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Serge Baggi sur la catastrophe d’AZF : «Des gens n’ont pas osé parler»
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
A quelques jours des commémorations de la catastrophe d'AZF, survenue le 21 septembre 2001, un livre collectif, «AZF Total, responsable et coupable», est présentée aujourd'hui à la Bourse du Travail. Entretien avec l'un des coauteurs, Serge Baggi, qui était le rapporteur de la commission d'enquête du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l'usine AZF de Toulouse.

Comment est venue l'idée de cet ouvrage collectif ?
Tout au long des trois procès, nous avons appris à nous connaître même si nous avions parfois des avis divergents. Nous avons ressenti la nécessité de regrouper nos forces disparates face à Total et sa vraie «machine de guerre».
Qui sont les auteurs ?
Ils viennent d'horizons très divers : des responsables associatifs, Gérard Ratier (Familles endeuillées), Pauline Miranda (Sinistrés du 21 septembre) ou Alain Marcom (Plus jamais ça); des avocats de diverses parties civiles, Stella Bisseuil et Jean-Paul Teissonnière; des syndicalistes et représentants de salariés, Armand Cassé (secrétaire du comité d'établissement), Christine Poupin (CHSCT de Grande Paroisse Rouen), Pascal Tailleux (Fédération CGT des industries chimiques), Philippe Saunier (syndicaliste chez Total), Hubert Dandine (élu du personnel à la SNPE) et moi-même; des experts, Rémy Jean ( santé et sécurité au travail) ou Marcel Croquefer (Conseil supérieur des installations classées) et la sociologue Annie Thébaud-Mony qui a écrit la préface.
Comment avez-vous choisi le titre, qui pointe la responsabilité et la culpabilité de Total ?
On est tombés d'accord même si le débat a été parfois serré. Total est la société mère qui a échappé à la responsabilité de cette catastrophe colossale, même s'ils ont payé beaucoup d'argent. Les directives sécurité venaient d'Atochem, de Total. La commission d'enquête interne (de Total) s'est orientée très tôt vers l'accident chimique, elle a regardé et touché les sacs sur le site, fait faire des analyses pour voir si les mélanges étaient incompatibles mais n'a pas partagé le résultat de ses investigations ni avec le CHSCT ni avec la police, arrivée aux mêmes conclusions seulement deux ans plus tard. À partir de là, on peut tout imaginer... après , il faut des preuves... Une chose est sûre , la justice a été à chaque fois plus sévère au cours des trois procès, elle a reconnu l'accident chimique sans contestation et condamné l'entreprise et son directeur.
Le combat était inégal selon vous ?
En face, c'était l'armada, un budget illimité. Nous, on était un peu divisés au début. Des gens n'ont pas osé parler. Peu de scientifiques s'en sont mêlés. Comme dit Stella Bisseuil, «en faisant durer le procès, on fait durer le silence».




