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Paris 8: pas de retrait ORE/Parcoursup, pas de rentrée 2018/2019
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://paris-luttes.info/paris-8-pas-de-retrait-ore-10150
L’AG des personnels du 3 mai monte d’un cran dans la lutte résolue contre les réformes Vidal/Blanquer et Macron !
Programme de la Coordination des luttes Paris 8
Un mois d’occupation-blocage : communiqué de l’AG des personnels de Paris 8
Nous, personnels BIATSS et enseignant·e·s de l’Université Paris 8, réuni·e·s le 3 mai 2018 en Assemblée générale, nous prononçons contre la loi ORE, contre la casse des universités et celle du service public en général. Nous posons un ultimatum : si la loi ORE n’est pas retirée, nous n’assurerons pas la rentrée 2018-2019.
J’étais ce matin, comme beaucoup de mes collègues enseignant·e·s-chercheur·e·s, enseigant·e·s, et BIATSS, tant titulaires que contractuel·le·s et vacataires, à l’Assemblée générale des personnels de notre université, Paris 8.
Depuis le 3 avril, notre université est occupée contre la loi ORE et la sélection. Cette occupation (du bâtiment B2, distincte mais entièrement solidaire de celle du bâtiment A, toujours en cours) prend la forme d’un blocage partiel : les cours et examens n’ont pas lieu, mais la Bibliothèque Universitaire reste ouverte (pour que les étudiant·e·s puissent continuer à travailler), les services administratifs fonctionnent (notamment pour ne pas pénaliser les personnels précaires et les chômeu·r/se·s dépendant·e·s de l’université pour être payé·e·s). Même si les entrées principales sont symboliquement bloquées, il ne s’agit en effet surtout pas de fermer l’université : bien au contraire, comme en témoigne la semaine « Pas de vacances pour les luttes ! » organisée pendant les vacances d’avril justement pour empêcher la fermeture de l’établissement. La transmission du savoir continue donc au quotidien au travers d’ateliers alternatifs, et l’occupation de Paris 8 est solidaire et ouverte aux autres secteurs en lutte : éducation nationale, rail, poste, santé, justice, sans-papiers, logement, la ZAD de NDDL, l’antinucléaire (Bure), écologie, féminisme, libre accès, libertés numériques, vigilance JO2024, etc. Cela permet de s’organiser et de mettre en place une convergence effective : outre les coordinations et les nombreux débats inter-luttes qui prennent place à Paris 8, un défilé inter-luttes a été organisé avec succès le matin du 1er mai dans Saint-Denis.
Ce principe de blocage partiel n’a pas été compris immédiatement par tout le monde et la première semaine de blocage a donné lieu à une fermeture administrative de l’université par sa présidence. Ce « blocage » d’une semaine est utilisé comme prétexte pour repousser la campagne d’emploi des enseignant·e·s contractuel·le·s et titulaires d’un semestre. La situation actuelle de l’université étant déjà catastrophique, et 19 des postes qui auraient du être ouverts au concours cette année (correspondants à des départs en retraites) ayant été gelés, il n’est plus possible de continuer à travailler dans ces conditions. Notre bonne volonté collective et notre sens du service public nous poussent à tous les efforts nécessaires pour gérer la misère, mais aujourd’hui, comme l’a très justement dit notre collègue de Paris 3 Alexis Blanchet : nous crevons de ne pas arrêter.
Exactement un mois après le début de cette occupation, et après de nombreuses AG de l’université, dont certaines à plus de 1000 personnes, une AG spécifiquement des personnels a donc été convoquée par différents syndicats et s’est tenue ce matin.
Voici un communiqué de cette AG :
Nous, personnels BIATSS et enseignant·e·s de l’Université Paris 8, réuni·e·s le 3 mai 2018 en Assemblée générale, nous prononçons contre la loi ORE, contre la casse des universités et celle du service public en général. Cette loi participe d’une attaque de nos conditions de travail et d’exercice, dans la continuité des lois LRU1, LRU2, Fioraso, et du processus de Bologne, lesquels imposent une vision néo-libérale de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cette nouvelle loi ne répond absolument pas aux besoins criants que nous avons : la sélection ne résoudra pas le problème de la gestion de l’augmentation des effectifs étudiants (environ 300 000 supplémentaires ces 5 dernières années + la rentrée prochaine) avec toujours moins de postes et moins de moyens.
En conséquence, l’AG a voté les points suivants :
- Nous nous sommes prononcés à l’unanimité pour le retrait de la loi ORE et pour la construction de 300 000 nouvelles places pour l’accueil des étudiant·e·s dans l’enseignement supérieur, impliquant la construction de bâtiments et le recrutement de personnels titulaires.
- Nous appelons la Présidence et les instances de l’Université à prendre position publiquement pour le retrait de cette loi (vote à l’unanimité).
- Nous avons voté la création d’une commission visant à mettre en œuvre tous les moyens pour bloquer la mise en application de la loi ORE au niveau local (vote à l’unanimité).
- Nous soutenons le combat des étudiant·e·s et nous nous prononçons contre toute intervention policière, en particulier sur le campus de Paris 8 (vote à l’unanimité moins 4 absentions). Nous appelons à tout mettre en œuvre afin de ne pas pénaliser les étudiant·e·s pendant la mobilisation (vote à l’unanimité moins 3 abstentions).
- Les conditions actuelles d’exercice étant déjà insupportables, nous nous prononçons contre le report des recrutements au second semestre tel qu’annoncé par la Présidence (vote à l’unanimité).
- Nous exigeons des moyens financiers, humains et matériels pour avoir des conditions de travail correctes dans notre Université afin de mener à bien notre mission de service public : réfection des toitures, sanitaires, fissures, fenêtres, désamiantage, achat de matériels pédagogiques, embauche de personnels titulaires, etc. (vote à l’unanimité).
- L’assemblée a voté à la majorité la grève des activités pédagogiques et administratives, et ce jusqu’à la prochaine assemblée générale qui aura lieu le mercredi 9 mai à 10h (56% pour, 30% abstention, 14% contre). Cela signifie que nous ne faisons pas cours, nous ne ferons pas les évaluations, ne rentrerons pas les notes et ne préparerons pas la rentrée. Cependant, la transmission du savoir continue sous des formes alternatives et tout sera mis en place pour ne pas pénaliser les étudiant·e·s.
Nous posons dès aujourd’hui un ultimatum et appelons les autres universités à nous rejoindre : si la loi ORE n’est pas retirée, nous avons décidé collectivement de ne pas assurer la rentrée 2018-2019.
Le 22 mai, jour national de grève de la fonction publique et des premiers résultats de Parcoursup, nous appelons à un rassemblement de tout l’ESR pour poser la première pierre des futures universités à construire. Le lieu reste à définir, mais le bois de Vincennes a symboliquement été proposé.
→ Dates des prochaines AG :
- Mercredi 9 mai 10h, rdv en amphi
- Mardi 15 mai 10h, rdv en amphi A2
Nous appelons tous les personnels de Paris 8 à venir aux Assemblées générales !