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Fermeture annoncée pour la grande usine de papier-toilette de Rouen
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le groupe suédois Essity va supprimer au total 250 postes en France.
La France comptera bientôt une grande usine de papier en moins : celle exploitée par Essity à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Ainsi en a décidé Essity, le groupe suédois propriétaire depuis 2012 de ce site de la banlieue de Rouen où sont fabriqués en masse des rouleaux de papier toilette et d’essuie-tout, vendus sous marques de distributeurs.
L’arrêt de la production est programmé « d’ici à la fin de 2018 », a annoncé Essity mardi 31 juillet. Il va entraîner la suppression de tous les postes, soit 123 emplois. Les machines devraient être démontées, et le site vendu vide à un éventuel repreneur. La restructuration devrait coûter quelque 480 millions de couronnes suédoises, l’équivalent de 47 millions d’euros, selon Essity.
La fermeture de Saint-Etienne-du-Rouvray s’inscrit dans une réorganisation plus vaste, qui inclut l’arrêt d’autres activités dans les sites d’Hondouville (Eure) et Kunheim (Haut-Rhin). Au total, le plan validé par le syndicats et l’administration prévoit la suppression de 249 postes. Sur ce total, 58 sont déjà vacants, ce qui limite à 191 personnes l’effectif directement touché : 123 personnes à Saint-Etienne-du-Rouvray, 50 à Hondouville et 18 à Kunheim. La direction espère toutefois trouver une solution pour une grande partie du personnel, dans la mesure où elle compte créer parallèlement 120 postes dans ses différents sites français.
L’usine de Saint-Etienne-du-Rouvray avait été ouverte en 1973 par le groupe Sodipan, puis avait changé plusieurs fois de propriétaire, avant d’être reprise en 2012 par Svenska Cellulosa, devenu depuis Essity. L’industriel scandinave avait trouvé Saint-Etienne-du-Rouvray dans la corbeille lorsqu’il avait acheté l’ensemble des activités européennes de son rival américain Georgia Pacific, dont la marque Lotus, la « Rolls du papier toilette ».
Parmi les actifs ainsi acquis, le site de Saint-Etienne-du-Rouvray présentait une faiblesse : c’est la seule usine d’Essity en France qui ne produit pas elle-même le papier qu’elle transforme. Elle doit le faire venir par bobines d’autres sites industriels. « C’était un handicap structurel dès le départ », reconnaît-on au siège. Aujourd’hui, cette usine n’est pas rentable, assure la direction.
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En 2016, à l’époque où le groupe s’appelait encore Svenska Cellulosa, les dirigeants avaient déjà cherché à comprimer les coûts, en réduisant l’effectif de moitié. Près de 130 postes avaient alors été supprimés à Saint-Étienne-du-Rouvray, avec l’arrêt de la fabrication de papier toilette « feuille à feuille » (papier « enchevêtré ») et de l’activité d’« arts de la table » (serviettes, nappes jetables et assiettes en carton). L’espoir était alors que l’usine retrouve ainsi la compétitivité qui lui manquait.
20 millions d’euros investis sur les autres sites français
Au printemps 2018, la direction a néanmoins commencé à discuter avec les syndicats d’une nouvelle restructuration. Les syndicats et les responsables politiques se sont alarmés. « Malgré des résultats financiers très confortables – le groupe a enregistré un bénéfice net en hausse de 21 % fin 2017 –, Essity envisage de fermer le site de Saint-Étienne-du-Rouvray à la fin de l’année 2018 », alertait le député de Seine-Maritime Hubert Wulfranc (Gauche démocrate et républicaine), en mars. Dans une question écrite, il demandait au ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, quelles dispositions celui-ci entendait prendre pour « préserver les emplois menacés ».
En pratique, Essity a négocié avec les représentants du personnel un plan social jugé généreux. « C’est un des meilleurs du secteur », estime Pascal Vigreux, de la CGT. Ceux qui partiront recevront en principe un chèque d’un montant significatif. Et tout en fermant l’usine de Saint-Etienne-du-Rouvray, Essity entend investir 20 millions d’euros sur ses autres sites français.
« Les gens nous ont remerciés pour avoir bien négocié, raconte Pascal Vigreux. Tout ce qu’on a demandé à la direction, on l’a eu. On s’était préparé pour un conflit, on avait acheté des banderolles et des trompettes pour manifester. On n’a pas eu besoin de s’en servir. Je vais essayer de les revendre... »




