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Marche du 5 mai: pourquoi Mélenchon se met en retrait

Mélenchon

Lien publiée le 9 avril 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.huffingtonpost.fr/2018/04/07/marche-anti-macron-du-5-mai-pourquoi-melenchon-se-met-volontairement-en-retrait_a_23405421/

Le dirigeant de la France insoumise veut éviter d'être accusé de récupération, tout en se posant en fer de lance politique d'un "front du peuple".

POLITIQUE - "La France insoumise ne s'approprie pas la marche du 5 mai" contre Emmanuel Macron. Tout en soutenant le principe de ce grand défilé convoqué à la veille du premier anniversaire de l'élection du président de la République, Jean-Luc Mélenchon a pris soin ce samedi 7 avril de rester en retrait de l'appel lancé par François Ruffin. Mercredi, le réalisateur et député de la Somme (proche de la France insoumise sans en être membre) avait appelé, à l'occasion d'une réunion à la Bourse du Travail, à faire converger tous les mécontentements sociaux autour d'un "grand débordement", une "fête à Macron" festive et contestataire au début du mois de mai.

Proposition immédiatement applaudie par les députés France insoumise présents à la Bourse du Travail, d'autant plus que le mouvement antilibéral avait lui-même réclamé une grande manifestation anti-Macron à la même période. Mais, soucieux de ne pas fracturer le front politique et syndical qui se constitue contre l'exécutif, Jean-Luc Mélenchon affirme que son mouvement se joindra à la marche du 5 mai sans chercher à tirer la couverture à lui.

Eviter le raté de la bataille anti-loi Travail

"Dans cette bataille de longue durée, nous n'avons qu'un seul mot d'ordre: nous sommes au service de ceux qui se battent", a plaidé le député des Bouches-du-Rhône devant l'Assemblée représentative de la France insoumise réunie samedi à Paris. Une réponse aux critiques, récurrentes à gauche, qui reprochent à Jean-Luc Mélenchon et ses soutiens de vouloir préempter les luttes sociales à des fins électorales.

Ce dernier a notamment été pris à partie par des militants d'extrême gauche lors d'une manifestation de soutien à des cheminots en grève.

"Notre devoir est de respecter la façon avec laquelle ce mouvement se construit. Les syndicats ont raison de vouloir élargir la base sur laquelle ils travaillent [...]. Respecter la forme particulière de cette énergie, la manière avec laquelle elle se répand dans la société, est la tâche numéro un des Insoumis, pas de plaquer des formules", a-t-il affirmé devant les siens, écartant toute "action souterraine".

Echaudé par l'échec de son appel lors de la contestation contre les ordonnances travail, appel qui s'était heurté à une fin de non-recevoir agacée des syndicats, l'ancien candidat à la présidentielle a enjoint son mouvement à "entendre les particularités des moments politiques et sociaux". "La situation n'est pas la même aujourd'hui que ce qu'elle était en septembre de l'année passée où après avoir mené la bataille parlementaire en plein été contre la destruction du code du travail, nous étions contraints de jeter au feu tout le bois dont nous disposions", s'est-il expliqué.

"Nous sommes dans un mai 68 perlé dont nous espérons qu'il vienne à s'élargir et à approfondir son impact dans la société. Nous devons nous mettre entièrement au service de cet approfondissement", plaide Jean-Luc Mélenchon, qui a proposé que la France insoumise participe à la création des comités d'organisation du 5 mai et à "amplifier les collectes de solidarité avec les grévistes en organisant des actions d'unité entre les usagers et les salariés".

Autant de gages d'union sacrée adressés aux syndicats et aux autres partis politiques de gauche (du NPA d'Olivier Besancenot à Génération.s de Benoît Hamon) qui contestent la réforme ferroviaire conduite par Emmanuel Macron.

Le "référendum" des européennes en ligne de mire

Si Jean-Luc Mélenchon accepte de délaisser les premiers rôles dans le mouvement social qui gronde, celui-ci n'entend pas pour autant jouer les figurants. Le député des Bouches-du-Rhône participera d'ailleurs avec la CGT à une marche à Marseille le 14 avril, manifestation à laqelle il a convié ses partenaires et rivaux Olivier Besancenot et Benoît Hamon.

Quoi qu'il arrive, pas question pour le "tribun du peuple" de se laisser enfermer dans un cartel de partis. "Nous sommes d'accord pour nous unir avec tous ceux qui sont dans l'action. Mais pour les élections, nous ne sommes d'accord pour aucune carabistouille", a-t-il prévenu, en réponse à Benoît Hamon qui l'a enjoint de sortir de sa "stratégie solitaire".

Au "Front de gauche" mort et enterré, le chef de file de la France insoumise préfère un "front populaire" dont son mouvement serait une avant-garde, "l'étincelle qui met le feu à la plaine". "Quelque chose est en train de bouger dans le pays, en profondeur et qui peut produire des événements tout à fait inouïs. Le peuple français a une chance, c'est de nous avoir", assure-t-il en se posant en fer de lance politique du mouvement social.

En ligne de mire: les élections européennes de 2019 que Jean-Luc Mélenchon espère transformer en référendum anti-Macron. "M. Macron n'a pas inventé une ligne de son programme, un mot de ce qu'il propose. Tout ce qu'il fait, tout ce qu'il organise, tout ce qu'il dit, sont des copiés-collés de la feuille de route de la Commission européenne", a dénoncé l'ancien député européen en écartant par avance toute alliance électorale. Union sacrée dans la rue, chacun pour soi devant les urnes.

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