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Critique de "sondages" sur les cheminots qui circulent sur Internet

Lien publiée le 6 avril 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.humanite.fr/critique-de-soi-disant-sondages-sur-les-cheminots-qui-circulent-sur-internet-653187#xtor=RSS-1?utm_source=Sociallymap&utm_medium=Sociallymap&utm_campaign=Sociallymap

Tribune de sociologues.

Dans un bel ensemble, les instituts de sondage, commandités par divers médias qui appartiennent à des groupes financiers majeurs, interrogent inlassablement l’opinion publique et prétendent mesurer l’adhésion citoyenne au mouvement de grèves cheminotes. Dans ce contexte, des questions sont posées sur des sites de medias ou circulent à travers les réseaux d’internet sans aucune précaution méthodologique. Ces pseudo-sondages seront utilisés comme munition contre les mouvements sociaux.

Nous considérons que c’est un processus de manipulation.

Objets hybrides entre jeu, promotion publicitaire, simulacres de référendum, ces questions sont facilement manipulables par un réseau qui penche de tel ou tel côté : possibilité de répondre mécaniquement, appel aux membres d’un parti, etc.

Par cette méthode dite de « vote de paille »,  des opinions individuelles sont additionnées. Elles ne sont pas représentatives d’une opinion publique. La représentativité, contrôlée par la Commission des Sondages, exige entre autre, qu’un modèle réduit, ici de la France, soit construit : moitié homme, moitié femme, 20% d’ouvriers, etc. et que cet échantillon soit interrogé suivant des règles de déontologie.

On remarquera qu’il n’y a pas de questions sur les surcouts des transports, les effets délétères du management et la violence de ses évaluations qualité, le ressenti des salariés sur la dégradation de leurs conditions de travail, ni sur les conséquences écologiques et financières du « tout camion » et du « tout autobus »… En l’occurrence, l’enjeu n’est rien moins que la sauvegarde du Service Public.

Signataires :

Françoise Bloch, sociologue, CNRS retraitée, François Brun, sociologue,  Robert Cabanes, sociologue, retraité, Natacha Chetcuti-Osorovitz, sociologue, Michèle Descolonges, sociologue, Helena Hirata, sociologue, Danièle Kergoat, sociologue, Yannick Le Quentrec, Sociologue CERTOP SAGESSE, U. de Toulouse Jean-Jaurès, Hélène Y. Meynaud, sociologue, Marguerite Rollinde, Ingénieur U. de Paris 8, retraitée, Lucie Tanguy, sociologue.