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«A Rennes-II, on n’avait pas vu une telle mobilisation depuis les manifestations contre le CPE»
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Plusieurs milliers d'étudiants ont voté lundi le blocage de l'université jusqu'au 30 avril, rejoignant le mouvement national. Ils refusent de voir la réforme de l'entrée à l'université boucher l'horizon des moins bien lotis.
Après des semaines de tergiversations et une mobilisation plutôt timide, l’université de Rennes-II est entrée de plain-pied dans le mouvement des facultés en réunissant lundi au moins 4 000 étudiants (5 000 selon ces derniers), qui ont voté aux deux tiers le blocage de l’établissement jusqu’au 30 avril. Ces derniers ont fêté comme il se doit cette décision «historique». Ce mardi matin, ils étaient logiquement moins nombreux sur place pour poursuivre l’occupation du hall B. L’heure était davantage au grand ménage qu’aux joutes oratoires sur la loi d’orientation et la sélection à l’université qu’ils contestent.
«On n’avait pas vu une telle mobilisation à Rennes-II depuis les manifestations contre le CPE», se félicite Théo, élu de «l’Armée Dumbledore», un mouvement propre à Rennes-II, non loin de grands sacs-poubelles remplis des canettes de la veille. Dans le hall B, recouvert du sol au plafond des tags les plus divers, allant de «Vive Lady Gaga» à «Cheminots, Etudiants, faisons dérailler le gouvernement», quelques dizaines d’étudiants vaquaient, un brin désœuvrés, à leurs occupations. Avec toutefois une force de conviction intacte pour dénoncer les nouvelles procédures prévues pour l’inscription à l’université. A commencer par la lettre de motivation, l’incitation aux activités extra-scolaires – pénalisant, selon eux, les moins fortunés – ou l’obtention de notes minimales au lycée pour prétendre à certaines filières.
«Si Parcoursup [la procédure d’inscription qui remplace l’admission post-bac, ndlr] avait été mis en place après mon bac, je n’aurais pas pu m’inscrire en Arts plastiques, estime Audrey (1), la casquette enfoncée sur des mèches brunes et bleues, qui avait d’abord opté pour le département Information et Communication. Je n’avais jamais dessiné auparavant. Il y a d’ailleurs avec moi beaucoup de gens de grand talent qui ne sortaient pas d’écoles d’art. On ne peux pas demander à des gens de 20 ans de savoir ce qu’ils veulent faire plus tard.»
«Bourgeois ou prolos»
Sur toutes les lèvres ou presque reviennent les mêmes préoccupations. «Le droit à l’erreur», «une fac ouverte à tous». Des leitmotiv qui s’ajoutent, pour les nombreux enseignants de Rennes-II qui partagent les craintes estudiantines, au manque de moyens permettant d’étudier les dossiers convenablement (5 667 en Staps pour une commission de 6 personnes seulement). «C’est tout l’esprit de la loi qui est problématique, estime Théo. La fac doit rester un lieu de socialisation et d’émancipation qui rassemble toutes et tous, fils et filles de bourgeois ou de prolos. Un lieu où on peut aussi tenter des choses.»
Au pied du hall B, sur les pelouses de ce campus situé au cœur d’un quartier populaire, on se prélasse au soleil tandis que la bibliothèque universitaire, restée ouverte, ne désemplit pas. Pour l’heure, la question des examens, qui seraient décalés après le 30 avril, reste en suspens. Mais l’inquiétude taraude certains étudiants. «Ce blocage nous pénalise beaucoup, regrette Salomé, en troisième année de langues appliquées. Tout est décalé et je crois que ça ne sert à rien. Macron s’en fiche complètement.»