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Une délégation de cheminots dans Tolbiac occupée
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.revolutionpermanente.fr/Video-Une-delegation-de-cheminots-dans-Tolbiac-occupee
Grosse ambiance à la fac de Paris 1 Tolbiac ce 2 avril. 250 personnes étaient réunies pour accueillir les cheminots venus présenter leur lutte dans le centre occupé depuis maintenant une semaine. L’occasion de créer des liens de convergence indispensables dans la mobilisation actuelle.
« So – so - Solidarité avec les cheminots » : le slogan repris massivement lors de l’arrivée des 7 cheminots venus de différentes gares pour l’occasion était à l’image de l’ambiance combative qui régnait ce soir dans l’amphi de Tolbiac. Après plus d’une semaine de blocage et d’occupation du centre, les menaces des groupes d’extrême droite et de la direction, qui a fermé les portes du centre depuis plusieurs jours, la présence des cheminots, qui ont dû sauter les grilles pour l’occasion, était salutaire.
Pierre-Edmond, conducteur de train Paris-Est a commencé par introduire la discussion en expliquant la formation d’un service public ferroviaire mais surtout la création de cette dette que porte aujourd’hui la SNCF et qui sert d’argument pour attaquer les droits des cheminots. Or, la dette de 50 milliards est bien celle qui a servi à construire le réseau ferroviaire existant aujourd’hui, notamment à travers la création de lignes à grande vitesse (LGV). Pour Mathieu, aiguilleur à Paris Est et syndiqué à Sud Rail, il n’y a pas doute, la dette n’est pas celle des cheminots ou des usagers, elle doit être payée par les capitalistes qui ont eux-mêmes fabriqué cette dette.
Auguste, conducteur de train à Paris Nord, a notamment insisté sur l’exemple de la Grande Bretagne qui, après avoir privatisé le réseau, a dû renationaliser la partie de gestion du rail après qu’il y ait eu de nombreux accidents mortels dû à la gestion privée, qui avait pour seul objectif le profit au détriment de la sécurité. Cette question de la sécurité a été aussi mise en avant par Gautier : « Si je sais que les conditions de sécurité ne sont pas réunies, je peux dire aujourd’hui à mon travailleur d’aller se faire voir. Demain, avec la suppression du statut cheminots, je ne pourrai plus ». Cette précision importante pour dire que les cheminots ne se battent pas juste pour eux.
Cette volonté de convergence était sur toutes les lèvres lors de ce meeting. A commencer par les applaudissements nourris qui ont ponctué toutes les interventions des cheminots appelant à cette convergence, à l’image de celle de Laura, aiguilleuse sur le Bourget : « Nous, on ne défend pas que le statut des cheminots, on défend le service public et le statut pour tous. Demain on ne veut pas faire qu’une manif de cheminot, on espère qu’il y aura les étudiants, les postiers, les Carrefour avec nous dans la rue. » Une convergence déjà concrète dans la salle avec Brahim, postier du 92, qui était présent dans une délégation venue soutenir la lutte des étudiants.
La discussion ouverte par la suite a beaucoup tourné autour cette question : comment mettre en œuvre, concrètement, cette convergence ? Plusieurs intervenants parties prenantes de la mobilisation étudiante ont insisté sur la nécessité d’aller faire des actions pour soutenir les cheminots et les aider à bloquer la production. Une volonté accueillie positivement par les cheminots présents, qui ont invité les étudiants à venir dans leurs Assemblées Générales, en indiquant pour chaque gare où elles se trouvaient. Mais en prévenant également des velléités substitutistes : il s’agit bien de convaincre les cheminots et de les aider, pas de décider à leur place.
Anasse, aiguilleur au Bourget, a insisté sur ce dernier élément. La lutte actuelle n’en est qu’à son commencement, et les nombreuses défaites passées s’accumulent dans les esprits et pèsent sur la combativité. Pour lui, il s’agit bien de déborder les directions syndicales, et leur plan de grève perlée, deux jours par semaine, pour imposer un plan de grève reconductible, massif, seul à même de faire plier le gouvernement. Une opportunité de construire un vrai rapport de forces « historique », que viennent démontrer les taux de grévistes annoncés pour mardi mais aussi le soutien populaire à la cause des cheminots.
Mais pour Anasse, ce combat ne pourra pas se mener seul. C’est en ce sens qu’il s’est adressé à l’auditoire : « C’est maintenant qu’il faut y aller. Les étudiants, faut que vous soyez là pour montrer qu’on a du soutien et convaincre les cheminots de partir en reconductible ». Un message entendu : ce mardi, les cortèges communs cheminots étudiants animeront la manifestation parisienne au départ de Gare de l’Est. RDV 13h30 et ce n’est que le début.