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SNCF : le coup de colère des cadres supérieurs
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Remonté contre l’attitude du gouvernement, le SNCS, le syndicat des cadres supérieurs de la SNCF, va envoyer en début de semaine un courrier au Premier ministre pour défendre leur « honneur ».
La dernière fois qu’ils se sont exprimés publiquement, c’était en 1995. Plus de 23 ans après cette première sortie médiatique, les cadres supérieurs de la SNCF remettent ça. Selon nos informations, leur syndicat, le SNCS, le syndicat des cadres supérieurs du groupe ferroviaire qui représente le top management, va adresser une lettre au Premier ministre en début de semaine.
« Nous attendons depuis presque un mois que Mme Elisabeth Borne réponde à toutes nos interrogations sur la dette, sur le financement des infrastructures où il manque 500 millions d’euros par an, sur l’avenir des lignes TGV déficitaires ou encore sur le 1,7 milliard d’euros qu’il faut trouver pour financer les petites lignes, énumère Jean Wieland, président adjoint du SNCS. Puisqu’elle ne daigne pas nous répondre, nous allons écrire à monsieur Édouard Philippe. Nous ne le ferions pas si la situation n’était pas si grave ».
« C’est pour défendre notre honneur »
Le 5 avril, dans une lettre de cinq pages adressée à la ministre des Transports et rendue publique par l’Humanité, le SNCS avait déjà dénoncé le « jeu pernicieux » du gouvernement pour réformer la SNCF. « Pour des raisons de stratégie politique vous avez fait le choix, avec le Président de la République et le Premier ministre, de livrer à la vindicte populaire les cheminots », avait écrit le SNCS. Un courrier particulièrement virulent pour une population formée au culte de la loyauté et de l’obéissance.
« En 1995, quand on a pris la parole, c’était pour dénoncer le contrat de plan avec l’Etat qui était largement sous doté, se souvient Jean Wieland. C’était technique. Cette fois, c’est pour défendre notre honneur, car le gouvernement touche à notre conscience professionnelle ». Un mécontentement apparu le 26 février, lors du discours du Premier ministre sur son projet de réforme ferroviaire durant lequel il a dressé un portrait au vitriol de l’entreprise. Assis au premier rang, Guillaume Pepy, sourire crispé, avait encaissé sans broncher.
La dette, principal sujet de discorde
« Ce discours, ça revenait à dire que nous les cadres, nous étions nul, résume l’un d’entre eux. Alors qu’en quatre ans, nous avons mouillé la chemise en faisant deux réformes ferroviaires, mais aussi en innovant, avec le TGV low cost Ouigo ou en développant des processus industriels incroyables pour rénover les voies tout en maintenant la circulation ».
Fin mars, ils étaient une centaine à participer à l’assemblée générale du SNCS. « C’était du jamais-vu, même en 1995, se souvient un ancien cadre. Beaucoup étaient très remontés contre le gouvernement, à la fois sur la méthode mais aussi sur le fond ». Notamment sur la dette de 55 milliards d’euros de la SNCF. « Cette dette n’est ni celle des cheminots, ni celles des Français, s’agace ce cadre supérieur, très soucieux que son anonymat soit préservé. C’est celle des politiques qui ont fait le choix du tout TGV ou d’ouvrir une gare ou de multiplier les fréquences de train alors que ce n’était pas rentable ».
Certains cadres supérieurs sont même en grève
Autre sujet de discorde, la disparition du statut des cheminots, même si quasiment aucun des membres ne l’a. « Le gouvernement en a fait un principe, regrette l’un d’eux. Alors que ce n’est pas le principal problème de rentabilité de la boîte. C’est un choix politicien qui ne sert pas l’intérêt de l’entreprise. Il aurait été plus intelligent de négocier certains points du statut, comme la fin de l’emploi à vie, avec les syndicats réformistes. On aurait sans doute évité une grève ».
Bref, les cadres de la SNCF ont le blues au point de contester certaines décisions de la direction. « Le comptage des jours de repos comme jour de grève c’est du n’importe quoi, raille l’un d’eux. On va dans le mur. Et demain il faudra travailler avec ceux à qui on aura tenté de faire payer cette grève au maximum ».
Résultats certains cadres supérieurs, une poignée, se sont mis en grève : « C’est du jamais-vu, même en 1995, constate Jean Wieland. Pour certains, je leur ai déconseillé de le faire».