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Affaire Adama Traoré : manifestation contre le "déni de justice"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Plus de 1 000 personnes ont défilé à Paris entre Gare du Nord et République suite aux révélations d’un rapport d’expertise médicale sur la mort du jeune homme.

Une nouvelle manifestation pour demander « justice pour Adama Traoré » a eu lieu ce samedi 13 octobre entre Gare du Nord et République. Le collectif Adama, du nom de ce jeune homme originaire de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) décédé le 24 juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes, appelait à manifester après une nouvelle révélation sur ce décès.
Au début du mois, une expertise médicale de synthèse a établi qu’Adama Traoré était mort d’une « crise drépanocytaire », une maladie génétique qui se traduit par une défaillance dans le sang qui affecte notamment les globules rouges, déclenchée par « l’effort extrême » fourni par le jeune homme pour échapper aux gendarmes. Les médecins experts désignés par la juge d’instruction excluent donc que la pression exercée par les gendarmes sur Adama Traoré au moment de son interpellation ait pu entraîner son décès. L’avocat de la famille dénonce, lui, une expertise basée sur des éléments factuels erronés.
« D’après l’Etat, mon frère est mort de drépanocytose, a lancé face au cortège Assa Traoré, demi-sœur du défunt et figure de proue du comité Adama. Ils ont sorti un rapport truffé d’incohérences. Qui ordonne d’écrire ces mensonges sur nos frères qui meurent sous les coups de la police ? »
Dans le cortège, on retrouve des élus de la France insoumise, mais aussi Olivier Besancenot (NPA), des syndicalistes, des antifas, quelques figures des banlieues comme Théo, grièvement blessé avec une matraque lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois et par ailleurs mis en examen fin septembre pour escroquerie en bandes organisées, ou encore le frère de Gaye Camara, tué par un policier en janvier à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
« J’ai peur que ça puisse arriver à mon frère »
« Je ne peux me satisfaire d’un rapport où on dit que tout a concouru à la mort d’Adama Traoré, sauf les violences policières », estime le député Éric Coquerel (LFI). « Pour nous c’est un déni de justice, juge Saliah, 25 ans. Quand on a des gendarmes qui avouent qu’Adama Traoré a pris le poids de leurs trois corps sur lui, c’est difficile de croire qu’il n’est pas mort à cause de ça. » « Les conclusions qui ont été rendues sont ignobles, renchérit Daphné, une manifestante. Nous savons, nous les noires, que la drépanocytose est détectée dès le moment de la naissance. »
Derrière une banderole qui proclame « Le déni de justice est un appel à la révolte », les manifestants scandent « Justice pour Adama ». Puis ils déclinent le slogan avec les noms d’autres victimes désignées de violences policières : Zyed, Bouna, Théo, Gaye, Lamine, etc. « J’ai peur que ça puisse arriver à mon frère, confie Shanti, une manifestante de 25 ans. On est métis et on sait que c’est comme ça que ça se passe. »




