Agenda militant
Actualités et analyses
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Elle est Pfizer - Les Goguettes (en trio mais à quatre) (12/04)
- Pérou: le candidat de gauche Castillo en tête du premier tour (12/04)
- Equateur: Guillermo Lasso se proclame président élu (12/04)
- Paris: des centaines d’étudiants font la queue pour l’aide alimentaire (12/04)
- Michèle Audin, La semaine sanglante. Mai 1871. Légendes et comptes (11/04)
- L’idéologie ambiante (11/04)
- Dans un pays capitaliste, on ne peut pas être riche innocemment (11/04)
- Révolution Fanon (11/04)
- Bercy promet de fortes attaques sur la dépense publique (11/04)
- Nathalie Arthaud: "Je suis favorable à l’expropriation des grands laboratoires pharmaceutiques" (11/04)
- Création d’un syndicat Amazon US : premiers résultats et nouvelles tensions (11/04)
- Haymaker - Fragment de la vie oppressive (voix : Louis Calaferte) (10/04)
- Barbara Stiegler, une philosophe en grève (10/04)
- SCANDALE CHALENÇON, DÎNERS CLANDESTINS : L’ENVERS DU DÉCOR (10/04)
- USA: le travailleur moyen perd 3250 dollars par rapport à 1979 (10/04)
- "Facebook censure, la police nasse" (10/04)
- Covid-19 et quartiers populaires: un impossible confinement (10/04)
- Barbara Stiegler - De la démocratie en pandémie (10/04)
- Lutter contre la répression syndicale (10/04)
- Communiqué National de la Coordination des Intermittant.e.s et Précaires (10/04)
- RATP: recomposition syndicale (09/04)
- Les bronzés ne font plus du ski, ils regardent LCI (09/04)
- "Comment faire dérailler la présidentielle 2022 ?", Quartier Libre avec Anasse Kazib (09/04)
- Atelier d’Économie Politique - Gérard Duménil (09/04)
- Lincoln, Marx, l’esclavage et la guerre civile (09/04)
- Covid-19: Un début d’amélioration de la situation ? (09/04)
- Le bitcoin, monnaie virtuelle mais gouffre environnemental réel (09/04)
- La déforestation s’accélère : la forêt primaire a perdu 1,7 million d’hectares en 2020 (09/04)
- AESH dans la rue contre la "maltraitance de l’inclusion scolaire" (09/04)
- De futurs ingénieurs bloquent leur école et découvrent l’autogestion politique (09/04)
- Aux masques citoyennes ! Mélange des genres productifs en régime d’"exception" (09/04)
- Crise sanitaire et salariat. Ce que le confinement révèle des formes d’institution du travail (09/04)
- Quand le mensonge est au pouvoir (09/04)
- Lordon: Critique de la raison gorafique (08/04)
- Lordon: Pour favoriser une entente des luttes (08/04)
- ESCLAVE À PARIS DU DICTATEUR PRÉFÉRÉ DE LA FRANCE (08/04)
- Pour Christophe Ramaux, "on est à l’aube d’une catastrophe morale en termes de vaccins" (08/04)
- Une politique zéro covid par et pour les dominé·E·s (08/04)
- Pour vacciner le monde et retrouver la liberté, en finir avec le capitalisme des brevets (08/04)
- 48e festival de BD d’Angoulême : Du report… à l’annulation (08/04)
Liens
- Notre page FaceBook
-
- NPA Commercy (Meuse)
- NPA Auxerre
- Démosphère (Paris, IdF)
- Groupe de travail économie du NPA
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- La portion congrue
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Ex-Groupe CRI
- Poutou 2017
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
La mort de Staline, d’Armando Iannucci
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://npa2009.org/idees/culture/la-mort-de-staline-darmando-iannucci
Avec Steve Buscemi, Simon Russell Beale, Jeffrey Tambor... Sortie le 4 avril 2018 (1h48).
On n’aime ou pas le burlesque et l’humour noir. Les autorités de la Russie poutinienne font partie de ceux qui ne les apprécient pas puisqu’en janvier dernier, le ministère de la Culture a retiré le visa d’exploitation du film. Parmi les motifs de l’interdiction, est citée : « la déformation de l’Histoire ».
Une décision d’autant plus curieuse que le film de Iannucci, s’il ne lésine pas sur la satire et les détails extravagants sur ses personnages, est globalement fidèle à la vérité historique. Comme le souligne Jean-Jacques Marie, interrogé par le Figaro : « Le film retrace bien l’atmosphère qui régnait dans les sommets, entre Staline et ses collaborateurs du bureau politique, qui était un mélange de terreur et de haine les uns pour les autres ».
Guerre de succession
Dans la nuit du 1er mars 1953, Staline a une attaque, derrière les portes fermées de son bureau dans lequel il est interdit de pénétrer. La porte est finalement forcée, Staline est inanimé, les membres du bureau politique du PC rappliquent dans la nuit du 1er au 2 mars et font tarder l’appel à un médecin. Staline meurt : il faut donc annoncer la nouvelle au peuple soviétique et organiser les obsèques. Mais la principale préoccupation est ailleurs : qui va assurer la succession ?
Normalement, ce devrait être Malenkov, représenté dans le film comme un benêt ridicule, mais il est clair qu’il ne fait pas le poids par rapport au vice-Premier ministre et responsable de la sécurité d’État, Beria. De son côté, Khrouchtchev, dont l’assise est moins importante, intrigue pour mettre Beria en minorité. Se succèdent les épisodes grotesques et les renversements d’alliances. Beria – le bourreau sanglant – étonne tout le monde en se transformant brusquement en libéral. Là aussi, c’est parfaitement authentique : plusieurs centaines de milliers de détenus sont libérés du goulag et, cela n’est pas montré dans le film, Beria est prêt, non seulement à une libéralisation interne, mais à rechercher des accommodements avec les pays occidentaux.
Un film réjouissant
Finalement, c’est Khrouchtchev qui gagnera, avec l’appui du maréchal Joukov (décrit comme un parfait abruti). C’est sur les circonstances de la chute de Beria que le film s’écarte le plus de la réalité : il exercera en fait le pouvoir pendant 3 mois et sera éliminé après la révolte ouvrière de Berlin-Est en juin 53, dont ses collègues lui attribueront la responsabilité. Quant aux circonstances de sa mort, il semble bien que cela ne s’est pas passé de manière aussi expéditive que dans le film : un procès non public le condamnera à mort en décembre 1953.
Le ministre de la Culture russe a aussi parlé du film comme « une raillerie insultante envers le passé soviétique ». En fait, ce sont les contre-révolutionnaires staliniens qui sont les cibles du film. Il est réjouissant de voir ces personnages ignominieux (Beria en fureur leur rappelle qu’ils ont tous contribué à des meurtres de masse) décrits comme des pantins.
Henri Wilno