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Tolbiac, révolte-toi ! retour sur un mois d’occupation
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://paris-luttes.info/tolbiac-revolte-toi-retour-sur-un-10188
Pendant un peu moins d’un mois, le site universitaire Pierre-Mendès France (Tolbiac) fut occupé dans le cadre de la lutte contre la loi ORE. A l’heure où cet article est écrit, le mouvement n’est pas fini mais subit une forte contre-offensive gouvernementale et policière. Il nous parait important, en tant qu’étudiants de Tolbiac, de faire un bilan public de cette occupation, bilan qui nous permet de saisir certains aspects essentiels de ce qui s’est passé à Tolbiac en mars et en avril 2018. Nous aimerions aussi inviter les étudiants des autres facs occupées à reproduire ce geste qui nous permettra d’accéder à une vision globale de la situation actuelle afin d’avancer dans la perspective de requalification stratégique du mouvement dans les temps à venir.
Historique
Le mouvement sur la fac de Tolbiac commença localement le 18 janvier avec l’envahissement du conseil d’administration de Paris 1, chargé de trancher sur les attendus à faire remonter pour trier les lycéens. Cet évènement fut le début d’une confrontation qui allait être de plus en plus directe vis-à-vis de la présidence, avec des rapports qui se sont détériorés sur le long terme au fil de la montée des tensions. La ligne du président Georges Haddad reflétait en vrai la ligne politique gouvernamentale : "circulez, il n’y a rien à voir !". En ce moment de grève des copies qui se diffuse, on constate que cette ligne n’a pas trop bougé.
Il y eut beaucoup d’AG et quelques manifs entre février et mars. À chaque fois il y avait un petit peu plus de monde, bougeant à coups d’éclats inattendus et longs moments d’ennui. Le murissement de la Commune de Tolbiac a été très graduel, au fil des blocages qui s’imposaient, quelques jours ciblés comme en 2016. La première occupation d’une nuit à la mi-février, qui ne s’est pas super bien passée à cause des pressions administratives, a été une preuve générale. Les vacances de printemps (février) ont coupé le rythme et à la rentrée on n’y croyait plus vraiment. Les AG ont pourtant commencé à grandir grâce aux blocages répétés et l’idée du blocage total et illimité s’est graduellement imposée dans les esprits.
C’est le lundi 26 février que l’occupation fut décidée : elle a commencé de manière assez tranquille, avec une puissance progressive qui grandit jusqu’aux moments de joie teufarde qui se déchaineront dans les semaines suivantes.
Une séparation entre AG et réalité du mouvement.
L’incisivité du discours politique produit tout au long de la mobilisation à Tolbiac a été frappant et reconnu transversalement : contre la sélection, ouvrir les portes de l’université, pour en faire un lieu capable d’aller au-delà de la logique de marchandisation capitaliste et des mécanismes de formation et reproduction matérielle et idéologique de la force de travail contrôlée par la hiérarchie étatique. L’université devient ainsi "commune" : lieu de concentration de force sociale où essayer de pratiquer la "convergence en acte" des luttes en cours dont on parle depuis 2016 et en faisant émerger dans les formes d’opposition à la loi ORE des éléments d’imagination d’une autre université possible. Toutefois, au-delà de ces éléments de puissance exceptionnelle, un retour sur cette occupation nous permet en même temps de relever certains défauts, en sachant que leur thématisation politique est le premier pas pour leur dépassement.
En premier lieu, on peut relever la caducité du modèle organisationnel traditionnel étudiant, formé par le couple AG/comité de mobilisation. Rappelons tout d’abord que dans ce modèle organisationnel l’assemblée générale occupe une place prépondérante dans la mobilisation. Elle est chargée de donner une légitimité démocratique aux différentes propositions des étudiants mobilisés. Le comité de mobilisation, de fait plus restreint, se charge quant à lui de mettre en pratique les décisions de l’AG. Ces deux instances sont régies selon un certain nombre de pratiques telles que l’usage de tribune, de liste d’inscrits ou du temps de parole limité. Là où le bât blesse, c’est que dans la pratique l’AG, malgré les taux des participation inédit qu’elle a touché, n’a jamais été un lieu d’organisation opérationnelle mais plutôt un mini parlement où chaque tendance politique (des anti-bloqueurs aux autonomes en passant par les militants gauchistes) se livrait à une bataille pour séduire le plus d’étudiants-spectateurs. Pour un étudiant lambda se ramenant dans une AG, son rôle se résumait à peu de choses : Il écoute, applaudit, vote, mais n’agit pas directement. Il n’a pas de rôle actif au sein de l’AG mais sert plutôt de support à ceux qui veulent faire passer des propositions. L’AG rend ainsi passive la majorité des étudiants et ces derniers se retrouvent donc à agir par procuration en laissant le comité de mobilisation mettre en place ce qui a été voté.
Conséquence logique de ceci, il en résulta une séparation entre l’AG de Paris 1, qui pouvait pourtant rassembler plus d’un millier d’étudiants, et la réalité du mouvement social d’ampleur à laquelle seule une minorité, parmi laquelle beaucoup de militants, prit part. Cette différence en disait long sur le problème que posait ce dispositif qu’est l’AG, mais certains militant gauchistes n’en tinrent pas compte, du moins tant que les AGs étaient remplies [1]. Le risque implicite dans cette tendance consiste dans l’absence d’attention pour l’aspect qualitatif de la mobilisation (son efficacité, la capacité de frappe de ces initiatives), sous-estimé par rapport à l’aspect quantitatif des AG et des cortèges étudiants. En effet une fois l’enjeu du blocage et de l’occupation dépassés peu de perspectives d’actions furent proposées. Certes il y eu quotidiennement des « cours alternatifs » organisés sur Tolbiac, mais ceux-ci étaient pour la plupart déconnectés des enjeux de la lutte qui était en cours.
L’incapacité de pratiquer réellement des formes d’action immédiate, d’accumuler force et liens durables dans la fac afin de les faire déboucher sur des initiatives tournées vers l’extérieur, a été alors parfois imputée au comportement peu inclusif des occupants. Ce qui nous intéresse plutôt de souligner est un élément structurel : les problèmes inhérents au couple AG-Comité de mobilisation qui allaient forcément mener à une baisse de participation et des obstacles à la pratiquer de connexion de différents foyers de lutte. À partir du moment où il n’y a plus rien à voter (et encore moins à faire) qu’est-ce qui retient un étudiant dans une AG ? C’est à ce moment là, une fois le blocage illimité de Tolbiac décidé, qu’il aurait fallu enclencher une autre vague de propositions fortes, autant que l’occupation.
Horizontalité et démocratisme.
Ce modèle organisationnel impliqua aussi la présence au sein de la mobilisation du phénomène que l’on peut qualifier comme "démocratisme". La volonté de faire de l’AG une instance capable de représenter les étudiants, position tenue entre autres par certaines noyaux organisés, a fourni plus d’un argument aux anti-bloqueurs pour contester ce qui était acté dans le cadre du mouvement. En voulant s’appuyer sur une prétendue « légitimité démocratique », le mouvement a ouvert la porte de l’AG à ces derniers, faisant de celle-ci le lieu d’une joute verbale continuelle, ce qui nous fît perdre du temps et de l’énergie. Le comble resta le moment où la tribune imposa la tenue d’un vote pour savoir si La Cocarde étudiante, syndicat étudiant anti-bloqueur et réputé d’extrême-droite devait quitter l’AG ou non.
Les procédures formalisées de la démocratie ne sont pas émancipatrices par essence. Elles sont une des formes que peut prendre la lutte, mais ce qui importe véritablement est son contenu. Qu’une forme d’organisation soit démocratique ou non, peu nous importe, la véritable question est de savoir si cette dernière offre, dans les conditions qui sont celle du moment où elle émerge, une montée en puissance tant quantitative que qualitative du mouvement, de ses modes d’organisation et de son efficacité. La réponse donnée alors aux problèmes posés par l’AG ne fut pas mieux. Les assemblées qui eurent pour objectif de gérer l’occupation ne purent la remplacer dans son rôle mobilisateur car trop informelles et rarement annoncées publiquement. Peut être que ce qui a fait défaut à ce moment là fut une alternative non démocratique et inclusive à la traditionnelle AG, alternative qui aurait pu potentiellement initier des actions justifiant l’investissement des étudiants non-occupants dans la mobilisation.
Nous n’avons pas de modèle en main pour répondre à cette problématique, mais nous savons que le démocratisme tel qu’il s’est parfois exprimé dans le mouvement étudiant n’est pas une solution.
Mots d’ordre et imaginaire du mouvement.
Comme c’est le cas à chaque fois que les différents gouvernement touchent à l’enseignement supérieur, la mobilisation prit rapidement pour mot d’ordre « la défense de l’université », comprendre ici l’université à la française telle qu’elle existait durant les trente glorieuses. Dans l’argumentaire dominant du mouvement se retrouvait l’idée que le gouvernement et ses prédécesseurs, guidés par un idéal néolibéral, agiraient depuis des dizaines d’années en vue de faire de l’université une entreprise et de marchandiser le savoir. Ce qui nous intéresse à ce niveau c’est d’insister sur les éléments discursifs qui allaient au-delà du couple symétrique du "public" et du "privé". Bref, insister sur la nécessité de dépasser le discours d’une bonne partie de la gauche s’attachant au modèle d’université "à la française".
D’une analyse aplatie sur la défense du service public de l’université il n’était pas étonnant qu’en découle l’usage de l’imaginaire de l’autogestion et du « pouvoir au travailleurs » appliqué à l’université. Dans ce cas-là, l’identité étudiante se trouve alors réaffirmée et risque de renforcer le corporatisme du mouvement. Nous avons été quelques-un à s’être tués à répéter cette hypothèse pendant la mobilisation : l’université actuelle a pour seule raison d’exister le fait d’être une fabrique à travailleurs intellectuels, le service public n’est pas opposé à l’économie et à sa logique, et le savoir universitaire a toujours été une marchandise, la seule différence par rapport à autrefois est qu’elle se vend moins bien. Combattre le principe de sélection seulement à l’université n’a aussi aucun sens quand on sait que la sélection sociale ne s’opère pas seulement à l’entrée de l’université et que cette dernière n’est qu’un complément spécifique d’un projet de reconfiguration plus général du marché du travail. Dès lors, comme disait un tract diffusé au début de ce mouvement : « Lutter en tant qu’étudiant, c’est manquer le coche de ce que cette loi de sélection peut solliciter : la critique du monde qui la régit » [2].
Autre aspect important de la mobilisation, les lycéen.ne.s en ont été les grand.e.s absent.e.s et le mouvement a donc été mené par des personnes déjà sélectionnées (on trouvait même parmi les militants gauchistes des personnes en master, donc non concernées ni par la sélection, ni par la modularisation de la licence), ce qui amena à une moralisation du débat concernant la loi ORE. L’accent étant mis sur la sélection et non sur certaines mesures comme la fin des rattrapages, les étudiants ne pouvaient alors que rester dans un rapport d’extériorité vis à vis de la lutte. Cet esprit d’extériorité s’est retrouvé dans les slogans appelant à « ouvrir l’université aux enfants d’ouvriers » [3] ou dans celui d’« éducation pour tous ». La moralisation du débat fait d’ailleurs écho à l’absence dans la mobilisation régionale des facs réputées populaires (mise à part Paris 8 qui est encore occupée à l’heure où nous écrivons). Ces enjeux résultent encore ouverts et déterminants à l’heure actuelle, dans un moment de requalification du mouvement où son élargissement et sa généralisation sont encore plus urgents.
Une guerre médiatique.
La question des médias dans l’occupation de Tolbiac est très importante en ceci qu’ils ont occupé une place prépondérante dans le rapport de force qui s’établissait entre d’un côté les occupants et de l’autre l’administration de Paris 1 et l’État.
Du point de vue de ces derniers les médias ont été leur principal outil afin de mener une guerre de communication ayant pour but de discréditer l’occupation et donc de justifier a priori une future évacuation du centre. A chaque fois que l’occasion se présentait donc, nous eûmes droit à une attaque en règle (justifiée ou non) contre l’occupation. Le saccage du local de l’UEJF, les dégradations, l’attaque de Tolbiac par les militants d’extrême droite, la découverte de cocktails molotov, la supposée attaque d’un vigile par des occupants, voici quelques-uns des faits qui permirent à Haddad de montrer que « l’anarchie » régnait à Tolbiac et que cela justifiait son évacuation dès que possible.
Du côté des occupants la question des médias prit aussi une place importante, l’enjeu était de contrer la campagne de diffamation opérée par l’administration et de présenter aux étudiants de Paris 1 ainsi qu’à l’opinion publique une autre facette de l’occupation. Cependant, ce désir de montrer une autre facette et de recentrer le débat autour de la loi ORE se confronta à l’hostilité à l’encontre des médias d’une grande partie des occupants. Des interventions directement auprès des médias eurent tout de même lieu, mais elles furent globalement monopolisées par les groupes organisés [4]. En parallèle un auto-média fut créé, mais s’avéra assez peu efficace vu le peu de choses qui furent produites et ne put donc remplacer les médias dans leur rôle de communicants de l’occupation.
La conséquence de cela fut que la question des médias et plus généralement de l’image que pouvait avoir l’occupation prit une place si importante que toutes les assemblées (comités de mobilisation, AG d’occupation, réunions informelles) se retrouvaient à tourner principalement autour de ça. Cette obsession vis-à-vis des médias dépassa largement le cadre des habituels accros des journalistes et finit par empiéter dans les assemblées sur ce qui devait être vraiment discuté, à savoir l’élargissement des perspectives d’actions. Plus concrètement cette obsession s’est répercutée sur la façon dont les occupants ont traité l’affaire de la potentielle personne dans le coma après l’expulsion de Tolbiac [5]. L’importance stratégique que pouvait représenter une personne dans le coma ainsi que la temporalité médiatique sont peut-être les causes de ce qui se transforma en un énorme échec médiatique pour les occupants, alors accusés de véhiculer des « fake news » pour les besoins de leur lutte.
Fin de la centralité de la manifestation et affirmation de l’identité étudiante.
Jusqu’à présent, la mobilisation de Tolbiac s’est distinguée de celle de 2016 sur au moins deux points. Tout d’abord par la forte présence des étudiants à l’AG de Paris 1 : alors que pendant le mouvement contre la loi Travail les plus grandes AGs de Tolbiac ne rassemblaient pas plus de quelques centaines de personnes, nous avons pu assister au cours des derniers mois à des AGs pouvant en rassembler plus de 1200. Le mouvement semblait donc localement massif, beaucoup plus en tout cas que par rapport aux mobilisations précédentes. En revanche cette présence massive ne s’est pas traduite par une sortie dans la rue. En effet la deuxième différence entre aujourd’hui et 2016 est que la manifestation ne fut pas une pratique centrale pour les étudiants : lors du mouvement de 2016 à Paris, cette centralité s’imposa face au peu d’agitation qu’il pouvait y avoir sur les facs elles-mêmes. C’est d’ailleurs en partie de cette impossibilité d’occuper une quelconque fac parisienne de façon pérenne, c’est à dire d’établir un territoire qui serait le lieu de la mobilisation, qu’émergea le cortège de tête.
Mais l’occupation étant actée à Tolbiac (et dans de nombreuses autres facs en France), un territoire fut établi et il n’était plus nécessaire d’en chercher un au sein de la manifestation. La manifestation offrit alors un intérêt limité et ce qu’on continua à appeler le "cortège de tête" en 2018 ne fut – pour une partie consistante des étudiants mobilisés – que le cortège des radicaux, du black bloc et des autonomes. La menace d’une possible expulsion de Tolbiac, la gestion de l’occupation et la répression dans les manifestations furent autant de raisons qui firent que les cortèges partant de Tolbiac pour rejoindre les manifestations furent si peu denses par rapport au nombres de personnes passant quotidiennement à Tolbiac. Le mouvement étudiant s’est donc décentré par rapport à 2016, passant des avenues parisiennes à la fac de Tolbiac.
Ce décentrement de la mobilisation eut des conséquences significatives sur le rapport qu’ont entretenu les étudiants mobilisés avec l’identité étudiante. Si au sein du cortège de tête de 2016 les personnes s’y mêlant pouvaient dans une certaine mesure se défaire des identités que le capital leur avait assigné [6] (ce fut son seul et unique mérite), l’occupation de Tolbiac produisit l’effet inverse. L’idée de gérer de manière alternative la fac où jusqu’alors on ne venait que pour suivre des cours s’appuya sur le fait que les occupants étaient des étudiants de Tolbiac comme nous l’avons dit un peu plus haut. Cette occupation fut pensée comme l’occupation-des-étudiants-de-Tolbiac ce qui la condamna à renoncer à toute perspective radicale, clé de l’élargissement d’un mouvement.
Conclusion
En définitive, l’occupation nous a appris qu’il faut impérativement repenser les formes d’organisation de la lutte pour ne tomber ni dans le piège démocratiste ni dans l’impasse groupusculaire. L’organisation n’est pas une fin en soi, elle se doit de répondre à des objectifs pratiques définis sur le court, moyen et long terme dans le cadre d’une lutte donnée.
Cette réflexion sur l’organisation doit nous amener à une réflexion plus globale à propos du monde qui nous entoure. La faible analyse de ce qu’est l’université par une bonne partie des occupants fut un exemple concret de l’absolue nécessité d’entamer des réflexions théoriques au sein des luttes. Si l’on creuse et établit un cadre d’analyse cohérent par rapport au contexte socio-politique, on pourra réellement dégager des perspectives communes à l’ensemble du mouvement social, au lieu de croiser les petites bulles entre elles. Cela passe ici par la déconstruction du prétendu "sujet étudiant" et de son "identité" imaginaire.
Ces quelques pistes pourraient nous permettre d’éviter lors d’évènements futurs ces moments où la situation ne fait plus sens et où la convivialité est écrasée par un climat d’impuissance. Trouvons des points communs, mettons les en pratique et tirons en des conclusions après coup. C’est pour ça qu’écrire cet article en pleine occupation n’aurait pas eu de sens ; quand on est pris dans le feu de l’action, l’immédiat pèse beaucoup plus que l’absolu.
Deux étudiants de Tolbiac, Mai 2018
Notes
[1] Dès le début du mouvement en février, des vifs débats avaient secoué le comité de mobilisation pour trancher sur la forme organisationnelle ; des personnes qui ayant osé de proposer ce qu’ils appelaient « AG-pétale » (une sorte de dispersion de l’AG en commissions dont le modèle ne correspond pas forcément à l’avis des auteurs) avaient étés traités comme des fous par les militants gauchistes.
[2] Contre le monde et sa sélection : http://www.19h17.info/2018/03/01/contre-monde-selection/
[3] On notera, pour faire écho avec l’absence de critique de l’université, qu’une université ouverte aux enfants d’ouvriers ne supprime pas les emplois d’ouvriers et qu’au final il y aura toujours des gens qui seront obligés de les occuper pour vivre.
[4] Pour l’anecdote, cette soif d’intervention médiatique de la part des militants gauchistes en mena un à se réfugier dans un amphi lors de l’attaque de Tolbiac afin de témoigner en direct sur BFM TV de celle ci.
[5] Peu nous importe si cette personne blessée gravement par la police lors de l’expulsion existe réellement ou non, ce qui nous intéresse ici est le traitement médiatique de l’affaire.
[6] Le cortège de tête eut la particularité de rassembler des lycéens, des étudiants, des chômeurs et des salariés non pas en tant que lycéens, étudiants, chômeurs ou salariés, mais en tant que parties d’un grand tout existant à travers un ennemi commun, l’État. En 2016 c’est à un embryon de subversion des identités du capital que nous avons assisté.