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Grève sans précédent pour les femmes en Espagne
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(afp) Manifestations, grève du métro et des trains, piquets devant les grands magasins, présentatrices-vedettes absentes des médias: l'Espagne s'est mobilisée pour les droits des femmes jeudi, avec une grève générale "féministe" sans précédent dans le pays.
L'appel de syndicats et d'organisations féministes, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, a pour but de défendre l'égalité salariale, de dénoncer le harcèlement ou la violence faite aux femmes.
La mobilisation a démarré mercredi à minuit par des concerts de casseroles dans le centre de Madrid. Jeudi soir, des manifestations massives ont parcouru la capitale espagnole ainsi que Barcelone, où quelque 200.000 personnes, selon la police, ont défilé aux cris de "vive la lutte féministe".
"Ce qui se passe aujourd'hui doit être un point de départ pour changer les choses", a dit à l'AFP Maria Angels Pina, une enseignante de 60 ans, pendant la manifestation barcelonaise.
"Manolo aujourd'hui tu te fais à dîner tout seul", clame une banderole brandie pendant une manifestation à Barcelone le 8 mars 2018 © LLUIS GENE AFP
Les deux principaux syndicats espagnols, UGT et CCOO, avaient appelé à un arrêt de travail de deux heures, observé selon leurs estimations par 5,9 millions de personnes à travers le pays. Dix autres syndicats avaient appelé à une grève toute la journée, inspirée d'un mouvement similaire en Islande en 1975.
La radio la plus écoutée par les Espagnols, la Cadena Ser, avait perdu ses voix féminines. Les stars des émissions matinales de télévision étaient aux abonnés absents. Et les femmes journalistes désertaient la rédaction du premier quotidien espagnol, El Pais.
Près de 300 trains ont été annulés et des rassemblements se sont formés dans une multitude de villes pendant l'arrêt de travail à la mi-journée.
Paula Biempica, employée de banque de 39 ans rencontrée par l'AFP à Madrid, disait faire grève pour la première fois de sa vie.
"Beaucoup d'entre nous avons renoncé à des promotions pour nous consacrer à la maison et à la famille", expliquait cette mère avec quatre enfants à charge, reprochant au monde de l'entreprise de ne toujours pas permettre de concilier maternité et travail.
"Je suis asphyxiée", affirmait Eva Ferrero, 48 ans, disant assurer un travail à temps partiel de femme de ménage payé 700 euros mensuels et passer le reste de sa journée à s'occuper de sa mère malade et de ses deux enfants.
Des tabliers pendent aux balcons à Vigo, dans le nord-ouest de l'Espagne, en guise de soutien à la grève générale des femmes dans le pays, le 8 mars 2018 © Miguel Riopa AFP
Elle manifestait face à une grande enseigne commerciale de l'avenue Gran Via, où les grévistes appelaient exceptionnellement à ne pas consommer, afin de ne pas obliger vendeuses et caissières à travailler.
Des femmes employées à domicile, ne pouvant délaisser les personnes âgées et enfants dont elles s'occupent, avaient prévu d'accrocher symboliquement des tabliers aux balcons.
'Comportements machistes inacceptables'
L'Espagne est cependant pionnière dans la lutte contre les violences faites aux femmes, s'étant dotée dès 2004 d'une loi spécifique, présentée comme un "modèle" par le Conseil de l'Europe.
En Espagne, les femmes sont payées en moyenne 14,2 % de moins que les hommes, un peu mieux que la moyenne européenne (16,2 %) selon Eurostat.
Piquet de grève dans un magasin de vêtements de Madrid, le 8 mars 2018 © OSCAR DEL POZO AFP
Mais des débats passionnés s'y tiennent depuis des semaines, alimentés notamment par les déclarations de deux femmes ministres en faveur d'une "grève du zèle", qui a scandalisé la gauche.
Le chef du gouvernement, le conservateur Mariano Rajoy, s'est démarqué de leurs propos. "La journée d'aujourd'hui sert à lancer un débat et à nous faire, à tous, prendre conscience", a-t-il déclaré jeudi devant des membres de son parti, un ruban violet attaché à sa veste.
La présidente conservatrice du Congrès des députés Ana Pastor a aussi défendu le droit de grève: "Il y a des hommes qui continuent à penser que les femmes étendent mieux le linge", disait-elle jeudi.
La numéro deux du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria a assuré qu'il restait "encore bien des choses à changer, car même les vice-présidentes du gouvernement doivent subir des comportements machistes inacceptables".
Le mouvement est aussi suivi par des actrices célèbres comme Penelope Cruz ou Rossy de Palma, égéries du cinéaste Pedro Almodovar qui de film en film a rendu hommage aux femmes espagnoles.
Penelope Cruz a annulé sa participation à divers événements et annoncé qu'elle laisserait son compagnon, l'acteur Javier Bardem, s'occuper de leurs enfants.
"Si les femmes baissaient les bras, le ciel nous tomberait sur la tête", a écrit Rossy de Palma sur Instagram.