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    Congrès du PCF : le texte de la direction mis en minorité

    PCF

    Lien publiée le 6 octobre 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Ci-dessous les articles du Monde et du Figaro.

    Ici les résultats complets département par département : 

    https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/2712/attachments/original/1538846706/Congres_38e.pdf?1538846706

    Pierre Laurent est donc mis en minorité ; fin pitoyable d'un bureaucrate terne et sans envergure. La motion qui arrive en tête est "attrape-tout" et sans cohérence politique, et elle est incapable de faire rebondir le PCF.

    Tous nos articles et brèves sur le PCF : https://tendanceclaire.org/article.php?id=all&keyword=PCF

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    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/10/06/congres-du-pcf-le-texte-de-la-direction-mis-en-minorite_5365752_823448.html

    Le texte porté par André Chassaigne arrive en tête du vote des militants communistes. Une situation inédite dans l’histoire du parti.

    Le « dégagisme » arrive Place du Colonel Fabien. Les militants communistes devaient se prononcer entre jeudi 4 octobre et samedi 6 octobre sur quatre textes en lice pour leur congrès, qui se déroulera fin novembre, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Et le résultat est inédit : la « base commune », défendue par la direction sortante, autour de Pierre Laurent (secrétaire national depuis 2010) est battue par le « manifeste du Parti communiste du XXIe siècle », porté, entre autres, par André Chassaigne, président du groupe communiste à l’Assemblée nationale, et Fabien Roussel, patron de la puissante fédération du Nord, dont le nom circule pour remplacer M. Laurent à la tête du PCF. Le texte de la direction recueillant 37,99 % des exprimés (sur 30 172 suffrages exprimés), le texte alternatif, totalise, lui, 42,15 %.

    Pierre Laurent a réagi dans la foulée de la publication des résultats :

    « Le vote des communistes n’a pas placé la proposition de base commune du Conseil national en tête. J’en prends acte. Je respecte les choix des communistes. Je note que les résultats sont très partagés. Nous avons une nouvelle base commune pour discuter et pas de majorité à ce stade pour avancer. Nous avons donc devant nous un immense débat à poursuivre sur nos choix et un immense défi à relever pour la construction commune, 
    l’unité et le rassemblement des communistes jusqu’au congrès. Les semaines qui viennent nous appellent toutes et tous au travail commun. J’y mettrai toute mon énergie. »

    « Vote utile »

    Le « Manifeste », comme le surnomment les communistes, a su résoudre la quadrature du cercle du PCF : être à la fois très critique sur le bilan de la direction − notamment sur l’absence de candidat communiste à la présidentielle − et sur Jean-Luc Mélenchon.

    La personnalité d’André Chassaigne, roué député du Puy-de-Dôme, extrêmement populaire à la base du PCF, a aussi joué en la faveur d’une contribution qui apparaissait comme le « vote utile » pour des communistes en colère qui ne souhaitent qu’une chose : renforcer leur parti et le remettre sur le devant de la scène politique. L’année 2017 a été très mal vécue, avec de mauvais résultats aux élections législatives (2,72 % des voix au premier tour) qu’un groupe à l’Assemblée n’arrive pas à faire oublier.

    Pourtant, l’attelage pouvait surprendre : MM. Chassaigne et Roussel côtoyaient des militants « durs » proches de l’ancien maire de Vénissieux André Gerin et le « pôle économie » de Frédéric Boccara. Une « alliance de la carpe et du lapin », comme le dénonçaient ses contempteurs, qui a su séduire au-delà de ses bases naturelles. Le « Manifeste » arrive ainsi en tête dans de nombreuses fédérations (Val-de-Marne, Paris, Nord, Pas-de-Calais, entre autres) et est très haut dans plusieurs autres (Côte-d’Or, Moselle).

    « C’est historique comme résultat. Et cela s’est passé sereinement, tranquillement, estime Fabien Roussel. On veut tout faire pour éviter que le parti ne s’organise en tendances. Le défi est de rassembler tous les communistes. »

    Camouflet

    Une chose est sûre : ces résultats constituent un camouflet pour Pierre Laurent qui briguait un nouveau mandat. Le sénateur de Paris est même minoritaire dans sa propre fédération… Des rumeurs autour de sa démission circulent déjà dans les couloirs du siège. Une période de grande incertitude s’ouvre Place du Colonel Fabien. Beaucoup de ces questions seront résolues le samedi 13 octobre, lors du prochain conseil national (parlement du parti). « La démission ou non de Pierre Laurent n’est pas la question. Il va y avoir des discussions et c’est à Pierre de créer les conditions du rassemblement », tempère M. Roussel qui ne veut pas se prononcer sur sa possible accession au poste de secrétaire national.

    « En application de nos statuts, le texte “Pour un manifeste du Parti communiste du XXIe siècle” devient donc la base commune de discussion dont tou·te·s les communistes doivent désormais se saisir pour la travailler, l’enrichir de tous les débats et contributions jusqu’au 
    terme du congrès, avec l’impératif d’une construction collective, 
    écrit la direction dans un communiqué envoyé samedi soir. Il reviendra au Conseil national des 13 et 14 octobre, ainsi qu’aux conseils départementaux, d’analyser et de tirer les enseignements politiques des choix effectués les 4, 5 et 6 octobre par les communistes »

    Les deux autres textes en compétition, sont loin derrière. « Pour un printemps du communisme », emmené par les députés Stéphane Peu et Elsa Faucillon, veut « rassembler les forces antilibérales » pour bâtir un « front commun », principalement avec La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon. Il recueille 11,95 % des voix. Beaucoup de militants le trouvaient trop proche de LFI. Enfin, le texte que d’aucuns qualifient d’« orthodoxe », et porté par les militants de Vive le Parti communiste autour d’Emmanuel Dang Tran réunit quant à lui 7,90 % des suffrages.

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    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/10/06/25001-20181006ARTFIG00126-choc-historique-au-pcf-la-direction-du-parti-mise-en-minorite.php

    LE SCAN POLITIQUE - Le secrétaire national du PCF, PIerre Laurent, a été désavoué lors d'un vote interne réservé aux adhérents en vue du congrès extraordinaire de la fin novembre. Un événement inédit chez les communistes.

    Un coup de marteau. Jamais, dans l'histoire bientôt centenaire du Parti communiste français, une direction n'a été mise à terre. Samedi pourtant, à l'issue de votes internes en vue du congrès extraordinaire de la fin novembre, le texte porté par l'actuel secrétaire national Pierre Laurent - la «base commune» -, non seulement n'a pas obtenu la majorité absolue, mais est arrivé derrière un texte alternatif porté entre autres par le député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne. Ce texte alternatif a obtenu 42% contre la «base commune» arrivée avec 4 points de retard (38%).

    «J'en prends acte. Je respecte les choix des communistes. Je note que les résultats sont très partagés», a réagi Pierre Laurent à l'annonce des résultats.

    Ce revers cuisant pour la direction est un nouvel affaiblissement pour l'ensemble du parti. Il couvait depuis longtemps mais les tensions se sont aggravées à la suite des mauvais résultats aux dernières législatives (2,72%). Le désaveu, envisagé depuis quelques semaines, pourrait faire tomber Pierre Laurent qui - jusqu'ici - se représente à l'issue du congrès. Le troisième texte, favorable à un rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon, est arrivé loin derrière (X%), contrairement aux prévisions. Les adhérents PCF tentés par ce texte pourraient avoir décidé de se reporter sur la base commune pour tenter de la sauver.

    De vives tensions en interne

    Avec la victoire du «manifeste du Parti communiste du XXIe siècle» porté par Chassaigne, c'est une ligne dure qui s'impose au parti, passant par une réaffirmation claire de son identité. Certes, d'ici au congrès extraordinaire qui se déroulera à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) du 23 au 25 novembre, les responsables deux courants du PCF vont travailler ensemble pour ne présenter qu'un seul texte aux délégués. Et les communistes, jusqu'ici réfractaires à la structuration par courants, pourraient s'entendre. En réunion dès ce lundi, le comité exécutif - l'ancien bureau politique, constitué de quelque 35 personnes - va commencer le travail de récolement. Il se poursuivra le week-end suivant lors du Conseil national du parti - son Parlement - puis dans les semaines suivantes. Mais les tensions vives entre les uns et les autres ne vont pas rendre cette tâche facile. Lors des journées parlementaires communistes, qui se sont déroulées les 20 et 21 septembre au Tréport (Seine-Maritime), «l'ambiance était on ne peut plus tendue, tout le monde s'engueulait à table», raconte un participant.

    «Il va falloir rapprocher les deux textes arrivés en tête», estime Aymeric Seassau, à la tête de la fédération de Loire-Atantique où le Manifeste est arrivé très en tête. «Il y a des ponts et des intentions comparables... Chacun a conscience que le PCF est un outil précieux et je pense que tout le monde aura à cœur de préserver le parti.» Mais pour lui l'autre information politique à tirer du vote, c'est que «le texte favorable à un partenariat privilégié avec La France Insoumise a été très nettement battu».

    Une candidature de Fabien Roussel?

    Au PCF, certains considèrent que le député du Nord Fabien Roussel, successeur d'Alain Bocquet et journaliste comme Pierre Laurent, pourrait briguer le poste de secrétaire national. Personnalité avenante et habile politiquement, Roussel, âgé de 49 ans, incarne la ligne dure, très présente dans le Nord, qui vient de l'emporter.

    Au sein de la gauche radicale, les réactions ne se sont pas fait attendre. Pour la députée du groupe des Insoumis Clémentine Autain, «c'est un repli identitaire sur le parti, net, clair et franc». «Pierre Laurent avait une ligne opportuniste qui partait un zigzag. Il n'avait pas de fil à plomb et sa priorité, c'était de sauver l'appareil de son parti», estime de son côté le député Insoumis Éric Coquerel.