer serait très important, le courrier à trier serait gigantesque. Et puis, on aurait moins de temps à consacrer à ceux qui ont besoin d’aide pour comprendre les courriers qu’ils reçoivent par exemple…»

Pourtant des solutions existent. L’idée de solliciter la Poste – service public -pour domicilier gratuitement les personnes autonomes et sans domicile stable a été émise ; elle visait d’une part, à pallier la baisse du volume des courriers traités au sein des bureaux de poste, sous réserve de trouver les modalités financières acceptables, et d’autre part, à faciliter l’ouverture d’un compte bancaire auprès de la banque postale. Cette piste n’a finalement pas été retenue car elle n’est pas compatible avec les objectifs financiers et "l’image" de la Poste...

 

Alors Quoi ?

Les réactions des politiciens, outre celles des principaux concernés de La République en Marche, comme d’ailleurs des grands médias sont quasi nulles : même Mélenchon, l’insoumis n° 1 ne le commente pas (et pourtant, quelle matière!) ; et du Figaro à l’Humanité, l’article consacré à ce 23e rapport, certes en première ligne le jour de sa parution, disparaît le sur-lendemain (Le Monde) ou occupe les bas-fonds de leur site internet. Plus encore, aucune analyse sérieuse et critique ne démange les analystes et journalistes : on se borne, vite fait, à extirper du rapport, selon les couleurs politiques, quelques phrases : en clair, le mal-logement en France est le parent pauvre, n’intéresse pas outre mesure le monde des médias, et de l’édition.

Pourquoi ?

Et bien, parce qu’aucune résistance politique, en-dehors du milieu religieux, digne de ce nom ne s’occupe en France, depuis la seconde guerre mondiale, de la question du logement pour le plus grand nombre, pis encore pour les indigents, c’est-à-dire le Lumpenproletariat. A-t-on jamais vu en France, de grandes luttes pour le droit au logement, pour Tous, ou bien de grandes manifestations contre l’exclusion par le domicile, le mal-logement, ou bien encore comme aux Pays-Bas pour le droit au squat ? Les quelques centaines de manifestants que peut regrouper l’association Droit Au Logement (DAL) et autres organismes n’ont aucun poids. Ainsi, cette absence de résistance laisse aux gouvernements, de droite comme de gauche, un espace de totale liberté où tout est envisageable, un espace politique où ils peuvent sans aucune crainte de représailles, à la manière du président Macron, démolir et libéraliser sans concession le système de protection sociale.