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A propos de la revendication d'une "autre répartition des richesses"

Lien publiée le 19 août 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Extrait d'un article de Samuel Holder (ICI) publié dans le dernier numéro de Carré rouge (ICI) :

Leur rhétorique sur la répartition des richesses et sur le droit au travail recueille un écho bienveillant. Elle semble relever du bon sens évident. Elle est anticapitaliste dans la mesure où elle s’oppose aux intérêts des capitalistes. Elle ne l’est pas dans la mesure où ces axes ne préparent pas à la disparition du capitalisme qui passe nécessairement par l’abolition du salariat.

La revendication d’une « autre répartition des richesses » aurait sonné agréablement aux oreilles du « socialiste » Sismondi (1773-1842). Elle est un démenti de toute la percée théorique critique accomplie par Marx, en particulier dans Le Capital. Pour lui, les contradictions de la société capitaliste émanent des rapports sociaux et en particulier des rapports de production (qui sont des rapports sociaux). Ces contradictions ne sont pas solubles par « une autre répartition des richesses » mais par leur dépassement au travers de l’abolition du salariat. Ce que du reste Marx et ses amis dé- fendaient explicitement, sans aucune édulcoration dans le cadre de l’AIT, la Première Internationale.

Le paradoxe apparent est que certains militants exhibent d’autant plus leur ouvriérisme qu’ils ont renoncé à défendre auprès des travailleurs la perspective de l’abolition du salariat. Ils ne font pas confiance en réalité au prolétariat pour être une force révolutionnaire, œuvrant à sa propre abolition; à l’instar des esclaves en différentes circonstances et pays qui ont lutté pour l’abolition de leur condition d’esclaves, avec d’autres gens qui ne partageaient pas cette condition mais la considéraient comme intolérable.