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Bloquer l’économie capitaliste est la seule façon d’arrêter Macron

Lien publiée le 19 octobre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/info-lutte-bloquer-leconomie-capitaliste-est-la-seule-facon-darreter-macron-n42-octobre-2018/

Le 9 octobre, 160 000 manifestants pour la police, 300 000 pour la CGT. Au-delà des chiffres, on peut constater que la mobilisation des travailleurs n’est pas à la hauteur des attaques de Macron aux ordres de Bruxelles qui poursuit le démantèlement de notre modèle de société issu de l’après-guerre et mis en place par les communistes et les gaullistes patriotes.

Macron, à marche forcée, veut transformer la solidarité nationale à travers la retraite par répartition en mettant en place une retraite à point qui laissera au bord du chemin des milliers de travailleurs qui n’auront pas les moyens de se payer une complémentaire pour combler le déficit de retraite. Également, avec ce système à point, les femmes qui seront obligées de cesser leur travail pour mettre au monde un enfant seront pénalisées ainsi que les travailleurs qui auront le malheur d’être malades. leur seul but est de mettre tout les travailleurs partant dans les prochaines années en retraite au minimum vieillesse , leur retraites sera calculer sur une carrière complète et non plus sur les 25 dernières années pour les salariés du privé ou les six derniers mois pour les salariés de la fonction publique en prenant comme prétexte , l’EGALITE…. ON SAIT QUE CELA VEUT DIRE… tout sera araser au niveau le plus bas , c’est à dire le minimum vieillesse. voilà ce que nous propose Macron et sa majorité dont, la député La République en marche (LREM) des Yvelines, Aurore Bergé, s’est dite « étonnée du débat sur les retraites », estimant que les retraités « peuvent faire un effort » pour aider à rétablir les comptes publics, estimant que les pensionnés qui ont des petits-enfants les gâtent souvent trop. Mais silence sur les cadeaux faits aux riches et notamment, sur Les 0,1 % les plus riches de la population française qui ont en moyenne un portefeuille financier qui atteint 14 millions d’euros. Pour eux, la suppression de l’ISF sur cette partie de leur capital sera l’équivalent d’une réduction d’impôt annuelle de 170 000 euros.  Ils pourront ainsi non seulement gâté leur petit enfants et arrière arrière petit enfants, mais aussi planqué leur argent dans les paradis fiscaux.

Alors que notre pays était envié par le monde entier du fait de sa protection sociale, de ses services publics, de ses entreprises publiques avant leur démantèlement (EDF-GDF, SNCF, Hôpitaux, etc.), la France rejoint à grands pas les pays tels que l’Angleterre et les États-Unis, pays ou l’ultra-libéralisme a force de loi.

Aujourd’hui, de plus en plus de voix s’élèvent pour dire que cette politique ultra-libérale est commanditée par l’Union européenne et que pour s’en sortir, il faut en sortir. C’est pourquoi le PRCF milite pour un Frexit progressiste anticapitaliste pour en finir avec l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée. Le Frexit par la gauche est la condition nécessaire d’une sortie du capitalisme qui, pour être menée jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’à la rupture effective avec l’euro-l’UE et l’OTAN, doit être portée par un programme franchement progressiste de transition révolutionnaire. Donc, par un parti communiste centré sur le monde du travail et associant le drapeau rouge au drapeau tricolore.

Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF.


Les Prochaines grèves

Revue de presse :

Les luttes gagnantes :

A -des éboueurs de Reims  (51)

Source : CGT – 10/10/2018

Le mouvement de grève déclenché à l’aube le mardi 2 octobre n’aura donc duré que 24 heures Mardi, à l’aube, dans les locaux de la rue de Courcelles, 70 à 80 membres du personnel dénonçaient ainsi des conditions de travail dégradées.

Les négociations entre les représentants du personnel et la direction ont duré toute la journée et se sont achevées dans la soirée.

Leurs principales revendications ont été prises en compte :

§le salarié qui avait été victime d’un accident du travail va pouvoir travailler en 4 jours (toujours en faisant 35heures) sur un poste de ripeur.

§pour les futurs nouveaux embauchés en CDI, la clause de mobilité sera retirée.

§les salariés ont reçu l’assurance que le collègue parti en retraite, il y a 3-4mois, soit bien remplacé, un appel à candidature en interne sera d’abord proposé puis le poste (CDI) sera sinon ouvert à nos intérimaires

§L’ensemble du personnel va recevoir une prime de 200€ net à la fin du mois.

§passage d’un intérimaire en CDI.

La Direction s’engage également à respecter la convention collective «afin que soient appliqués les coefficients de métier lors de remplacement et permettre ainsi une revalorisation temporaire du salaire. ..

Les grèves et manifestations :

1 – Hôtel Hyatt : les femmes de chambre aspirent à 3 euros de l’heure en plus

Source : Libération – 5 octobre 2018

Une partie du personnel du palace parisien se bat depuis le 25 septembre pour obtenir des hausses de salaire et l’arrêt de la sous-traitance.

Devant le prestigieux hôtel Park Hyatt, à quelques mètres de la place Vendôme à Paris, un groupe de touristes proprets observe la scène, mi-intrigués mi-amusés. Sous leurs yeux, une trentaine de salariés de l’établissement s’assoient par terre pour former une chaîne humaine. Ils tapent sur des bidons en plastique et crient :«On lâche rien, on lâche rien !» Une des grévistes leur distribue des tracts en dansant. Siglés de la CGT Hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE) : «Hyatt ment à [ses] clients.» «On leur fait croire que c’est du luxe alors qu’on nous exploite», regrette l’une des salariés sous une pancarte «c’est la lutte des classes». Depuis le 25 septembre, une partie du personnel en charge du ménage, de la plonge ou encore de l’entretien de cet hôtel cinq étoiles est entrée dans une grève «illimitée». Chaque matin à 7 heures, ils tapent sur leurs instruments sous les fenêtres des chambres. «On réveille les clients», rigole une femme de chambre. Avec deux revendications : que l’établissement n’ait plus recours à la sous-traitance et qu’il revalorise les salaires.

«Après deux ans de négociation avec la direction, on a décidé d’entrer en grève, car c’est notre dernier recours», avance Sameh, délégué syndical CGT. Lui est employé par l’hôtel. A ses côtés, d’autres grévistes travaillent pour une société de nettoyage prestataire, STN. Eux en sont à leur troisième grève depuis 2013. «Grâce à leurs actions, ils ont obtenu de la STN qu’elle augmente leur salaire à 1 900 euros net avec des primes supplémentaires», explique le cégétiste.

Résultat : ils sont, selon lui, mieux payés que les salariés embauchés par Park Hyatt. Lesquels réclament une augmentation de 3 euros par heure de salaire et le remboursement à 100 % du ticket de transport. «C’est le palace qui paye le moins de tous», s’agace Sameh. Pourtant, cet hôtel affiche une rentabilité plus que correcte : «On a eu accès aux comptes de l’entreprise. Quand on a vu qu’ils faisaient 8 millions d’euros de bénéfices en 2017 mais refusaient catégoriquement d’augmenter les salaires les plus bas, ça a été le déclic», fustige l’employé.

Tambours. «Vous regardez les autres hôtels de luxe autour, les salariés sont tous payés 300 euros de plus», avance Sofiane, employé pour 1 500 euros net par mois au room-service. Wandé, aussi syndiqué à la CGT, danse à quelques mètres des tambours de fortune. Arrivé en France en 1990, ce Malien qui s’empresse de montrer son titre de séjour fait la plonge à l’hôtel depuis sept ans. Son salaire, 1 300 euros net par mois, n’a jamais été revu à la hausse. Et n’a reçu une prime qu’une seule fois. A 63 ans, et à trois ans de la retraite, le voici embarqué dans sa première grève.«Le bruit, ça marche bien», se délecte-t- il en regardant les fenêtres des chambres de l’hôtel qui se seraient vidées depuis le début du conflit selon lui. De quoi«ne pas lâcher», répète Wandé.

Sameh, au Hyatt depuis quatre ans, a vu passer beaucoup de monde. «Le turnover est important, car c’est un hôtel réputé pour être un lieu de formation», note-t-il. Ce qui explique, selon lui, la faiblesse des salaires. Mais aussi que la grève ne soit suivie que par environ 35 % du personnel, selon son estimation. «Comment voulez-vous convaincre des jeunes qui sont là depuis un mois ?» La mobilisation a surtout motivé les plus anciens, ceux qui «ne peuvent pas prendre le risque de changer d’hôtel maintenant».Sans exclure que d’autres salariés viennent gonfler les rangs.

Du côté des employés de la sous-traitance, le taux de grévistes est un peu plus important, autour de 75 % : «Un jour Hyatt peut dire qu’ils changent de prestataire, et nous, on disparaît comme ça»,dit l’un d’eux. Cité par l’AFP, le directeur général du palace, Claudio Ceccherelli, affirme que la sous-traitance du ménage «fait partie du modèle économique des hôtels de la chaîne» et ne peut donc être modifié dans ce seul établissement. Pour tenir, les grévistes peuvent compter sur la caisse de grève qui circule sur le trottoir, complétée par une cagnotte en ligne. La CGT leur a promis 42 euros par jour. Certains clients y glissent parfois un billet. Un riche voisin leur a même adressé un chèque de 20 000 euros.

Au fil des jours, la mobilisation s’organise pour durer. Jeudi, ils ont reçu le soutien de deux cheminots et de la députée LFI Clémentine Autain. Le syndicat avait prévu une grillade, devant l’hôtel, transformée en pique- nique«car le préfet a dit “pas de barbecue rue de la Paix”», raconte un gréviste. Vendredi, ils ont obtenu le droit de manifester jusqu’au Hyatt de la Madeleine. «Si le patron est d’accord [avec leurs revendications], on reprend le travail demain», prévient Wandé. Sinon, «on reste là»

2 – Sablé. Les salariés de LDC continuent d’alerter sur leurs conditions

Source : Le Maine libre

La grogne des employés de chez LDC se poursuit : conditions de travail déplorables, salaires, rien ne va plus à en écouter le syndicat de la section Sud.

Ce qui ressort de cette entrevue, c’est la façon dont la direction préfère bichonner les animaux plutôt que ses salariés. « Ils ont encore baissé la température dans l’atelier pour faciliter la conservation des oies, mais on ne pense pas à nous, les salariés qui travaillont dedans », évoque une membre de la Section sud de LDC. Si les conditions de travail ne s’améliorent pas un mouvement pourrait bien voir le jour aux abords de Noël, promet le syndicat.

3 – Belle-Ile -Une mobilisation sur fond de changement à l’hôpital

Source : Le Télégramme 10/10/2018

Mardi, les militants bellilois se sont réunis, à l’appel de la CGT sur le port de Palais, pour protester contre plusieurs projets gouvernementaux qui, selon eux, « ne font qu’amplifier le creusement des inégalités ». Ils étaient aussi rassemblés pour parler de la situation de l’hôpital Yves-Lanco. « On est face à un manque d’effectifs, affirme Christelle Dumont, représentante locale du syndicat CGT. La direction a même dû faire appel à des intérimaires pour remplacer une infirmière et des aides soignantes ». Un problème que confirment plusieurs salariés venus à la manifestation, qui dénoncent la pratique de « l’autoremplacement ».

« Comme on manque de personnel pour remplacer les absents, on rappelle les collègues sur leur temps de repos, explique une infirmière. Or, ça épuise les équipes, ce qui a des répercussions sur la prise en charge. Si on ajoute à ça les intérimaires, ça crée des troubles du comportement majorés chez certains résidents du foyer d’accueil médical, du fait de l’instabilité des équipes ».

Pour corroborer leurs témoignages, les salariés prennent l’exemple de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de la Saline : au premier étage, un soignant s’occuperait de quinze résidents. Par ailleurs, ils craignent que la mise en service du nouvel hôpital n’amplifie le problème : « Comme tout sera regroupé à un même endroit, on pourra mutualiser le travail, et donc encore supprimer des postes ».

4 – Nantes: Grève dans les transports en commun et coupures dans l’hypercentre, mardi

Source : 20 Minutes – 10/10/2018

Nouvelle journée de galère dans les transports en commun, mardi. En raison d’un mouvement de grève national, le trafic du réseau TAN va être perturbé. Concrètement, la majorité des tramways, busway et chronobus circuleront aux horaires d’un « jour vert ». Il y aura donc un peu de moins de rames en service. La TAN précise cependant que le chronobus C4 et une quinzaine de lignes de bus fonctionneront normalement. Le taux de grévistes devrait égaler les 14 %.

Mardi 9 octobre
Mouvement social national et manifestation en centre-ville
à 10h30
Des perturbations sont à prévoir sur le réseau Tan.
Toute l’info ligne par ligne lundi 8 octobre à partir de 14h.

Des coupures en matinée

Par ailleurs, en raison d’une manifestation qui s’élancera dans le centre-ville en matinée, la TAN va mettre en place ses coupures habituelles dans l’hypercentre. De 10 heures à 13h30, la ligne 1 du tram devrait donc être interrompue entre les stations Bouffay et Médiathèque, la ligne 2 entre les stations 50-Otages et Hôtel-Dieu, la ligne 3 entre les stations Bretagne et Hôtel-Dieu.

Les usagers des lignes de Chronobus C1, C2, C3 et C6 et des bus du centre-ville devront aussi prendre leurs précautions sur ces mêmes horaires.

5 – La Réunion – Le personnel de l’école des Beaux-Arts du Port en grève illimitée

Source : Z- info 974 – 10/10/2018

Le personnel de l’école de l’Ecole Supérieure d’Art du Port est entré en grève illimitée. En cause : la non-reconduction de trois contrats “indispensables à la bonne organisation des cours”. Dans son combat, il reçoit le soutien de la FSU-Réunion. “La direction de l’école campe sur ses positions et ce sans aucune justification cohérente” :

L’Ecole Supérieure d’Art du Port a entamé sa rentrée dans des conditions chaotiques à cause du refus de sa directrice de renouveler les contrats de trois collègues pourtant indispensables à la bonne organisation des cours.

C’est pourquoi le personnel est en grève illimitée pour obtenir la reconduction de ces contrats de toute urgence puisque la rentrée est faite depuis le 24 septembre.

Ce refus est inexplicable puisque  le maintien de ces postes a été validé en Conseil d’Administration il y a déjà plusieurs mois. Malgré cela, à ce jour, la direction de l’école campe sur ses positions et ce sans aucune justification cohérente, mettant ainsi en péril le fonctionnement  même de l’école.

La FSU est intervenue à plusieurs reprises auprès de la direction en pure perte et regrette que des considérations extérieures à l’intérêt de l’école et de ses étudiants puissent ainsi compliquer inutilement cette rentrée.
FSU-Réunion
La section Sduter-FSU de l’Ecole Supérieure d’Art

6 – Pays de Lorient et Auray. Une grève à La Poste perturbe les tournées

Source : Le Télégramme – 10/10/2018

Suite au préavis déposé par les syndicats Sud et UNSA, à compter de ce lundi 8 octobre, 14 des 39 agents de la plate-forme de distribution courrier de Riantec étaient en grève ce mercredi matin.

Selon la direction, ce mercredi, « 68 % des tournées de distribution ont été normalement assurées (Gâvres, Belz, Etel, Erdeven et Locoal-Mendon). La distribution du courrier a connu des perturbations sur les communes de Locmiquélic, Plouhinec, Port-Louis et Riantec. Les prestations sous contrat des entreprises (boîtes postales, remises et collectes du courrier), sont quant à elles assurées. Le relevage des boîtes aux lettres jaunes est également effectué ».

Mise en place d’une nouvelle organisation du travail

« Ce mouvement, poursuit le communiqué de la direction, fait suite à la mise en place, le 25 septembre, d’une nouvelle organisation du travail au sein de l’établissement de Riantec. Cette nouvelle organisation a été mise en œuvre sans aucun licenciement et sur une durée hebdomadaire de travail de 35 h ».

Plusieurs objectifs sont poursuivis par cette nouvelle organisation. Exemple, « la volonté de l’entreprise de proposer à terme, par l’intermédiaire de ses facteurs, un ensemble de nouveaux services à ses clients (entreprises, collectivités locales, particuliers…). À ce jour, les facteurs sont à même de réaliser des activités de portage de produits médiathèques, de médicaments, de relever des compteurs à gaz, de faire de la veille sociale, de collecter des papiers de bureau »., La direction rappelle également la « création de trois postes de facteur-guichetier à Port Louis, Etel et Gâvres ».

(*) Le syndicat FO a levé son préavis, vendredi 5 octobre, suite aux propositions de la direction de l’établissement concernant l’amélioration des conditions de travail.

7 – Saint -Omer – Un troisième et dernier débrayage à Arc France en attendant des renégociations

Source : La Voix du Nord 11/10/2018

Une bonne quarantaine de salariés se sont donné rendez-vous au chalet, à l’entrée de la zone industrielle d’Arc France ce jeudi 11 octobre. Le troisième volet d’un mouvement d’humeur social initié par les syndicats Sud et FO, et qui a démarré il y a une semaine au même endroit.

8 – Mondial de l’auto : la CGT s’invite sur le stand de Renault

Source : Le Parisien 11/10/2018

Manque de vision, retard sur les véhicules hybrides et recours important aux délocalisations : le deuxième syndicat chez Renault a épinglé ce jeudi la stratégie du constructeur.

En gastronomie, il ne fait pas toujours bon aller voir en cuisine comment sont préparés les plats. Et si en automobile, c’était pareil ? La CGT-Renault a fait le coup de force ce jeudi sur le stand du constructeur, au Mondial de l’auto, pour « montrer ce qui se cache derrière les belles voitures ». « La plupart des visiteurs du Mondial n’ont aucune idée des conditions dans lesquelles elles sont fabriquées », s’indigne Fabien Gâche. Avec quelques-uns de ses collègues, le délégué central cégétiste est venu donner une conférence de presse surprise au milieu des nouveaux modèles : Kadjar restylé, Mégane RS Trophy, ou l’impressionnant concept-car autonome EZ-Ultimo.

Que reproche le deuxième syndicat de Renault (derrière la CFE-CGC) ? Le « dieselgate » tout d’abord. Ou du moins ses conséquences. « Pendant des années, nous avons alerté la direction sur les risques que faisait courir la technologie antipollution qui avait été choisie, reprend le représentant syndical. En privilégiant un système qui n’était pas à la hauteur, histoire de gagner 300 € de marge sur chaque véhicule. Aujourd’hui, on se retrouve à la traîne par rapport à nos concurrents. »

« Nous prenons le train en retard »

La stratégie du 100 % électrique, lancée dès 2008 par le PDG du groupe Carlos Ghosn, fait également polémique. « Tout miser sur une seule nouvelle technologie pour remplacer à terme le thermique nous semble une grave erreur, estime à son tour Elise Jaillard, en charge de la coordination des syndicats CGT du groupe. Renault annonce seulement aujourd’hui des modèles hybrides ou hybrides rechargeables à venir. Là aussi, nous prenons le train en retard. »

Sur cette question, Renault ne comprend pas les attaques de la CGT. « Nous avons annoncé en juin dernier des investissements conséquents autour de cette technologie, explique-t-on sur le stand. On n’est pas dans l’improvisation. Ces investissements s’inscrivent dans la parfaite continuité d’une stratégie engagée il y a plus de dix ans. »

Concrètement, un deuxième site de production électrique va être créé à Douai (Nord). Le lancement de la prochaine génération de Zoe (NDLR : la citadine 100 % électrique de Renault) permettra également le doublement de la production à Flins (Yvelines). Et le triplement de la production de moteurs électrique à Cléon (Seine-Maritime). « Ces investissements permettront également de lancer la production de la prochaine génération de la famille Kangoo, dont le véhicule utilitaire électrique Kangoo Z.E. »

Des arguments qui ne font pas mouche auprès de la CGT : « L’électrique, c’est aujourd’hui 1 % du marché, répond un délégué syndical. C’est bien beau de vouloir tripler la production de cette techno à Cléon. Mais l’essentiel des voitures qui y sont produites, cela reste du diesel ! »

80 % d’intérimaires

Vient l’épineux sujet des délocalisations d’usines. « En 2004, 53 % des véhicules pour les particuliers étaient produits en France. Ils ne sont plus que 19 % aujourd’hui, déplore Elise Jaillard. Et encore, certaines lignes de production emploient jusqu’à 80 % d’intérimaires. » A quelques mètres de là, un porte-parole de la direction répond : « La nature de l’activité automobile induit des pics temporaires d’activité, notamment lors du démarrage de nouveaux modèles. D’où le recours au travail intérimaire. »

Néanmoins, dans le cadre de l’accord Cap2020, signé en janvier 2017 avec la CFDT, CFE-CGC et FO (la CGT n’a pas signé cet accord), Renault s’est engagé à réduire d’au moins 50 % le nombre de ces contrats d’intérim. En attendant, le stand ne désemplit pas. Le Mondial est ouvert au public depuis une semaine, et les visiteurs continuent de se précipiter autour des voitures pour faire des selfies à tour de bras.

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